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mercredi 1 avril 2015

Un live /Un film : L'énigme du samedi est reportée




L'énigme du samedi 4 Avril est reportée au samedi 11 Avril. A bientôt!

dimanche 22 mars 2015

Jim Thompson : Des cliques et des cloaques


Quatrième de couverture

Frank Dillon, il nous ressemble bien, au fond, à vous comme à moi. Sauf qu'il est un peu plus fou, et que ça le tracasse. Et que là où vous et moi, nous nous contentons d'oublier d'écrire à notre vieille grand-mère pour le Nouvel An, lui, il va plus loin dans le crime : il tue, et plusieurs fois.
Mais au bout du compte, s'estime aussi innocent que vous et moi. Est-ce le dernier des salauds, ou le premier des pauvres types ?

Le récit

Marie Trintignant et Patrick Dewaere dans Série noire d'Alain Corneau adapté du roman de Jim Thompson  : des cliques et des cloaques
Marie Trintignant et Patrick Dewaere dans Série noire d'Alain Corneau
Frank Dillon est un minable représentant de commerce. Lors d'une de ses tournées dans des quartiers sordides, une vieille femme lui propose de coucher avec sa jeune nièce Mona en échange  d'une ménagère. Il cède les couverts sans pour autant abuser de Mona. Frank doit maintenant rembourser la facture à son patron Stapples. Mais où trouver l'argent? La solution a ses problèmes passe par l'élimination de la vieille tante de Mona qui cache une fortune chez elle…

Le titre

Le titre français du roman Des cliques et des cloaques joue sur le jeu de mots mais est très loin du titre anglais : A hell of Woman : Une femme d'enfer, allusion aux femmes qui gravitent autour du personnage principal, Frank Dillon : Mona, qui pourrait être la femme fatale des romans noirs puisque elle le conduit au meurtre se trouve être ici, ironiquement, une pauvre fille complètement paumée, prostituée par sa tante; ce qu'illustre très bien la première de couverture de l'édition Folio policier, des bas résille, oui, mais troués! caricature du roman noir dont l'écrivain épouse les codes mais les détourne!
Une femme d'enfer pourrait être aussi son épouse, Joyce, une pauvre femme dépressive, à la dérive, qui essaie de sauver son couple et représente pour Dillon la cause de ces échecs car, bien sûr, pour lui, c'est toujours de la faute des autres et donc des femmes s'il est un raté. 
A moins que la femme d’enfer ne soit, au sens propre, ce personnage hideux, méprisable, que son absence de morale, sa cruauté et sa ladrerie place au plus bas de l’échelle humaine, la tante de Mona.

Quoi qu'il en soit et même si le titre est mal traduit (et il paraît que tout le reste de la traduction est à l'avenant) Des cliques et des cloaques rend bien compte d'une chose : en lisant l'histoire de Frank Dillon, c'est dans un cloaque que vous allez vous enfoncer. Certes tous les personnages sont issus d'une classe sociale misérable et sont à divers niveaux médiocres mais c'est à lui que va la palme, à moins qu'elle ne revienne à la tante de Mona!

La noirceur de l’âme humaine

Marie Trintignant et Patrick Dewaere dans Série noire d'Alain Corneau d'après le roman de Jim Thompson Des cliques et des cloaques
Patrick Dewaere dans Série Noire

 Chez Jim Thompson, le polar est un moyen de montrer la noirceur d'êtres en marge. Tous ses personnages sauf la tante, tellement immonde que sa mort ne nous émeut guère, présentent cependant des aspects positifs qui n'en font pas des salauds intégraux. Frank par exemple refuse d'abuser de la pauvre mais attirante Mona.

Cependant Frank Dillon reste un pauvre type, pathétique, détestable  alors qu'il voudrait être admiré, respecté, aimé. Sa vie professionnelle et sentimentale est un échec total. Il cherche en permanence des boucs émissaires, des êtres plus médiocres que lui, des individus qu'il pourra utiliser, exploiter, et les femmes en particulier. Refusant d'admettre sa médiocrité, il reporte ses échecs sur tous ceux qu'il côtoie. Il se prend pour un homme intelligent capable d'échafauder un crime parfait; pas assez toutefois pour ne pas éviter de se faire arnaquer par moins bête en apparence que lui.
Un grand roman magnifiquement adapté au cinéma par Alain Corneau, sous le titre de Série Noire.

                                                                                        Billet de Wens et claudialucia





 Enigme n° 109

Le livre : Jim Thompson : des cliques et des cloaques
le film : Alain Corneau : Série noire


Les illustrissimes participants  et triomphateurs de ce jeu sont : Aifelle, Asphodèle, Eeguab, Keisha, Miriam, Somaja, Valentyne...

samedi 21 mars 2015

Un livre/Un film : Enigme 109



Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur. Eeguab ne nous relaiera pas cette année mais nous le remercions de tout le travail accompli l'année dernière.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Prochain rendez-vous

Donc rendez-vous le premier samedi du mois :  Le samedi 3 Avril

Enigme 109

Ecrit par un des plus grands écrivains américains de romans noirs, ce livre paru en 1954 est adapté au cinéma par un réalisateur français. Le titre français est très éloigné du titre américain comme du titre du film. Avec cette oeuvre, l’auteur nous fait descendre dans ce que l’on peut  appeler les bas-fonds  » de l’âme humaine. Un roman noir archi noir.

Je saute dans ma bagnole, je me mets à galoper en direction de la véranda, et, à ce moment, je la vois. Elle coule un oeil en douce par l’entrebaîllement des rideaux de la porte; l’espace d’un quart de seconde, un éclair illumine la vitre sombre, et ça la fait ressembler à un portrait dans un cadre. Ce n’est d’ailleurs pas joli-joli; question beauté, la fille n’en a pas plus que moi. Et pourtant elle m’attire. le temps de trébucher sur un défaut du ciment et de me rattraper de justesse pour ne pas ramasser un gain, je relève la tête : plus personne; les rideaux ont repris leur position normale.

vendredi 13 mars 2015

Les plumes d'Asphodèle : J'avais rêvé pour toi...


Jane Perkins d'après la photographie de Steve McCurry source



J’avais rêvé pour toi, petite fille,

D’un printemps vaporeux, à la plume légère

De chaleur, d’édredon, de douceur, de paresse

J’avais rêvé pour toi, petite fille,

L’urgence de la liberté, l’insouciance

du sommeil, la Renaissance de l’air,

L’ubac ensoleillé ou toute fleur éclôt.

J’avais rêvé

la virevolte, la sarabande des idées,

de la beauté et des images,

La cigogne argentée qui revient et qui passe

et repasse, frôlant de ses ailes élancées

l’univers de tes joies, de l'amour, la tendresse

 Mais je n’avais pas vu, Pythonnisse aveugle,
Que tu déserterais l'eau claire de ta vie,

Fille-Femme au regard de verre
Bernard-l’hermite de tes peines,
au plus profond de ta caverne-coquillage 
Tu te caches, 
Là ou aucun printemps ne viendra t'éveiller.






 

Les Plumes d'Asphodèle : les mots à placer étaient aujourd'hui  : Douceur, printemps, déserter, sommeil, chaleur, renaissance, air, bernard-l’hermite, édredon, paresse, plume, aile, volupté, insouciance, liberté, vaporeux, virevolter, cigogne, nuisette, ubac, univers, urgence. 






dimanche 8 mars 2015

Honoré de Balzac : Le chef d'oeuvre inconnu / La belle noiseuse de Jacques Rivette


La Belle Noiseuse vue par Bernard Dufour inspiré par Balzac dans le film de Jacques Rivette

La  nouvelle de Balzac Le chef d’oeuvre inconnu est d’abord parue en feuilleton en 1831 puis a été intégrée aux Etudes philosophiques de La Comédie Humaine (1846).

Le récit

Nicolas Poussin : autoportrait
Un jeune peintre (qui n’est autre que Nicolas Poussin débutant) se rend à l’atelier du peintre Porbus. Il y retrouve le maître Frenhofer qui critique le dernier tableau de Porbus, à qui, affirme-t-il, il manque la vie. Nicolas Poussin est d’abord irrité par la suffisance de Frenhofer mais lorsque celui-ci retouche la toile de Porbus, il est en admiration. 
Frenhofer, lui-même disciple d’un grand maître, le peintre Mabuse, parle alors à Porbus et Nicolas de son tableau de La Belle Noiseuse, portrait de Catherine Lescaut, qu’il n’a jamais pu achever et qu’il n’a jamais voulu dévoiler à personne. Nicolas Poussin lui offre alors sa maîtresse, la belle Gillette, comme modèle, à la condition que Frenhofer leur montre son  oeuvre une fois celle-ci terminée. 
Gillette résiste par pudeur puis finit par se soumettre à son amant, comprenant que celui-ci la sacrifie à sa carrière et à son amour de l’art. Mais le mépris s’insinue en elle pour cet homme qui n’a peut-être pas la valeur qu’elle lui attribue et ceci marque la fin de son amour.
Grâce à la beauté de son modèle, Frenhofer achève le portrait dans une exaltation sacrée mais lorsqu’il dévoile sa toile aux deux hommes… ? Je vous laisse découvrir la suite!

Les personnages

La belle Noiseuse vue par Richard Hamilton(1922-2011)  inspiré par Balzac
Maître Frenhofer est un personnage fictif, disciple de Mabuse. Dans le film de Rivette, il est interprété par Michel Piccoli.

Catherine Lescaut  dite la Belle Noiseuse qui a servi de modèle au peintre est elle aussi un personnage imaginaire. Elle n'est pas présente dans la nouvelle alors que dans le film elle est interprétée par Jane Birkin qui est l'épouse du peintre.

Nicolas Poussin La sainte famille à l'escalier (1648)  Cleveland art museum

Nicolas Poussin : n’est pas encore, dans la nouvelle, le grand peintre classique que nous connaissons. 
Gillette : maîtresse de Nicolas Poussin


Frantz Porbus : le peintre de Henri IV

François Porbus : Frantz Porbus, dit Porbus le Jeune (1570-1622), auteur de célèbres portraits de Henri IV.


Jean Gossaert ou Gossart dit de Mabuse: portrait de Fille

Mabuse : Jean Gossaert ou Gossart dit de Mabuse (ou Maubeuge) (1478-1536), grand peintre flamand.

L’explication du titre

La belle Noiseuse vue par Rivette inspiré par Balzac

La nouvelle et le texte ne portent pas le même titre. Le film de Jacques Rivette intitulé La belle noiseuse met l’accent sur la maîtresse du peintre, Marianne, interprétée par Emmanuelle Béart. Un dialogue du film explique clairement le sens (même si contrairement à ce qu’affirme Marianne  « noiseuse » n’existe pas en québécois (wikipédia)) terme que nous retrouvons en français dans l’expression « chercher des noises à quelqu’un ». « Noise » en ancien français signifie bruit, tumulte, tapage, puis par glissement de sens, dispute. La noiseuse est une femme qui cherche querelle, bref! une « emmerdeuse » comme il est dit dans le film, autrement dit une femme qui n’est ni soumise, ni docile!

La nouvelle s’intitule Le chef d’oeuvre inconnu et désigne le portrait de la Belle Noiseuse que Frenhofer à peint avec tant de soin et qu’il n’a jamais voulu montrer à personne. Pour Frenhofer la passion de l’art et de la femme se confondent.

Montrer mon œuvre, s’écria le vieillard tout ému. Non, non, je dois la perfectionner encore. Hier, vers le soir, dit-il, j’ai cru avoir fini. Ses yeux me semblaient humides, sa chair était agitée. Les tresses de ses cheveux remuaient. Elle respirait !
Eh ! bien, l’œuvre que je tiens là-haut sous mes verrous est une exception dans notre art. Ce n’est pas une toile, c’est une femme ! une femme avec laquelle je ris, je pleure, je cause et je pense. Veux-tu que tout à coup je quitte un bonheur de dix années comme on jette un manteau ? Que tout à coup je cesse d’être père, amant et Dieu. Cette femme n’est pas une créature, c’est une création. Vienne ton jeune homme, je lui donnerai mes trésors, je lui donnerai des tableaux du Corrège, de Michel-Ange, du Titien, je baiserai la marque de ses pas dans la poussière ; mais en faire mon rival ? honte à moi ! Ha ! ha ! je suis plus amant encore que je ne suis peintre.

Balzac revisite ici le mythe de  Pygmalion amoureux de Galatée, la statue qu’il a créée et qui prend vie devant lui. Maître Frenhofer éprouve de l’amour pour sa création et souffre des affres de la jalousie comme un amant véritable.
Le récit, à ce moment là, peut s’infléchir vers le fantastique tout comme dans le conte d'Hoffmann L'homme au sable  avec Olympia, la poupée automate conçue par Coppelius ( Coppélia dans le ballet de Léo Delibes). Mais Balzac choisit de rester dans une certaine forme de réalisme  en s'intéressant d'abord au thème l’art et en présentant sa conception de l’artiste. Le personnage de Frenhofer devient un symbole, l'incarnation même de l'Art.

La portée de la nouvelle

La Belle Noiseuse vue par Pablo Picasso inspiré par Balzac

 C’est ce qu’explique l’universitaire Elisheva Rosen qui présente une interprétation du récit que je cite ici.

"Le Chef-d'oeuvre Inconnu est l'une des nouvelles les plus célèbres et les plus commentées de Balzac. Les avatars de son paratexte indiquent bien les différentes orientations de la nouvelle. Conte fantastique à la manière de Hoffman à l'origine, le récit tend, au fil de ses remaniements, à se détacher de la mode qui le portait au départ. Avec la mise en relief de sa dimension « philosophique », il s'impose comme l'un des textes majeurs de Balzac sur l'art, l'artiste et plus généralement la création. La scénographie balzacienne doit son efficacité à sa manière particulière de tresser érotique et esthétique : le drame de Frenhofer, comme le désarroi des artistes qui ont divinisé le Maître, est d'autant plus poignant qu'il se joue sur une double scène quasiment sacrificielle, celle de l'art et celle du désir et de l'amour. La réception du texte est conforme à cette double orientation du récit. Si les lecteurs contemporains se montrent plutôt sensibles au destin de Gillette, les lectures ultérieures y reconnaissent volontiers, selon l'heureuse expression de P. Laubriet, un véritable « catéchisme esthétique ». Ce texte, si cher à Cézanne, illustré par Picasso, a inspiré depuis les années soixante bien des essais d'esthétique : Michel Leiris, Hubert Damisch, Michel Serres, Georges Didi-Huberman, pour ne citer qu'eux, ont alimenté leur réflexion à sa source, amplifiant ainsi les résonances mythiques de ce récit aux charmes duquel le cinéma (Jacques Rivette) se devait de céder à son tour."

Les théories artistiques de Balzac

Le thème du portrait qui s’anime, plus vrai que la vie, est récurrent chez Balzac puisqu’on le retrouve, développé, dans Le portrait de Dorian Grey, récit fantastique qui est le reflet d’une des conceptions essentielles de l’art que Honoré de Balzac présente sous forme de maxime  : La mission de l’art n’est pas de copier la nature, mais de l’exprimer ! Tu n’es pas un vil copiste, mais un poète !
Il n'est pas étonnant que les peintres et les théoriciens de l’art aient été fascinés par cette nouvelle qui est une sorte de manifeste artistique.

La vie

Au moins, avez-vous là couleur, sentiment et dessin, les trois parties essentielles de l’Art explique Frenhofer à Portus et Poussin mais cela ne suffit pas.L’art en doit pas se contenter de l’apparence, il doit aller au-delà, il ne doit pas copier la vie mais être la vie!

C’est cela, et ce n’est pas cela. Qu’y manque-t-il ? un rien, mais ce rien est tout. Vous avez l’apparence de la vie, mais vous n’exprimez pas son trop-plein qui déborde, ce je ne sais quoi qui est l’âme peut-être et qui flotte nuageusement sur l’enveloppe ; enfin cette fleur de vie que Titien et Raphaël ont surprise.

Et ceci concerne toute création, y compris la création littéraire :

Il ne suffit pas pour être un grand poète de savoir à fond la syntaxe et de ne pas faire de faute de langue !
Ta création est incomplète. Tu n’as pu souffler qu’une portion de ton âme à ton œuvre chérie. Le flambeau de Prométhée s’est éteint plus d’une fois dans tes mains, et beaucoup d’endroits de ton tableau n’ont pas été touchés par la flamme céleste.

La lumière

Ce n’est pas la ligne mais la lumière qui donne la forme :

Rigoureusement parlant, le dessin n’existe pas !  La ligne est le moyen par lequel l’homme se rend compte de l’effet de la lumière sur les objets ; mais il n’y a pas de lignes dans la nature où tout est plein : c’est en modelant qu’on dessine, c’est-à-dire qu’on détache les choses du milieu où elles sont, la distribution du jour donne seule l’apparence au corps !`

Le travail de la forme

La Forme est un Protée bien plus insaisissable et plus fertile en replis que le Protée de la fable, ce n’est qu’après de longs combats qu’on peut la contraindre à se montrer sous son véritable aspect ; vous autres ! vous vous contentez de la première apparence qu’elle vous livre, ou tout au plus de la seconde, ou de la troisième ; ce n’est pas ainsi qu’agissent les victorieux lutteurs ! Ces peintres invaincus ne se laissent pas tromper à tous ces faux-fuyants, ils persévèrent jusqu’à ce que la nature en soit réduite à se montrer toute nue et dans son véritable esprit. Ainsi a procédé Raphaël, dit le vieillard en ôtant son bonnet de velours noir pour exprimer le respect que lui inspirait le roi de l’art, sa grande supériorité vient du sens intime qui, chez lui, semble vouloir briser la Forme.

Travaillez ! les peintres ne doivent méditer que les brosses à la main. 



Enigme N° 108
Le roman :Le chef d'oeuvre inconnu de Honoré de Balzac
Le film : La belle Noiseuse de Jacques Rivette
Bravo à  : 
Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Florence, Kathel, Keisha, Maggie, Syl,
Merci à tous les participants! Voir chez Wens pour le film.






samedi 7 mars 2015

Un livre/ Un film : Enigme



Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur. Eeguab ne nous relaiera pas cette année mais nous le remercions de tout le travail accompli l'année dernière.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Prochain rendez-vous

Donc rendez-vous  le premier samedi du mois :  Le samedi 21 Mars


Enigme 108


Le film est adaptée de la nouvelle fantastique et philosophique d’un écrivain français du XIX siècle. Le texte écrit ne porte pas le même titre que le film qui se déroule à l’époque actuelle.  Le récit est une réflexion sur la création artistique. « Ce texte, si cher à Cézanne, illustré par Picasso, a inspiré depuis les années soixante bien des essais d'esthétique : Michel Leiris, Hubert Damisch, Michel Serres, Georges Didi-Huberman, pour ne citer qu'eux, ont alimenté leur réflexion à sa source, amplifiant ainsi les résonances mythiques de ce récit … » citation : critique universaitaire E. R. 


Comme une foule d’ignorants qui s’imaginent dessiner correctement parce qu’ils font un trait soigneusement ébarbé, je n’ai pas marqué sèchement les bords extérieurs de ma figure et fait ressortir jusqu’au moindre détail anatomique, car le corps humain ne finit pas par des lignes. En cela les sculpteurs peuvent plus approcher de la vérité que nous autres. La nature comporte une suite de rondeurs qui s’enveloppent les unes dans les autres. Rigoureusement parlant, le dessin n’existe pas !  La ligne est le moyen par lequel l’homme se rend compte de l’effet de la lumière sur les objets ; mais il n’y a pas de lignes dans la nature où tout est plein : c’est en modelant qu’on dessine, c’est-à-dire qu’on détache les choses du milieu où elles sont, la distribution du jour donne seule l’apparence au corps !


samedi 14 février 2015

Un livre/un film Enigme n°107



Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur. Eeguab ne nous relaiera pas cette année mais nous le remercions de tout le travail accompli l'année dernière.

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Prochain rendez-vous

Donc rendez-vous  le premier samedi du mois :  Le samedi 7 Mars


Enigme N° 107

L'auteur de ce roman fait partie de « l’école » des écrivains du Montana.  Il parle de l’ouest américain, des grands espaces, des montagnes, des rivières sauvages où vivent les castors, des vallées encore peuplées de bisons.. Il décrit les moeurs des indiens et des trappeurs, l’arrivée des colons étrangers, une région en pleine transformation. C’est un ouvrage qui laisse donc une large place à nature. L’écrivain a obtenu le prix Pullitzer pour la suite de ce roman. Les deux ouvrages ont été adaptés au cinéma.


Le Missouri bouillonnait. Il débordait de son lit, gloussait au milieu des saules et des peupliers. Il creusait les falaises et attaquait la rive. De larges portions de terre avaient glissé dans l’eau ou s’étaient écroulées, avec de lents éclaboussements que le courant saisissait, entraînait et perdait dans sa propre précipitation. Des arbres montaient quand les rives cédaient, comme au ralenti tout d’abord, puis plus vite, dans le vacarme de l’air déchiré; ils se couchaient dans l’eau, encore accrochés à la rive dévastée, formant des barrages contre lesquels venaient s’entasser les objets flottants.(…)
Le Missouri est une rivière diabolique, un mur mouvant qui se dressait devant le Mandan, se brisait autour du bateau et se dressait de nouveau; ce n’était pas une rivière, mais une gigantesque masse d’eau libre qui descendait des montagnes en bondissant et traversait furieusement les plaines, impatient d’atteindre la mer.

Ils reprirent le cours sinueux de la rivière, passant devant un ancien fort à Council Bluffs, où trois cents soldats étaient morts du scorbut, …, puis ils traversèrent une portion envahie de souches, dans un paysage plat pendant quelque temps et vallonné de nouveau, dépourvu d’arbres, mais verdoyant, dépassant Wood’s Hill où un million d’hirondelles nichaient dans la roche jaune.
-C’est le pays du bison?
-Bientôt, maintenant. Très bientôt.

samedi 31 janvier 2015

Un livre/ Un film : Enigme du samedi N°106



Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur. Eeguab ne nous relaiera pas cette année mais nous le remercions de tout le travail accompli l'année dernière.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Prochain rendez-vous

Donc rendez-vous  le premier samedi du mois :  Le 7 Février 2015

 Enigme n°106


Ce roman d'un écrivain américain est paru à la fin des années 40 aux Etat-Unis. Il est devenu un classique de la littérature de de l'Ouest américain. Il raconte l'arrivée d'un étranger dans une ferme du Wyoming et la fascination qu'il va exercer sur le couple de fermiers et leur fils. Nous sommes à la fin du XIX siècle. Les méthodes d'élevage sont en train de changer et les partisans des clôtures sont aux prises avec les éleveurs des immenses troupeaux en espace ouvert.


Les gars avec qui je travaillais ne se rendent pas compte. Mais ça viendra. La prairie, c'est terminé. Les clôtures sont partout en train de gagner du terrain. Mettre de grands troupeaux au vert, ça n'est rentable que pour les gros propriétaires, et encore pas tant que ça. Les résultats ne sont pas à la mesure de l'espace utilisé. Ca ne fera pas un pli : il n'y aura bientôt plus place pour les gros ranchers. (...)
Le truc, c'est de se choisir un coin, un bout de terre à soi. De le mettre en culture afin d'assurer sa propre subsistance et d'en retirer un petit quelque chose en plus qui va vous permettre de constituer un petit cheptel. Pas des bêtes tout en os et en cornes. Non, il faut qu'elles soient bien parquées et nourries, il faut qu'elles fassent de la viande.

vendredi 30 janvier 2015

Les plumes d'Asphodèle : Peut-on rire de tout? Hommage à Charlie







Voir le petit tour des guignols de la Mort

Trois pas par ci, trois pas par là

***


LA MORT...

Sentir le souffle de sa noirceur sur tes yeux

Porter le fardeau bancal des pourquoi dans ton cœur

Lire le silence dans la conscience du temps

Crier ta sidération au ciel déchiré par l'absence

***



PUIS....


Mettre entre parenthèses la douleur

Dicter ta ténacité et ta résilience aux regrets



***

ET MALGRE...


Répondre au vide par l'envol

Et sur la scène du monde

Sur le théâtre sinueux du Bien et du Mal

Peindre l'aquarelle scintillante de la vie

Faire retentir la symphonie du rire.


******************





Suite  et commentaires ICI 




Atelier d'écriture : Les plumes d'Asphodèle.  

Les mots que nous avions à choisir devaient être inspirés par une phrase tirée d’un livre de Clara Dupont-Monod : Le roi disait que j'étais le diable.
" Car ceux qui ont perdu quelque chose, comment font-ils pour éprouver encore de la joie ? (…) Ils connaissent désormais l’envers des choses. » 


La collecte a donné ceci :  
temps, lire, ténacité, sidération, tour (nom masculin), regrets, déchirer, malgré, silence, bancal, résilience, pourquoi, aquarelle, fardeau, parenthèse, vide, rire, envol, vie, consciencecoeur, douleur, scintiller, et , symphonie, scène, sinueux.

samedi 24 janvier 2015

Jeux des titres

Marie Madeleine lisant de Rogier Van der Weyden avant 1438 Londres National Gallery
Marie-madeleine lisant de R. Van der Weyden

J’ai retrouvé avec plaisir chez Kathel un tag qui a déjà circulé, mais que je n'ai jamais fait. j'ai essayé avec les titres de l'année 2014 et les derniers billets de ce mois-ci. Pas facile! En cliquant sur les titres vous verrez le nom des auteurs et les billets. Cela marche... plus ou moins!!




2)Comment te sens-tu ? De rouille et d'os

3)Où vis-tu actuellement ?La ville heureuse

4)Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ? Le château d'Otrante 

5) Ton moyen de transport préféré ?  L'odyssée

6)Ton/ta meilleur(e) ami(e) est : Le Grand Duduche

7) Toi et tes amis vous êtes : Frères humains

8) Comment est le temps ? Esprit d'hiver

9) Quel est ton moment préféré de la journée ? Demain dès l'aube

10) Qu’est la vie pour toi ?  Comme il vous plaira

11) Ta peur ?  Le printemps du loup

12) Quel est le conseil que tu as à donner ? C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière

13) Pensée du jour : Je suis Charlie

14)Comment aimerais-tu mourir ?  Que le vent vous emporte
 
15)Les conditions actuelles de ton âme ? C'est égal

16)Ton rêve ? Réparer les vivants

Qui veut s’amuser à son tour avec les titres de ses lectures ?


AifelleKathel Maryline Noukette Papillon Sylire Voyelle

dimanche 18 janvier 2015

Alberto Moravia : Le mépris

Moravia : Le mépris GF Flammarion

Et oui, il s'agissait du roman Le Mépris d'Alberto Moravia (1954) adapté à l'écran par Jean-Luc Godart. Comme je n'ai pas eu le temps de rédiger un billet sur ce roman que j'ai lu pour l'énigme, j'ai cherché des interprétations dans les blogs suivants; je vous invite à aller lire. Vous y trouverez des analyses très intéressantes et pertinentes : 

A Contre courant

De quoi parle le mépris?

De quoi parle Le mépris? De la soudaine distance, teintée de mépris, qu’Emilia, témoigne à son mari Riccardo après deux années d'un mariage donné comme heureux. Pour être précis, Le mépris parle des tentatives, vaines, faites par le narrateur Riccardo pour comprendre et conjurer la soudaine distance que lui témoigne sa femme. Des pensées d’Emilia et de celles des autres protagonistes, nous ne savons rien sauf ce qu'en suppose le narrateur. Car le roman prend la forme d'une longue confession, au cours de laquelle le narrateur raconte comment il a perdu la femme aimée.
Lire la suite : 


 Littexpress


L’explication du drame par l'intertextualité

Battista producteur, veut faire une adaptation cinématographique de L’Odyssée. Il demande à Rheingold et Riccardo d’en écrire le scénario. Pourtant, ce film ne pourra jamais voir le jour. En effet les trois hommes n’arriveront jamais à se mettre d’accord, ayant tous trois une interprétation différente de l’œuvre. Battista veut en faire un film commercial, « spectaculaire ». Son but est de faire de l’argent. Il veut faire d’Ulysse un super héros qui combat monstres et géants. Il va même jusqu’à comparer Polyphème à King Kong, preuve de son inculture : il confond Hollywood et les textes fondateurs ! Battista n’a aucune sensibilité littéraire, ce qui a le don d’exaspérer Riccardo, qui souffre réellement en réduisant L’Odyssée à un script de cinéma. Pour lui, l’œuvre magistrale d’Homère ne doit pas être interprétée. A ces deux interprétations, va se heurter une troisième, celle de Rheingold. Ce dernier s’intéresse aux rapports psychologiques entre Ulysse et Pénélope.
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Buzzlittéraire

Dans les coulisses du cinéma et mise en abyme

Autour de ce traumatisme sentimental, Moravia parvient aussi à aborder habilement diverses autres problématiques telles que les différences sociales (Emile est une simple dactylo attachée au confort matériel, « simple et inculte, pleine me semblait-il de tous les préjugés et de toutes les aspirations de la classe dont elle était issue » tandis que son mari aspire avant tout à un épanouissement intellectuel même si cela doit rimer avec pauvreté) mais aussi une critique du monde du cinéma, des producteurs cupides et du rôle ingrat de scénariste que l’auteur a lui-même exercé.  « Le scénariste est un artiste qui, tout en donnant au film le meilleur de lui-même, n’a pas la consolation de savoir qu’il aura véritablement exprimé sa propre personnalité. »



Enigme N° 105
Le roman : Le mépris
Le film : Le mépris de Jean-Luc Godart
Bravo à  : 
Aifelle, Dasola, Eeguab, Florence, Kathel, Miriam, Soie, Thérèse
Merci à tous les participants! Voir chez Wens pour le film.


samedi 17 janvier 2015

Un Livre/un film : énigme N°105


Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur. Eeguab ne nous relaiera pas cette année mais nous le remercions de tout le travail accompli l'année dernière.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Prochain rendez-vous

Donc rendez-vous  le cinquième samedi du mois :  Le 31 Janvier 2015

Enigme N° 105

Le roman est l'oeuvre d'un grand auteur italien du XXème siècle. Il est paru dans les années 50 et a été adapté par un réalisateur non moins connu. C'est l'histoire de la fin d'un couple et le narrateur, qui est le mari, analyse l'évolution des sentiments de son épouse.
A vingt-sept ans, on a généralement un idéal... le mien est d'écrire pour le théâtre... pourquoi ne puis-je le suivre? Parce que le monde d'aujourd'hui est fait de telle manière que personne ne peut choisir la voie qu'il désire et doit faire au contraire ce que veulent les autres... pourquoi l'argent tient-il une telle place, dans ce que nous faisons, ce que nous sommes, ce que nous voulons devenir, dans notre métier, nos meilleures aspirations et jusque dans nos rapports avec ceux que nous aimons?

 

 

dimanche 4 janvier 2015

Caryl Férey : Zulu



Et oui! Bravo à tous ceux qui l'ont reconnu et merci à tous pour votre participation. Il s'agit d'un livre Zulu de Caryl Ferey que j'ai déjà commenté dans mon blog le 20 mars 2011. Voilà ce que j'en avais pensé à l'époque :

Zulu, un roman de Caryl Férey

Dans le roman de Caryl Ferey, Zulu, dont l'action se passe en Afrique du Sud, le personnage principal  Ali Neuman, un zoulou, a vu, lorsqu'il était enfant, son père et son frère torturés et assassinés sous ses yeux par des milices de l'Inkhata en guerre contre l'ANC, le parti de Mendela. Il a lui même subi des violences qu'il n'a jamais voulu avouer à sa mère, seule rescapée avec lui des milices meurtrières. Des années plus tard, devenu chef de la brigade criminelle de Capetown, il s'efforce avec ses coéquipiers, Brian Epkeen et Fletcher, de lutter contre la violence en faisant son métier difficile avec conviction. Nous sommes en 1995, un an après l'élection de Nelson Mendela et un peu avant la coupe du monde de Rugby. Il est impératif de contrôler la situation, de parvenir à donner une meilleure image du pays et d'assurer la sécurité.
C'est le moment où une jeune fille de la bonne société est retrouvée sauvagement massacrée dans un jardin public; d'autres crimes suivent tout aussi horribles et chaque fois on retrouve dans le corps des victimes une drogue d'une composition mystérieuse qui semble être à l'origine de ce déchaînement meurtrier proche de la folie. Qui est caché derrière tout cela? Ali Neuman et ses coéquipiers s'engagent alors dans une histoire dont ils ne soupçonnent pas les implications.
L'intrigue policière est assez complexe mais elle a le mérite de nous présenter la dure réalité de ce pays, ses difficultés économiques et politiques, les différents milieux sociaux, les mentalités, les susperstitions. Je me suis intéressée aussi aux personnages des trois policiers dont la vie est à l'image de ce qu'ils vivent, désolante! Tout n'est pas résolu, en effet, en 1995, depuis la victoire de Nelson Mendela aux élections en 1994. L'Afrique du Sud est réputée pour être le pays qui détient le record mondial du crime. Autant dire que le roman nous immerge dans la violence au quotidien et la souffrance liée à la drogue, au sida, à la misère, celles des enfants de rue, en particulier, qui meurent de faim, de maladie ou de maltraitance dans les Townships, quartiers populaires noirs. Les maffias y règnent en maîtres, les noirs se déchirent entre eux, les haines tribales n'ayant jamais disparu. Les nostalgiques de l'ancien régime de l'apartheid n'ont pas encore dit leur dernier mot.
Ce livre a obtenu plusieurs grands prix du meilleur roman noir en 2008 et 2009

Quelques précisions sur l'Afrique du Sud

Il est un peu difficile d'entrer dans le livre de Caryl Ferey si l'on ne connaît pas l'Histoire de l'Afrique du Sud. Je me suis donc documentée sur  L'ANC, le bantoustan du Kwa zulu, l'inkhata.
L'ANC ou African National Congress est un parti politique d’Afrique du Sud, membre de l'Internationale socialiste. Créé en 1912 pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la domination blanche, il fut déclaré hors-la-loi par le Parti national pendant l’apartheid en 1960. Il est à nouveau légalisé le 2 février 1990 alors que l'apartheid est aboli en juin 1991. En 1994, les premières élections multiraciales ont lieu permettant à Nelson Mandela d'être élu président de la République sud-africaine. Depuis, l'ANC domine  la vie politique sud africaine.
Un bantoustan est un région créée  pour les populations noires durant la période de l'apartheid en Afrique du Sud.  En 1970, les  personnes qui y habitent se voient enlever leur nationalité sud-africaine et accorder la nationalité de leur bantoustan. C'est une manière pour le parti national blanc de priver les noirs qui vivent  en dehors de ces régions de leurs droits civiques et  d'en faire des étrangers dans leur propre pays. Le bantoustan KwaZulu était situé dans l'ancienne province du Natal d'Afrique du Sud et regroupait  principalement une population Zoulou. Mais il était extrêmement morcelé et était loin de réunir toute l'ethnie disséminée dans tout le pays. Il avait obtenu son autonomie en 1977 pendant l'apartheid. En 1994, au moment des élections, il réintègre l'Afrique du Sud.
Le parti au pouvoir dans le Bantoustan Kwa zulu était l'Inkatha  ou Freedom Party, parti politique conservateur. Il a été fondé en 1975.  Dans les années 1980, l'Inkhat prend pour cible l'ANC dont il devient le principal adversaire. Ce parti prônait le séparatisme territorial alors que l'ANC voulait lutter contre l'apartheid et la domination des blancs en restant en  Afrique du Sud. Le parti national blanc a utilisé et même financé l'Inkhata pour lutter conte l' ANC de Nelson Mendela.
 Voir Wens pour le commentaire sur le film que j'ai trouvé, quant à moi, convaincant.

Affiche du film de jérôme Salle : Zulu
Affiche du film : Zulu

 Le livre : Zulu de Caryl Ferey
Le film : Zulu de Jérôme Salle


Bravo à :
Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Kathel, Keisha, Monesille, Shelbylee, Somaja, Valentyne...