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samedi 2 avril 2016

Un livre/Un film : énigme du samedi

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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme sera donné le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi du mois, le 16 Avril

Enigme 125

Le roman dont vous devez découvrir le titre a été publié en pleine époque romantique. Rédigé par un grand auteur français qui s’est par la suite démarqué du romantisme, il peint la vie artificielle et vaine de la noblesse parisienne au temps de la première restauration sous Louis XVIII. Il raconte l’histoire d’une femme qui va finir ses jours au couvent, victime à la fois de son amour, des lois antiféministes qui régissent la société,  et  d’elle-même, car elle possède « un esprit éminemment orgueilleux, un coeur froid, une grande soumission aux usages du monde ».


Si vous tentez à faire un éclat, je connais le sire, je ne l’aime guère. (Votre mari) est assez avare, personnel en diable; il se séparera de vous, gardera votre fortune, vous laissera pauvre, et conséquemment sans considération. Les cent mille livres de rente que vous avez héritées dernièrement de votre grand tante maternelle payeront les plaisirs de ses maîtresses, et vous serez liée, garrottée par les lois, obligée de dire amen à ces arrangements-là.

Renoncez à votre salut en deux minutes, s’il vous plaît de vous damner; d’accord! Mais réfléchissez bien quand il s’agit de renoncer à vos rentes. Je ne connais pas de confesseur qui nous absolve de la misère.

Une imprudence, c’est un pension, une vie errante, être à la merci de son amant; c’est l’ennui causé par les impertinences des femmes qui vaudront moins que toi, précisément parce qu’elles auront été très ignoblement adroites. Il valait cent fois mieux aller chez (ton amant), le soir, en fiacre, déguisée, que d’y envoyer ta voiture en plein jour. Tu es une petite sotte, chère enfant.



dimanche 20 mars 2016

Thomas Hardy : Tess d'Uberville



Tess d’Uberville, l’un de plus beaux romans de Thomas Hardy, parut  en 1891. Il raconte l’histoire de la trop jolie Tess d’Uberville qui attire les convoitises des hommes. Placée par son père John Durbeyfield chez les Stoke-d’Uberville, elle est violée par le fils Alec qui l’abandonne quand elle devient gênante. Tess, déshonorée, accouche d’un bébé qui meurt à la naissance. Plus tard, elle cherche du travail chez les Clare, dans une laiterie loin de chez elle, pour fuir le  mépris et le rejet des gens qui connaissent son passé. Là, elle tombe amoureuse du fils Clare, Angel. Il la croit vierge et elle n’ose lui dire la vérité même quand elle est reconnue par un homme de son village qui l’insulte. Les jeunes gens se marient et lorsque Angel lui avoue la liaison qu’il a eue avec une femme plus âgée que lui à Londres, Tess lui pardonne et ose enfin se confier à lui. Angel, horrifié, blessé, la rejette et part au Brésil pour refaire sa vie. Tess est sans travail et sans ressource,  c’est le début de la déchéance pour elle. Ce que je vous laisse découvrir.

 Un darwinisme littéraire

Tess : Nastassja Kinsky
Thomas Hardy a un talent réel quand il s’agit de concocter des histoires cruelles. Jude l’Obscur est pour moi l’exemple le plus glaçant de cette cruauté, pour ne pas dire de cette noirceur. Je n’ai jamais rien lu d’aussi désespérant. Tess d’Uberville n’en est pas loin! Je lis dans une étude de Elizabeth Rallo-Ditche Nature et culture dans Tess d’Urberville que Hardy, applique à ses personnages les thèses darwinistes sur l’évolution et sur la sélection naturelle. Ce sont toujours les plus forts qui l’emportent.
« Beaucoup de critiques ont insisté sur le pessimisme de Darwin et de Hardy, celui-ci fait payer son héros à la fin des récits, le fait souvent mourir, l’intrigue est toujours tragique ou perverse. La Nature a un plan et celui-ci se réalise contre les sentiments et les volontés humaines. »

Dans Tess, l’écrivain prend le parti de la femme victime de la société et dénonce ici son inégalité au point de vue sexuel. Dans cette société puritaine, on pratique une morale à double entrée malgré le rigorisme religieux : les hommes sont volontiers pardonnés d’avoir une vie sexuelle en dehors du mariage, les femmes, elles, sont mises au ban de la société!  Toute la vie de Tess est marquée par La Faute même si elle est innocente. Cela semble être le sens du sous-titre donné au roman : Tess d’Uberville, A Pure Woman Faithfully Presented, Une femme pure, sans détours. 

Il faut payer


 Il n’est donc pas étonnant, dans ce roman divisé en sept époques, que l’une d’entre elles, s’intitule : Il faut payer,  et pas étonnant, bien sûr, que ce soit la femme qui paye et elle seule! Ce thème est récurrent chez Thomas Hardy. Dans Loin de la foule déchaînée, on y voit un jeune fille accouchant et mourant dans un fossé. Cette  dénonciation de l'hypocrisie religieuse et de l'inégalité entre hommes et femmes se double d’une critique sociale. Alec n’épouse pas Tess car il est d’une classe sociale supérieure. Le mépris des bourgeois parvenus comme les Stoke-d’Uberville pour les humbles (car Tess est la soeur littéraire de Jude, Tess l’Obscure) n’est en rien garant de leur moralité. La mère d’Alec dissuade son fils de se marier et chasse Tess. Dans Jude l’obscur, Thomas Hardy est encore plus radical et critique ouvertement le mariage et la religion.

 La nature : un monde rural

Le Dorset David Noton source

L’action de Tess d’Uberville décrit un milieu rural en pleine évolution avec l’apparition des machines agricoles qui vont éloigner l’homme de la nature. Elle se déroule comme d’habitude dans le comté imaginaire, créé par Hardy, nommé le Wessex, l’ancien royaume des Saxons de l’ouest. Il correspond au Dorset et à quelques comtés voisins. La nature y est prépondérante et elle dicte sa loi aux végétaux comme aux les êtres humains. 

"Dans cette grasse vallée de la Froom, aux chauds ferments où suintait la fertilité, en cette saison où on croyait entendre sous le bruissement de la fécondation, le flot impétueux de la sève; il était impossible que le plus simple caprice d’amour ne devînt passion."
Elizabeth Rallo-Ditche écrit 
« .. dans Tess, le sens animiste de la vie prévaut, les objets inanimés semblent avoir deux ou trois sens, sinon cinq, comme les êtres humains. Cet animisme est la vieille croyance du Wessex, bien plus ancienne que le Christianisme et les êtres vivent encore dans cette Nature particulière: il explique la relation entre les êtres de façon très différente. »

Tess comme toutes les femmes est en symbiose avec la Nature qu’elle sent intuitivement, une nature animée, vivante. 

 De tous ces lieurs de gerbes, les plus intéressants appartenaient à l’autre sexe en raison du charme acquis par la femme quand elle devient partie intégrante de la nature et du grand air. Un homme qui travaille aux champs y est une personnalité distincte; une femme s’y confond; elle est, pour ainsi dire, sortie d’elle-même; elle est comme imprégnée de l’essence de ce qui l’entoure: elle s’y est assimilé.

 Quand la jeune femme est en paix, la nature lui permet de sortir d’elle-même, d’élever son âme :
"C’est très facile de la sentir qui s’en va, il suffit de se coucher dans l’herbe la nuit et regarder une grosse étoile brillante; et, en fixant votre attention sur elle, vous vous trouvez bientôt à des centaines de lieues de votre corps, dont vous ne semblez plus avoir besoin du tout." Quand elle a honte, il lui semble que la nature est hostile. Plus tard, en arrivant à Stonehenge, Tess sacrifiée sur l’autel elle s’est allongée semble une païenne, incarnant un culte étroitement lié à la nature. Le style de Hardy donne une dimension poétique à ce récit qui est un mélange entre l’observation réaliste de la vie à la campagne avec la précision des travaux ruraux, des soins apportés aux bêtes, et une poésie animiste qui transcende tout, qui place la nature et l’être humain dans un seul creuset, participant à la même création.
Un très beau roman, un chef d’oeuvre à découvrir absolument si ce n’est déjà fait!




Bravo à ceux qui ont trouvé et merci de votre participation à tous : Aifelle,  Asphodèle, Dasola, Eeguab, Kathel, Keisha, Maggie, Syl

Le roman Tess d'Uberville de Thoma Hardy
Le film Tess d'Uberville de Roman Polansky

samedi 19 mars 2016

Un Livre/un film : Enigme du samedi



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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme sera donné le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le premier samedi du mois d'avril , le 2.

Enigme N° 124

Ce roman écrit par un grand écrivain anglais est paru à l’époque victorienne.  Il traite de la condition féminine à travers une héroïne victime de la société de son temps, malheureuse et attachante.

De tous ces lieurs de gerbes, les plus intéressants appartenaient à l’autre sexe en raison du charme acquis par la femme quand elle devient partie intégrante de la nature et du grand air. Un homme qui travaille aux champs y est une personnalité distincte; une femme s’y confond; elle est, pour ainsi dire, sortie d’elle-même; elle est comme imprégnée de l’essence de ce qui l’entoure: elle s’y est assimilé.

Dans cette grasse vallée de la F. aux chauds ferments où suintait la fertilité, en cette saison où on croyait entendre sous le bruissement de la fécondation, le flot impétueux de la sève; il était impossible que le plus simple caprice d’amour ne devînt passion.












vendredi 11 mars 2016

Les plumes d'Asphodèle : Le grand Attracteur


Le grand Attracteur

J'ai eu envie d'écrire un poème sur le grand Attracteur, un des mystères du ciel qui me fascine.

"Un énorme superamas de galaxies se cache dans l'hémisphère sud. Il pourrait être l'élément principal du Grand Attracteur, un immense mur de matière qui attire irrésistiblement notre Voie lactée et le groupe de galaxies qui lui est lié.
Toutes les galaxies s'écartent les unes des autre, d'autant plus vite qu'elles sont éloignées. Cette loi de l'expansion de l'Univers qu'Edwin Hubble énonça en 1929 n'est vérifiée qu'en moyenne. L'Univers n'étant pas homogène, les galaxies s'attirent mutuellement, se regroupent en amas, superamas et longs filaments de matière, modifiant leur vitesse relative. Ainsi, loin de s'enfuir, la galaxie d'Andromède, notre plus proche voisine géante, se rapproche de nous. Plus globalement, le Groupe local, un ensemble d'une quarantaine de galaxies dominé par Andromède et la Voie lactée, s'écarte du mouvement général d'expansion à la vitesse de 366 kilomètres par seconde dans la direction de la constellation australe du Centaure. Cette découverte, réalisée en 1994 par l'Israélien Avishai Dekel, indiqua que ce mouvement était dû à l'attraction d'une masse gigantesque équivalente à cent millions de milliards de soleils, soit environ un million de Voie lactée. Elle fut nommée le Grand Attracteur." (source)

Voie Lactée


Naine rouge

Le Grand Attracteur

Grand Attracteur, lumineux géant de l’espace,
Grand dévoreur céleste, avaleur des étoiles,
Vedette des cieux bleus, chanteur des hautes sphères,
Du super continent de notre Voie lactée
Oubliant le talent des Géantes locales,
Chaleur des naines rouges, supernovas de glace,
Tu attires à toi, projecteur de nos peurs,
fragilisant nos vies, prétention mortifère,
Nos galaxies lancées, tourbillonnantes et frêles.
Andromède au long cou, vêtue de fanfreluches,
Nuages Magellan de diamants constellés,
Roses et gros et brillants, fumés par la nuit noire,
Films de nos cancers, débris météorites,
Fortune de ce ciel qui nous verse le rêve
Qui nous verse la peur et provoque nos pleurs,
Nébuleuse du Crabe ou du Cheval fougueux
Grand Attracteur, Titan, image du divin!


Et moi…

Et moi, et moi, et moi, barricadé, aveugle,
six cent millions d’années nous séparant à peine,
Six cent millions d’années, vitesse de lumière,
Minuscule manant, mammifère minable
Homme,
Je me vante parfois dans ma grandeur épique
de dominer le monde en me plaignant de vivre.


Nébuleuse du Crabe

Nébuleuse du cheval

Le grand Attracteur : carte du ciel

"La Voie Lactée est elle-même membre d’un groupe d’une cinquantaine de galaxies que l’on appelle le Groupe Local. Ce groupe est dominé par deux galaxies spirales massives, notre Voie lactée et la galaxie d’Andromède, séparées d’environ 2,5 millions d’années-lumière. La plupart des autres galaxies du Groupe Local se concentrent autour des deux premières, ce qui donne à l’ensemble une structure dipolaire.
Près de la Voie Lactée, on trouve en particulier les Grand et Petit Nuages de Magellan, deux galaxies irrégulières respectivement à 180.000 et 210.000 années-lumière. Du côté d’Andromède, apparaît une troisième spirale, celle du Triangle, à 2,6 millions d’années-lumière de nous. En plus des cinq galaxies précédemment citées, on trouve plus d’une cinquantaine de galaxies moins massives, donc moins faciles à observer, en particulier une grande proportion de galaxies elliptiques naines et quelques irrégulières." (source)
Galaxie d'Andromède

Nuages de Magellan


Ce texte écrit dans le cadre de l'atelier : Les plumes  d'Asphodèle  avec ces mots imposés. Ouf! Ce n'était pas facile aujourd'hui et certains mots ne passaient pas pour le sujet choisi! Mais tant pis!
Vedette, fragiliser, fortune, film, projecteur, fumé, (paparazzi), fanfreluche, réputation, prétention, chanteur, oublier, local, gros, météorite, étoile, talent, chaleur, lumineux, diva,  barricader et moi .


samedi 5 mars 2016

Un livre/un film : Enigme du samedi


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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme sera donné le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi du mois de Mars , le 19 Mars

Enigme N° 123
Ce roman a été écrit pendant la deuxième guerre mondiale au moment où les allemands envahissent Paris et où les français partent sur les routes.  L'écrivaine y décrit d'une manière satirique et souvent acerbe la réaction de la population face à l'occupation.
La vieille madame A. et l'Allemand, lorsqu'ils se trouvaient face à face, faisaient tous deux un mouvement instinctif de retrait qui pouvait passer de la part de l'officier pour une affectation de courtoisie, le désir de ne pas importuner de sa présence la maîtresse de maison et ressemblait plutôt à l'écart d'un cheval de sang lorsqu'il voit une vipère à ses pieds, tandis que Madame A. ne se donnait même pas la peine de réprimer le frisson qui la secouait et demeurait raidie dans l'attitude d'effroi que peut causer une bête dangereuse et immonde. Mais cela ne durait qu'un instant : la bonne éducation est faite justement pour corriger les réflexes de la nature humaine.



vendredi 26 février 2016

Les plumes d'Asphodèle : Bestiaire

Extrait de la tapisserie "Plaisir d'automne" de René Perrot  par Sonia Marques

Van Gogh : champ de blé avec alouette


 Alouette, céleste,
 Accent circonflexe,
Rencontre bohème dans mon errance du matin.


Libellule, dans la prairie
Tu baguenaudes,
Nuage évanescent au-dessus de ma tête







source


Vache, gironde,
en liberté, tu pacages,
la mélancolie de tes beaux yeux bruns agrippant les miens.





 





Enthousiasme, délire, flânerie
Rien n’arrête
le petit veau prisonnier de l’étable
à sa première sortie.








Gros dos, le chaton, 
minuscule, hérissé,
face à l'affreux matou paria.





source

Circonstance atténuante?
Le chien confus, repentant,
 devant le poulet qu’il a trucidé!











Voici les mots proposés pour l'atelier d'écriture d'Asphodèle :  Flânerie, pacager, liberté, baguenauder, circonstance, enthousiasme, prisonnier, errance, prairie, libellule, céleste, nuage, délire, rencontre, bohème, paria, alouette, gironde, évanescent, agripper.


dimanche 21 février 2016

Robert Nathan : Le portrait de Jennie



C’est en anglais que j’ai lu Portrait of Jennie de Robert Nathan, un petit livre trouvé chez un bouquiniste (et je n’en suis pas peu fière étant donné que j’ai toujours l’impression d’avoir tout oublié de cette langue et puis… non!). J’avais très envie de le lire parce que j’avais aimé l’adaptation du roman au cinéma.

Ligne des falaises de Truro (source)

Il s’agit d’une belle histoire d’amour, très romantique, où intervient le fantastique dans un décor réaliste, à Truro, une ville du Cape Cod dans le Massassuchets, au bord de la rivière Pamets qui va jouer un grand rôle dans le récit.
 Eben Adams est un artiste peintre qui a du mal à se faire connaître et vit pauvrement dans un logis miteux. Un soir de mélancolie, il rencontre un petite fille habillée à la mode ancienne. Elle s’appelle Jennie Appleton et paraît étrange, comme sortie de nulle part. Par l’intermédiaire de son ami Gus, il fait des recherches sur elle mais constate que ses parents sont morts dans un passé lointain qui ne peut être le présent de la fillette. Lorsqu’elle revient quelques jours après il s’aperçoit qu’elle a grandi et à chaque visite il note le même changement, comme si la fillette, bien vite devenue une jeune fille, cherchait à le rattraper. Un amour indéfectible naît entre eux fait de grands et fugitifs bonheurs et de souffrances et  de nostalgie. Le portrait que Adam fait de Jennie est si beau qu’il va lui ouvrir les portes de l’Art. Et je ne vous en dis pas plus sur l’histoire..

Jennifer Jones et Joseph Cotton dans Portrait fo Jennie

Ce livre est un petit trésor de finesse et de poésie. Le tout baigne dans une mélancolie que la nature vient souligner, la brume qui noie le grand parc désert, avec ses bancs vides, à la première apparition de l’enfant, l’hiver et la patinoire qui les réunit, la présence de l’océan avec ses mouettes et ses pêcheurs, sa rumeur infini, les saisons qui défilent au gré des  rencontres des jeunes gens. Et l’absence et la solitude qui s’insinuent et rythment la vie quotidienne du jeune homme.
Les personnages sont attachants, aussi bien Eben et Jennie que les amis, Gus, le chauffeur de taxi, ou Arne, le peintre avant-gardiste qui veut peindre pour tout le monde mais doute qu’on puisse le comprendre. Ce sont eux et leur amitié qui rattachent Eben Adam à la réalité et introduisent l’humour dans le récit. De même Mr Matthews le propriétaire de la galerie et sa collaboratrice Miss Spiney, dragon bougon au grand coeur.
Robert Nathan a l’art de rendre, à la fois, la fraîcheur, la naïveté, la vivacité de la délicieuse petite Jennie ou de dresser des caricatures pleines de vigueur et criantes de vérité comme celle de la logeuse d'Adam, la terrible Mrs Jeke.
Enfin, bien sûr, il y a l’art et les aspirations d’Eben Adam, non à devenir riche ou célèbre mais à exprimer ce qu’il y a de plus vrai et de plus profond à lui. Et il n’est pas étonnant que ce soit Jenny qui lui permette d’accéder à l’authenticité. La force de l’amour au service de l’art.



 Réponse à l'énigme n° 122
Pas trop facile aujourd'hui! Vous êtes bien peu à avoir lu le livre et vu le film. Et pourtant, les deux valent le coup.
Roman : Le portrait de Jennie de Robert Nathan
Film : Le portrait de Jennie  deWilliam Dieterle

Ont trouvé la réponse sont  : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha... Bravo!


samedi 20 février 2016

Un livre/Un film : énigme 122




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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi  du mois le  5 mars

Enigme N° 122

L’oeuvre dont vous devez trouver le titre aujourd’hui est le roman le plus célèbre de cet auteur américain né à la fin du XIX siècle et mort dans les années 1980. Publié en 1940 et adapté à l’écran huit ans après, ce récit ancré dans le réel et pourtant fantastique conte une histoire d’amour romantique et mélancolique entre un jeune peintre peu connu et une jeune fille mystérieuse.


Il existe une faim pour une chose qui dépasse la faim du corps, et c'est de cette faim-là que je me repaissais. J'étais pauvre, mon oeuvre restait inconnue, je devais souvent me passer de manger ; j'avais froid aussi, en hiver, dans mon petit atelier du quartier ouest. Mais c'était là ce qui comptait le moins.
Quand je parle de chagrins, il ne s'agit ni du froid, ni de la faim. Il y a une souffrance pour l'artiste pire que celle que l'hiver ou la pauvreté peuvent lui infliger ; un hiver de l'esprit par lequel l'existence même de son génie, la sève vivante de son oeuvre semblent glacées, inertes, emprisonnées peut-être pour toujours dans une saison de la mort, et il se demande si jamais un printemps viendra l'en libérer.


dimanche 7 février 2016

Agatha Christie : Mon petit doigt m'a dit




Le roman d'Agatha Christie Mon petit doigt m'a dit  paru en 1968 est la traduction du titre anglais By the pricking of my thumbs, réplique d'une des sorcières dans Macbeth de Shakespeare. Le film de Pascal Thomasen en est l'adaptation avec les excellents Catherine Frot et André Dussollier qui incarnent les deux héros : Tommy et Tuppence Beresford, personnages récurrents d'Agatha Christie dans quatre de ses romans.
Maintenant retraités Tommy et Tuppence vont rendre visite à leur tante, redoutable vieille dame, installée dans une maison de retraite. C'est là que Tuppence Beresford rencontre Mrs Lancaster, une pensionnaire bizarre qui lui offre un verre de lait (récurrent aussi chez Agatha Christie) en prononçant des paroles étranges il est question d'un enfant mort, peut-être assassiné. Tuppence est intriguée mais, à la mort de la tante, quand elle retourne à la maison de retraite, Mrs Lancaster a disparu. Tuppence n'aura de cesse de la retrouver, ce qui n'ira pas sans dangers!

Un roman très agréable à lire avec des dialogues pleins d'humour. J'ai bien aimé aussi   la sympathique adaptation française au cinéma.



 Les perspicaces enquêteurs qui ont trouvé la réponse sont  : Aifelle Asphodèle, Eeguab,  Keisha, Dasola, Nanou, Valentine. Bravo!

samedi 6 février 2016

Un livre/un film : énigme 121


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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi  du mois de Février , le 20

Enigme N° 121
Ecrit par l'une des plus éminentes écrivaines anglaises de romans policiers (vous ne pouvez pas vous tromper) ce roman paru à la fin des années soixante en France porte un titre anglais tiré d'une oeuvre de Shakespeare. Il présente un couple récurrent dans l'oeuvre de l'écrivain. Il y est question d'une tante acariâtre et d'une vieille femme qui boit un verre de lait et qui disparaît mystérieusement.


C’était un couple sans rien de particulier. Des centaines de couples du même genre et d’âge tout aussi respectable prenaient leur petit déjeuner au même instant dans toute l’Angleterre. La journée non plus n’avait rien de particulier. On en voyait de pareilles cinq jours sur sept. La pluie menaçait mais il pouvait tout aussi bien ne pas pleuvoir.

Si vous avez un caractère désagréable à vingt ans, qui ne s'améliore pas à quarante ni à soixante et qui empire aux approches du cap des quatre-vingts... je ne vois pas pourquoi j'éprouverais la moindre sympathie pour vous, simplement parce que vous êtes vieux?

mardi 19 janvier 2016

Je suis taguée : Mes péchés mignons



Et oui, je suis taguée et par ma fille... en plus! dont vous pouvez aller voir les péchés mignons sur Résonances ICI , blog d'enseignante pour une école de vampires. Si, si, j'ai bien dit ... de vampires! Allez voir plutôt! Pendant que moi, je m'y colle!

Quel livre pourriez-vous lire et relire et re-relire (même si vous le connaissez par coeur)?

 

Je cherche. Je donne les titres de mon enfance : Mon amie Flicka  Mary O’Hara et Bari chien-loup de Curwood  et Croc blanc de Jack London quand j’avais six, sept, huit, neuf etc… ans. Je remonte dans le temps : Jean Christophe de Romain Rolland  quand j’avais douze ans , treize, quatorze etc…
 Mais je comprends bien qu'un péché mignon, c'est un livre que j'ai eu un peu honte à lire! Enfin, j'ai trouvé  :  J'ai lu et relu Angélique, Marquises des anges quand j'étais ado! J'ai honte mais j'ai pas de regret!

Quelle chanson-honte connaissez-vous par coeur ?


« J’avais cinq ans et j’étais amoureux de ma maîtresse d’école. » de Claude François. J’avais 14 ou 15 ans. il y a prescription. C’était pour danser dans le grenier.

Dans le même genre, quel est votre film inconditionnel ?



Le film inconditionnel de ma jeunesse, c'est Autant en emporte le vent. Mais si c'est un péché,  il est très, très mignon surtout Rhett Butler et les robes de Scarlett!! 

Quel petit plat tout simple ou plus élaboré vous cuisinez-vous pour vous redonner le sourire ?


Euh! Cuisiner un plat ne peut me redonner le sourire et me ferait plutôt grincer des dents! Mais le manger, si on le cuisine pour moi, oui! Alors disons : des îles flottantes, des gaufres, des crêpes, du Kouign amman, du kougelhopf!  Miam! Et maintenant j'ai faim!


Mais je me soigne! Je fais du sport ou du moins j'y pense!

Vous grattez et vous gagnez, quelle est la chose futile-inutile que vous achetez ?


Des fleurs! Mais dire que c’est futile-inutile, non!

Quelle est l’odeur qui vous donne le sourire ?




Le parfum des fleurs d’oranger ou de citronnier parce que l’odeur me rappelle notre voyage en Crète, le parfum du  mimosa  parce que cette fleur est un merveilleux soleil en plein hiver et  celui de la violette parce que c’est mon enfance en Cévennes… puis l’odeur neuve et douce d’un bébé… propre!

L'odeur d'un bébé propre

Quelle est cette petite manie qui fait rire vos collègues ?

Qui fait rire mes filles plutôt!


Citer Victor Hugo (ou un autre) à tout propos! 













Marcher dans le tas de poussière accumulé par terre quand elles sont en train de balayer;  pas par méchanceté mais parce que je ne le vois pas!

Moi, en col roulé!

Porter des cols roulés même quand il fait chaud! Enfin! chaud? C'est ce qu'elles disent! J'y ai gagné un surnom : Soeur Claudine Visitandine!






 

Quelle est votre plus grand moment de solitude/votre plus grosse gaffe qui vous fait bien rire maintenant?

Quand j'étais prof!
Quand j’étais prof et maman de petites filles qui avaient peur de Pierre et le loup, des sorcières, des ogres, des monstres dans le placard, de Blanche Neige, des araignées, des fourmis volantes, de l'enfant et les sortilèges, de leur ombre, de …  je suis allée à l’école avec une paire de chaussures dépareillées. Je n’avais presque pas dormi la nuit et le matin je m’étais habillée et chaussée à l’aveuglette, sans avoir le courage d’ouvrir les yeux.

Moi, en mère courage et prof gaffeur

Quelle est la bonne résolution que vous allez prendre pour 2016 et que vous savez pertinemment que vous ne tiendrez pas ?




Ne pas acheter de nouveaux livres avant d’avoir fini ceux de ma PAL : Pile (de Livres) A Lire)

Si vous pouviez vous offrir une journée pour vous, quelle serait-elle ?

Sogneford vu de  Flam : Norvège
Je la partagerai avec mon mari : une journée dans un beau musée ou devant un paysage de Norvège… ou d’ailleurs!

Quel(s) mot(s) vous fait/font rire ou sourire ?



ossicône parce que mon petit-fils Liam (2 ans1/2) m’a appris ce mot, étonné et même indigné par mon ignorance. Moi, qui jusqu’alors disais sottement : « les cornes de la girafe. » Et vous?


et bus cassé : parce qu’il fait allusion à une tragédie presque racinienne (passion contrariée) vécue par le petit Liam.




Modestie



Modeste  : Parce que ma fille Amandine, qui avait alors 4 ans, a un jour déclaré : « Moi, je suis belle, gentille, intelligente et pas modeste!



 Connard :  parce que ma fille Aurélia (2ans 1/2), premier jour de maternelle  à ses grands parents qui lui demandent :
- Alors? qu’as-tu appris à l’école? » 
- Et Pédane! (pédale), connard! »






Juguler : parce que ma fille Aurore (2 ans) plaquant violemment sa poupée par terre : « je gugule, je gugule »
ébaubi parce que ma petite fille Léonie déclare souvent : « oh! je suis toute ébaubie »!

Dans quel magasin ne devriez-vous jamais entrer avec votre carte bleue dans la poche ?




Deux magasins : Une librairie et le magasin Botanique.

Pour finir, citez 5 mots doux espérés pour 2016.


Un mot très doux  :  Grand-Mère

Grand mère : c'est moi!
 et son corollaire, Enfant


Un autre, Tendresse

et aussi Tolérance

Enfin :  Paix



et voilà la liste de mes péchés mignons, vous savez tout!
Je ne vous tague pas mais je vous invite à reprendre le flambeau ou plutôt le stylo ou plutôt le clavier!