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dimanche 23 avril 2017

Hiawyn Oram : La sorcière aux trois crapauds


Ma petite-fille est en CP. Elle vient juste d'avoir 7 ans et va commencer à participer à mon blog pendant les vacances pour vous faire partager ses lectures.  Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Appoline

Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Appoline  et Claudialucia.

 

 Titre du livre :

La sorcière aux trois crapauds

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Auteur du livre : Hiawyn Oram

Illustrateur : Ruth Brown

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Edition : 
Gallimard Jeunesse

Collection :
 Folio cadet premières lectures

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Résumé de la quatrième de couverture

Toute-Douce doit rapporter à ses deux méchantes soeurs Toute-Vilaine et Toute-Méchante l'un des trois crapauds de l'horrible sorcière Baba Yaga. Pour cela elle devra effectuer trois tâches impossibles.

Un conte de fées dans la tradition russe.
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La phrase que j’ai préférée :

"Je sais déjà laquelle des trois viendra bientôt me rendre visite, dit la sorcière."
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J’ai trouvé l’histoire :

Passionnante Intéressante Ennuyeuse

Amusante Inventive Triste    émouvante  effrayante

Réelle Imaginaire Historique

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Ce que j'ai aimé dans l'histoire :

J'ai aimé la petite poupée de Toute-Douce parce qu'elle était magique; c'est sa maman qui lui a donnée quand elle est morte.

J'ai aimé les pattes de poule de la cabane de Baba Yaga

La morale de l'histoire : Je savais déjà qu'il fallait être gentille mais pas trop, trop, trop, parce que sinon on se fait marcher sur les pieds.

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J’ai aimé l’histoire :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

J’ai aimé l’illustration :

Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur


Fiche 2 : Appoline

Avis de la grand-mère :   Ce livre est l'adaptation du conte traditionnel russe : Vassilisa la Belle. Apolline connaît bien le conte qu'elle a vu deux fois, sur la scène, au festival d'Avignon. C'est peut-être pour cela qu'elle a moins aimé cette version résolument moderne qui l'a surprise. Pour ma part, j'ai apprécié la morale détournée du conte qui dit aux filles que c'est bien d'être gentilles mais qu'il ne faut tout de même pas l'être trop. Un discret message féministe ! Les illustrations sont très belles et réalistes : la sorcière Baba Yaga est assez effrayante !

mardi 18 avril 2017

Jeanne Boyer : AbracadAchat, Mille et un petits chats





Ma petite fille est en CP. Elle vient juste d'avoir 7 ans et va commencer à participer à mon blog pendant les vacances pour vous faire partager ses lectures.  Elle a choisi pour pseudonyme son deuxième prénom : Appoline

Ma librairie sera désormais le blog de la petite-fille et de sa grand-mère, le lieu de rencontre d'Appoline  et Claudialucia.

 

 Titre du livre :

Abracadachat Mille et un petit chats
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Auteur du livre :

Jeanne Boyer

Illustrateur :

Anne Hemstege
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Edition : 

Rageot collection Petits romans (41 pages)

Dès 7 ans
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Résumé de la quatrième de couverture : 

Sacha, la petite fille qui sait se transformer en chat, apprend que les chatons disparaissent les uns après les autres ... Vite, elle mène l'enquête !

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La phrase que j’ai préférée :

Un petit chat 
dort dans mon coeur
Quand je m'étire,
 il se réveille
Abracadabra,
Le chat, c'est moi !

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L'histoire est :


Passionnante  Intéressante Ennuyeuse

Amusante Inventive Poétique  Effrayante Triste Emouvante

Réelle Imaginaire Historique

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J’ai aimé l’histoire :


Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

J’ai aimé l’illustration :


Un peu    Moyennement   beaucoup   Un coup de coeur

 Appoline : Fiche  n°1

Avis de la grand mère :   Un charmant petit livre que ma petite-fille a lu toute seule. Bien adapté à son âge. Il a beaucoup plu à Appoline qui a une passion pour les chats. La formule magique est un joli poème !

dimanche 25 septembre 2016

Richard Adam : Watership Down



Watership down de Richard Adams a été publié en 1972 et a connu un succès international. Il est aujourd’hui réédité pour cette rentrée littéraire 2016 aux éditions Monsieur Toussaint Louverture.

Hélas! je n’ai pas eu la chance de lire ce livre quand j'étais jeune sinon je suis sûre que j’en aurais gardé un souvenir ébloui comme l’a fait Keisha. ICI
En tant qu’adulte, j’ai été un peu gênée au départ parce que j’ai cherché pendant un bon moment à lire ce livre au second degré.

Que représentent les lapins sinon le monde des hommes? Une société d’abord patriarcale, placée sous les ordre du Maître Padi-Shâ, dans la première Garenne, Sandleford, où règne l’inégalité sociale et où vivent les jeunes lapins, héros de ce roman : Hazel, son frère Fyveer, Bigwig, Pypkin et les autres. 
Puis, lorsque ces derniers s’enfuient de ce lieu menacé par les hommes, ils fondent une garenne située dans une colline au nord du Hampshire, Watership Down, démocratie dont Hazel est le chef, librement choisi par ses amis pour ses qualités intellectuelles et humaines.
Enfin, ils ont à lutter contre la Garenne Effrefa et son terrible chef le colonel Stachys qui règne en tyran sur la population. Sous prétexte de sécurité, les habitants perdent leur liberté et doivent se soumettre à une dictature militaire implacable.


Watership Down, lieu où se déroule le roman et où vit Richard Adam

L’histoire peut se lire ainsi mais Richard Adam lui-même se défend d’avoir voulu faire de ce roman "une parabole ou une allégorie ". Pour lui c’est "une sacrée bonne histoire " qu'il racontait à ses deux filles pendant un trajet en voiture et  c’est ainsi qu’il faut la lire. Alors j’ai retrouvé mon âme d’enfant et je suis vraiment entrée dans ce récit d’aventures, une épopée à la taille des lapins en butte à tous les dangers et d’abord les Vilous, renards, hermines, belettes, chats… Une épopée peuplée de monstres terribles comme le Kataclop (tracteur) ou une autre bête terrifiante, « grosse comme un shaar Kataclop »  (le train), démoniaques inventions des humains. Car ce sont les hommes qui restent les plus grands prédateurs et se servent de leur pouvoir pour dominer les animaux comme nous le voyons dans la garenne Primerol, première étape où s'arrêtent nos amis lapins.. On vibre devant tous les dangers auxquels échappent les héros, on s’attache à eux comme à n’importe quel personnage humain. Le langage est aussi un plaisir du roman. Certains « étrangers » qui deviennent leurs amis, la mouette, le mulot, parlent d'une manière pittoresque alors que nous, lecteurs, nous parlons lapin couramment. 

Mais au-delà de l’aventure, les thèmes développés sont intéressants, la solidarité, l’amitié, le courage, le chagrin de l’exil, le mal du pays, les mythes des origines .. et puis la nature est toujours présente et déjà, oui, le sentiment écologiste qui dénonce la destruction de la nature par l’homme, lutte que Richard Adam continue à mener aujourd'hui à l'âge de 96 ans.  Et même si les lapins nous rappellent les êtres humains, l'auteur évite un anthropomorphisme trop poussé en s’appuyant sur des connaissances réelles du monde animal.

Un très beau roman donc que pourraient lire tout enfant ou ado bon lecteur et ses parents pour le plus grand plaisir de tous, un roman à partager en famille.

Voir une analyse très complète ICI  chez le profPlatybus

et aussi Grominou qui a adoré  ICI

vendredi 5 février 2016

George R.R. Martin : Dragon de glace illustré par Luis Royo



Dragon de glace est un livre pour enfants (7 /8/ 9 ans?) écrit par George R.R. Martin, l’auteur de Game of Thrones. Je n’ai jamais lu G. Martin mais les belles illustrations de Luis Royo m’ont attirée et j’ai trouvé ce petit roman fantasy si joli que j’ai su tout de suite à qui je voulais l’offrir.

Luis Royo : Adara, la fille de l'hiver

Adara a été marquée par le froid terrible qui tué sa maman à sa naissance. C’est une fille de l’hiver, c’est pourquoi le dragon de glace qui apporte le gel et la désolation dans son pays est devenu son ami. Elle seule peut monter sur son dos et voyager dans les airs avec lui. Son père, son frère et sa soeur le redoutent comme toute la population.. Mais un jour la guerre arrive dans le royaume et les dragonniers, ceux qui commandent des dragons qui crachent le feu, sont vaincus par une armée plus puissante.  Alors Adara  appelle à l’aide son dragon de glace… Pourra-t-il battre les dragons de feu du roi ennemi? Et Adora verra-t-elle fondre son coeur de glace pour éprouver des sentiments?

Luis Royo : Adar et son ami, le dragon de glace


L’histoire est bien racontée et fait appel à l’imaginaire de l’enfant d’une très jolie façon. Le thème sous-jacent au récit est celui de l’impossibilité pour la fillette de ressentir affection et amour. On pense au conte russe : La fille de Neige, façonnée par ses parents avec de la neige et qui s’en va avec l’arrivée du printemps. Mais ici la fin est différente. Quant aux illustrations en noir et blanc, elles sont un plaisir pour les yeux et contribuent à faire de ce livre cartonné, à la belle couverture, un joli objet qui devrait être apprécié.

Luis Royo : Le combat entre les dragons du feu et le dragon de glace

dimanche 17 janvier 2016

Nicolas Vanier : Loup.



Toujours dans la catégorie : je-veux-des-romans-faciles avec des aventures qui se déroulent dans des pays enneigés, aux conditions climatiques extrêmes, (surtout si je suis au coin de la cheminée!) j’ai choisi  le livre de  Nicolas Vanier intitulé : Loup. 

Répartition des peuples Evènes

Le récit transporte le lecteur en plein coeur de la Sibérie pour partager la vie d’un peuple nomade, les Evènes, éleveurs de rennes attachés à leurs traditions ancestrales. Pour eux, l’ennemi suprême, c’est le loup qui ravage leurs troupeaux. Aussi Sergueï, jeune Evène de 17 ans, est très fier de se voir confier la tâche de gardien des rennes, ce qui est un hommage à ses compétences et son sérieux.
Pourtant, contre toute attente, Sergueï va se sentir ému par une portée de louveteaux, se faire accepter par eux et devenir leur ami. Il sera alors chassé de sa tribu, séparé de sa fiancée, et vivra en solitaire dans la forêt où il affrontera l’hiver sibérien. Ceci jusqu’au jour où un hélicoptère arrive dans la forêt apportant des hommes qui n’ont aucun respect pour la nature : chasse aux trophées, destruction des troupeaux qui assuraient jusqu’alors la survie des peuples nomades, défrichement des forêts. Sergueï va se révolter. Parviendra-t-il à éloigner le danger qui menace son peuple et le pays qu’il aime?

Femmes Evènes au début du XX siècle

Un récit classique, bien mené, dont l’aspect le plus intéressant me paraît être la découverte des coutumes de ce peuple nomade, de sa mentalité et la description des moyens de survie dans un climat extrême. L’introduction d’un étranger perdu dans cet univers hostile, que Sergueï va prendre en charge et sauver, permet à Nicolas Vanier de dénoncer les prétentions de ces peuples qui se disent « civilisés » et les insuffisances de la technologie face à la nature!
La lutte contre le monde moderne et le combat écologique sont un peu trop simplistes et utopistes mais le lecteur ne boude pas son plaisir! Il est heureux de voir Sergueï et les siens triompher même l’on sait bien qui l’emportera à la longue quand il est question d’intérêts économiques!

Un roman écolo, agréable à lire, pour de jeunes ados qui, je pense, pourront se passionner pour l'histoire d'amitié avec les loups et pour l'histoire d'amour de Sergueï et sa fiancée venue d'un autre clan. Quant au film ( très écourté par rapport au roman) avec ses belles images, ses paysages enneigés, ses aurores boréales, ses bons sentiments et sa fin heureuse, il est idéal pour les enfants même tout jeunes comme ma petite fille Léonie. Elle a pris avec véhémence le parti des loups! Une bonne chose, elle ne réveillera plus ses parents avec des cauchemars peuplés par ces bestioles!

Sergueï et les louveteaux


Réponse à l'énigme n° 120 : 

le roman : Nicolas Vanier : Loup
Le film : Nicolas Vanier : Loup

Pas facile aujourd'hui ! Je sais bien que ce film n'est pas la tasse de thé de certains d'entre vous à commencer par Wens! Mais si vous avez des petits enfants, ne le boudez pas! Le dressage des loups est un exploit en soi!
Bravo à Aifelle, Aifelle, Asphodèle (qui trouvé le nom  de l’auteur) Dominique, Keisha , Florence Miriam, Sibylline, Syl.
je n'ai oublié personne?

mardi 1 décembre 2015

Yasmine Surovec : Olive le chat ou Comment j'ai adopté mon humain



Ma petite fille voulait un chat! Son papa a dit non, pensant à un caprice, et il a résisté héroïquement pendant trois mois! Et puis la semaine dernière, feu vert! Nous courons chercher le chat  au refuge de l’Ecole du chat à Arles. Léonie repère un tout petit chaton gris aux beaux yeux qu'elle veut absolument adopter.. Mais impossible de l’attraper, il est trop craintif. Alors que nous nous demandons ce que nous allons faire (Léonie est très déçue)  arrive une petite chatte noire aux yeux d’or qui  fait le siège de Nini et de sa maman, déployant tout son charme, avec ses tendres rrrrrh, ses caresses, son regard attendrissant de chat Potté, étendant même son entreprise de séduction à la grand mère, moi en l’occurence!

Le chat Potté

Manifestement elle avait choisi son humaine, elle a pénétré dans le panier de transport sans une hésitation, est arrivée dans sa nouvelle maison et en a pris immédiatement possession puis s’est installée chez elle! Depuis, elle mène tout son monde par le bout du nez (même le papa) et comme tout le monde adore les câlins, félin et humains, c’est le grand amour entre Pelote et la petite maîtresse qu’elle a adoptée et tout le reste de la famille.


Pelote au refuge du chat à Arles




Or voilà qu’en cherchant un livre sur les chats pour l’offrir à Léonie à la Noël (mais chut, c'est un secret!), je trouve ce titre :  Olive le Chat ou comment j’ai adopté mon humain de Yasmine Surovec aux éditions Gallimard jeunesse.
Et bien je vous assure que ce petit livre décrit une situation criante de vérité, celle que nous avons vécue!  Je crois reconnaître Pelote! On devine que l'auteure est une amoureuse des chats et les connaît bien!

Mais parfois c'est triste d'être seul!

Ce récit  raconte comment Olive, chat indépendant, refuse de « prendre un humain » comme l’ont fait ses amis la chatte, le chien et la souris, car « l’humain parfait n’existe pas »! Oui, mais voilà qu’une petite fille et sa maman aménagent dans le quartier. Olive,« admirez le travail! », va exercer son charme pour obtenir de la nourriture puis peu à peu il va s’attacher à la fillette et bientôt, malgré ses réticences, il va l’adopter. Il est vrai, qu’avant d’en arriver à cette extrémité, il donne, au passage, une leçon magistrale : « Comment dresser son humain? ».




Olive le chat est un petit délice d’humour. Le changement du point de vue, l’adoption vue par l’animal et non par l’humain, est très réussie! Le texte simple est aéré par des dessins en noir et blanc très sympas, de style BD avec des phylactères, où l’on voit un petit Olive craquant faire ses « gros yeux de minou » et montrer son « petit bidon » irrésistible. L’histoire pleine de tendresse aborde d’une manière détournée et originale, puisque c’est le chat qui parle, le thème de la responsabilité qu’entraîne une adoption, ce qu’il faut faire pour rendre son chat heureux (ou son humain) et pour que le bonheur soit partagé. Un très joli livre à conseiller à tous les petits amoureux des chats mais pas seulement!

Personne ne peut résister au "petit bidon" d' Olive...

... ni à ses yeux de "gros minou"


Les humains sont bizarres; parfois on leur offre des cadeaux et ils ne sont pas contents!

Le livre s’adresse à des enfants de 6-9 ans mais à mon avis, il est peut-être un peu trop facile à la lecture pour les 9 ans, par contre il me semble qu'il est idéal pour un enfant en apprentissage de lecture à 6 ans et je pense qu'il peut être lu aussi aux plus petits à partir de 4 ans. Je vous en dirai plus quand je l'aurai lu à Léonie (5ans).

mercredi 9 septembre 2015

Dominique Gorse : Martin et les fées



Martin et les fées est un roman pour les enfants  à partir de 7 ans qui explore le domaine de la féérie.
Martin est un petit garçon pas toujours heureux avec ses semblables qui se moquent de son handicap. Un jour, il découvre une bille translucide dans laquelle est enfermée une fée, Iris. Elle lui explique qu’elle a été emprisonnée avec six autres de ses amies par le méchant Godefroy Le Vilain. Celui-ci a donné chacune de ces billes à ses héritiers qui les ont disséminées aux quatre coins du monde. Pour lever le sortilège et libérer les fées, il faut qu’un enfant au coeur pur réunisse les sept boules en un temps limité. C’est l’occasion d’un voyage à travers le monde grâce aux pouvoirs des fées : Venise, le Canada, le désert, l’Afrique noire…
Reprendre le schéma du conte traditionnel est une bonne idée et ce voyage de l'amitié et de la magie aurait pu être très intéressant mais j’ai trouvé le style plat, les dialogues sans originalité et l’on reste le plus souvent sur sa faim quant à la description des pays traversés. Il manque un peu d’humour et un zeste de poésie. En un mot, je suis déçue par cette lecture. C'est dommage car le roman donnera lieu la parution d’un album avec CD le 15 Octobre qui a l'air très joliment illustré par Fred Multier. Je n'ai pu juger de la première de couverture du roman puisque j'ai reçu les épreuves non corrigées  mais je publie l'image que j'ai trouvée sur le site des éditions Ipanema.




                             Merci à Dialogues croisés et aux éditions IPANEMA

jeudi 8 mai 2014

Jean-Marc Mathis : Lucien, le pingouin musicien




Le livre de Lucien, le pingouin musicien de Jean-Marc Mathis aux éditions Pocket jeunesse réunit trois aventures d'un petit pingouin amusant et aventureux.

Il vit sur la banquise dans un igloo percé de deux fenêtres rondes comme des yeux. Dans la première histoire, Lucien  contemple le ciel étoilé et décide de jouer de la trompette pour la lune qui est si seule là-haut! Oui, mais voilà, les notes de musique ne montent pas si haut et retombent lamentablement sur le sol. Lucien vivra bien des mésaventures avant d'atteindre son but.
Enhardi par son succès, Lucien décide de s'adresser au soleil mais là, c'est un défi qui le dépasse et Lucien risque d'y perdre la vie. Heureusement… mais chut, je vous laisse découvrir la suite.
La troisième histoire, enfin, voit Lucien enlevé par des bandits et enfermé dans un zoo. Grâce à un bonhomme de neige sauvage, il parviendra peut-être, lui et son ami Fernand, l'ours blanc, a regagné sa chère banquise? Espérons-le! Je ne vous en dis pas plus et vous laisse sur cet affreux suspense.

Les personnages de ce petit livre joliment coloré appartiennent au domaine de la BD, le pingouin avec son nez "comme un bâton ou une carotte" (dixit ma petite-fille Léonie à qui j'ai lu le livre), la lune avec sa bouche de guingois et son nez retroussé, et de même l'ours blanc avec sa trogne épaisse ou les malfaiteurs patibulaires qui enlèvent le pauvre Lucien.

Les histoires sont contées rapidement et font mouche si j'en juge par les réactions de Léonie (4 ans).
Elle sont amusantes  : les colères de Lucien qui fait exploser sa trompette pour atteindre la lune,  son injure préférée qui a beaucoup plu à Léonie… Elles sont aussi parfois un peu inquiétantes (mais pas trop, ouf!)  : Le petit pingouin victime de la chaleur dans le désert devient tout vert et s'évanouit : oui, il faut se couvrir la tête pour affronter le soleil!  Et elles font réfléchir : Lucien et Fernand sont enfermés dans un zoo et pour eux il s'agit d'une prison.
Le vocabulaire est simple mais introduit des mots qui nous ont permis de parler du pôle Nord,  des animaux qui le peuplent, de la banquise, des igloos …
Bref! ce livre a été un moment agréable de partage avec ma petite fille et nous les avons toutes lues deux fois d'affilé!.





Merci à Masse critique Jeunesse Babelio et aux éditions Pocket jeunesse

mardi 1 avril 2014

Le livre-mystère envoyé par Asphodèle ???

Maison sous la neige de Dawy source

j'ai reçu de la part d'Asphodèle un livre-mystère c'est à dire un livre où le titre et le signature de l'auteur étaient cachés;  je savais seulement qu'il s'agissait d'un roman pour la jeunesse. A moi de deviner de qui et de quoi il s'agissait. Et bien j'avoue que je suis restée dans l'ignorance jusqu'au bout! Mais par contre j'ai été fascinée jusqu'au bout, aussi, par ce court récit d'une intensité et d'une force  que rien ne vient soulager avant la fin. Et encore, au dénouement, tout comme le gamin qui raconte l'histoire, le lecteur ne s'en sort pas indemne.

Un enfant de treize ans, David, orphelin, a été placé chez une vieille dame. Ils vivent tous deux dans une maison isolée de haute montagne non loin de Grenoble. La vieille ainsi que l'appelle familièrement, mais avec affection, le garçon a perdu la tête. Elle croit que son fils, mort en Algérie, il y a bien longtemps, va revenir bientôt et elle guette son retour. David s'occupe de tout dans la maison et veille à ce que personne ne puisse s'apercevoir de l'état mental de la vieille : il ne veut pas qu'elle aille à l'asile et ne veut pas être envoyé dans une autre famille d'accueil. Mais un soir, alors que la neige tombe, un homme blessé vient frapper à la porte. La vieille dame croit qu'il s'agit de son fils. Mais le jeune narrateur reconnaît en lui le méchant de la bande dessinée qu'il est en train de créer. Qui est cet individu et que va-t-il se passer dans ce huis-clos entre trois personnes, dans un lieu momentanément coupé de la civilisation?

Unité de temps, en un jour, de lieu et d'action : Le roman se joue comme un tragédie classique jusqu'à l'avant dernier chapitre où se dénoue l'action, le dernier chapitre servant d'épilogue. Le récit conté sous le point de vue du garçon est passionnant. On entre dans la vie quotidienne de l'enfant mais aussi dans son imaginaire, les personnages qu'il invente, Cobb et le Chasseur solitaire et qui paraissent s'incarner dans la réalité, son horreur des corbeaux, son amour des loups… Le récit est sobre, sans pathos et si l'on sent le besoin d'affection de David, son envie d'être intégré et d'avoir une famille, le garçon fait preuve d'une maturité et d'un sang froid étonnants voire effrayants.
L'auteur a un art de conteur et nous maintient en haleine avec un style clair, efficace et concis. Un roman qui plaira aux adolescents comme aux adultes

 Il est temps maintenant que je vous révèle son nom : Marcus Malte et le titre  :  "Il va venir". Editions Syros

 un grand merci à Asphodèle pour cette belle découverte.

lundi 3 février 2014

Astrid Lindgren, une écrivaine suédoise : Ronya, fille de brigand et Fifi Brindacier



Dans le cadre Hiver en Suède, j'ai envie de parler de deux romans de la grande écrivaine suédoise pour la jeunesse : Astrid Lindgren

Ronya, fille de brigand

Ronya , fille de brigand, film de Tage Danielsson

L'enfance de mes filles a été bercée  par ce roman d'Astrid Lindgren : Ronya, fille de brigand, (1981) lu et relu un nombre incalculable de fois dès qu'elles ont su lire!

Ronya est née par une nuit d'orage en même temps que Birk, mais chacun d'un côté opposé de la forêt. Elle est la fille du brigand Mattis et se montre digne de lui par son intrépidité, sa vaillance, une vraie fille de brigands! Son père l'adore. Birk, lui, est le fils de Borka, chef du clan ennemi. Tout semble les séparer et pourtant le jour où Ronya rencontre Birk, ils vont se lier d'amitié. Une amitié qui n'ira pas sans difficultés et suscitera rejet et colère de la part des adultes. Ce beau sentiment sera-t-il assez fort pour réconcilier les  bandes rivales?
Ronya est un beau livre d'aventures, riches en péripéties. Il parle de liberté et d'amour de la nature. Il permet aux petits lecteurs de rêver en partageant la vie aventureuse des deux enfants, la pêche dans les torrents, la chasse à l'arc, le combat contre les elfes et les nains facétieux. Un adorable livre que je recommande aux enfants à partir de six ou sept ans.

Le roman a été adapté au cinéma par Tage Danielsson en 1983. Et le dessin animé japonais va sortir de studios Ghibli en automne 2014


Ronya, fille de brigand, studio Ghibly

Fifi Brindacier



Avec Fifi Brindacier, Astrid Lindgren crée un personnage  qui a connu un succès international et dont le surnom a eu des adaptations dans toutes les langues* : Pippi Långstrump en suédois signifie  Pippi longues chaussettes. Son véritable nom est Fifilolotte Victuaille Cataplasme Tampon Fille d'Efraïm Brindacier ou Pippilotta Viktualia Rullgardina Krusmynta Efraimsdotter Långstrump en suédois. 

On le voit ne serait-ce que par son nom, Fifi Brindacier n'est pas comme tout le monde! Sa maman est un ange dans le ciel et son papa que tout le monde croit noyé est le roi des cannibales sur une île déserte. Fifi vit seule dans la grande maison de ses parents et elle a pour amis, un singe Mr Nillson, un cheval et ses petits voisins Tommy et Annita. Son physique aussi sort de l'ordinaire : elle a deux petites tresses rousses dressées sur la tête, deux énormes chaussures, de longues chaussettes et une force phénoménale. Elle est capable de soulever un cheval!


Fifi Brindacier (1945)  est un personnage qui a fait scandale. En France il a fallu longtemps pour que le livre soit traduit entièrement sans être édulcoré! C'est qu'il bouscule les stéréotypes filles-garçons (on dirait maintenant qu'il lutte contre la construction du genre et, en cela, il est toujours d'actualité). Fifi est tout le contraire de la petite fille modèle, douce et sage, craintive et qui a peur de salir sa belle robe!  Elle ne joue pas à des jeux de fille, elle fait du cheval et grimpe aux arbres. Elle aime avant tout sa liberté et son indépendance! 
Le roman bouscule avec humour toutes les conventions sociales et l'ordre bourgeois établi. Fifi ne veut pas aller à l'école et perdre sa liberté; elle n'ira pas et les gendarmes qui lui sont envoyés seront gentiment mais fermement remerciés grâce à sa force colossale! De même, les dames bien pensantes et bourgeoises se plaignant de leur bonne seront remises à leur place par la langue bien pendue de Fifi! Tout le contraire d'une petite fille bien élevée! Une héroïne anticonformiste mais toujours gentille, prenant fait et cause pour les faibles et les victimes, malicieuse et drôle! On comprend pourquoi les enfants aiment!

* En anglais : Pippi Longstocking, de son nom complet Pippilotta Delicatessa Windowshade Mackrelmint Ephraim's Daughter Longstocking





mardi 8 octobre 2013

Eric Simard : Le cycle des destins : Aylin et Siam Les romans pour la jeunesse font aussi leur rentrée littéraire

Siam et les dauphins, ses amis

Aylin et Siam  est le premier livre du Cycle des destins, roman fantasy pour la jeunesse d'Eric Simard  qui paraîtra  aux éditions Syros le 17 Octobre 2013. L'on nous dit que chaque livre du Cycle pourra être lu séparément; j'espère pourtant que l'on y retrouvera Aylin et Siam!!

La fonte des pôles accélérée par la chute d'une météorite a considérablement augmenté le niveau de la mer. Il suffira d'un énorme séisme pour que Paris soit définitivement englouti. Seuls dépassent les monuments les plus élevés semblables à des icebergs avec leur partie immergée. La survie doit  s'organiser entre différents groupes qui sont menacés de tous côtés par les pillards, les pirates et ceux qui sont avides de pouvoir.
Aylin, une jeune fille de treize ans, est réfugiée sur l'île du mont Valérien. Siam, lui, appartient à une race étrange créée par des savants avant la catastrophe. Il vit sur la tour des Elfes. Entre les deux enfants, malgré les différences, naîtra un amour qui leur permettra de réunir les deux communautés dans une acceptation mutuelle les uns des autres. Mais avant cela, les deux héros de cette histoire vont vivre bien des aventures et affronter bien des dangers.

Le récit est intéressant parce qu'il parle à l'imagination. Ce Paris englouti, semblable à la ville d'Ys mais dont on peut encore explorer les zones cachées, est une réelle bonne idée de la part de l'écrivain. Sous la mer, nous nous promenons dans les grands magasins immergés, dans les salles du Louvre, le parc du musée Rodin à la recherche du Penseur ou du Baiser… Au-dessus de l'eau, la vie s'organise autour de lieux bien connus, La tour des Elfes ou tour Eiffel, La Porte des âmes ou Arche de la défense, la Tour du Mont Carnasse pour Montparnasse… Une géographie amusante mais aussi, il faut bien le dire, angoissante! Car la vie est bien difficile pour les enfants qui ont survécu, les adultes ne les dorlotent plus comme avant, et il faut vite faire preuve de courage et de maturité. C'est ce que font Aylin et Siam.  Les dangers auxquels ils échappent tous deux tiendront les jeunes lecteurs en haleine. L'amitié avec les dauphins et les murex sont, comme dans un conte traditionnel, des auxiliaires magiques qui leur plairont.

Par contre, et même s'il s'agit d'un roman pour enfants (à partir de 10 ans), les personnages m'ont paru un peu trop schématiques. J'aurais aimé que leur caractère soit un peu plus développé. J'ai trouvé dommage aussi que certaines questions intéressantes soient juste esquissées, comme celle de la science et la morale, de la responsabilité des savants. Ils ont créé des êtres différents par clonage, les retenant prisonniers dans leur laboratoire et éveillant la haine de certains d'entre eux envers les humains. Certes, les parents d'Aylin libèrent les murex génétiquement transformés au moment de l'engloutissement et méritent ainsi le pardon.  Mais le parallèle entre la ville d'Ys engloutie pour la punition de ses péchés et la ville de Paris qui paie les maux de notre monde sans conscience est  seulement suggérée. L'idée ne me paraît pas assez exploitée, il me semble pourtant qu'elle n'est pas hors de portée de la compréhension d'un enfant? A moins que cela vienne plus tard, ce roman étant seulement un début.
 A suivre donc avec intérêt.


 La couverture du livre de Thomas Ehretsmann, - je viens de la découvrir car j'ai reçu des épreuves non corrigées- est attractive. Si vous avez de jeunes ados à qui cette histoire plairait, je mets mon exemplaire en livre voyageur, sachant qu'il ne sera pas aussi joli!