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samedi 20 février 2016

Un livre/Un film : énigme 122




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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi  du mois le  5 mars

Enigme N° 122

L’oeuvre dont vous devez trouver le titre aujourd’hui est le roman le plus célèbre de cet auteur américain né à la fin du XIX siècle et mort dans les années 1980. Publié en 1940 et adapté à l’écran huit ans après, ce récit ancré dans le réel et pourtant fantastique conte une histoire d’amour romantique et mélancolique entre un jeune peintre peu connu et une jeune fille mystérieuse.


Il existe une faim pour une chose qui dépasse la faim du corps, et c'est de cette faim-là que je me repaissais. J'étais pauvre, mon oeuvre restait inconnue, je devais souvent me passer de manger ; j'avais froid aussi, en hiver, dans mon petit atelier du quartier ouest. Mais c'était là ce qui comptait le moins.
Quand je parle de chagrins, il ne s'agit ni du froid, ni de la faim. Il y a une souffrance pour l'artiste pire que celle que l'hiver ou la pauvreté peuvent lui infliger ; un hiver de l'esprit par lequel l'existence même de son génie, la sève vivante de son oeuvre semblent glacées, inertes, emprisonnées peut-être pour toujours dans une saison de la mort, et il se demande si jamais un printemps viendra l'en libérer.


dimanche 7 février 2016

Agatha Christie : Mon petit doigt m'a dit




Le roman d'Agatha Christie Mon petit doigt m'a dit  paru en 1968 est la traduction du titre anglais By the pricking of my thumbs, réplique d'une des sorcières dans Macbeth de Shakespeare. Le film de Pascal Thomasen en est l'adaptation avec les excellents Catherine Frot et André Dussollier qui incarnent les deux héros : Tommy et Tuppence Beresford, personnages récurrents d'Agatha Christie dans quatre de ses romans.
Maintenant retraités Tommy et Tuppence vont rendre visite à leur tante, redoutable vieille dame, installée dans une maison de retraite. C'est là que Tuppence Beresford rencontre Mrs Lancaster, une pensionnaire bizarre qui lui offre un verre de lait (récurrent aussi chez Agatha Christie) en prononçant des paroles étranges il est question d'un enfant mort, peut-être assassiné. Tuppence est intriguée mais, à la mort de la tante, quand elle retourne à la maison de retraite, Mrs Lancaster a disparu. Tuppence n'aura de cesse de la retrouver, ce qui n'ira pas sans dangers!

Un roman très agréable à lire avec des dialogues pleins d'humour. J'ai bien aimé aussi   la sympathique adaptation française au cinéma.



 Les perspicaces enquêteurs qui ont trouvé la réponse sont  : Aifelle Asphodèle, Eeguab,  Keisha, Dasola, Nanou, Valentine. Bravo!

samedi 6 février 2016

Un livre/un film : énigme 121


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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi  du mois de Février , le 20

Enigme N° 121
Ecrit par l'une des plus éminentes écrivaines anglaises de romans policiers (vous ne pouvez pas vous tromper) ce roman paru à la fin des années soixante en France porte un titre anglais tiré d'une oeuvre de Shakespeare. Il présente un couple récurrent dans l'oeuvre de l'écrivain. Il y est question d'une tante acariâtre et d'une vieille femme qui boit un verre de lait et qui disparaît mystérieusement.


C’était un couple sans rien de particulier. Des centaines de couples du même genre et d’âge tout aussi respectable prenaient leur petit déjeuner au même instant dans toute l’Angleterre. La journée non plus n’avait rien de particulier. On en voyait de pareilles cinq jours sur sept. La pluie menaçait mais il pouvait tout aussi bien ne pas pleuvoir.

Si vous avez un caractère désagréable à vingt ans, qui ne s'améliore pas à quarante ni à soixante et qui empire aux approches du cap des quatre-vingts... je ne vois pas pourquoi j'éprouverais la moindre sympathie pour vous, simplement parce que vous êtes vieux?

dimanche 17 janvier 2016

Nicolas Vanier : Loup.



Toujours dans la catégorie : je-veux-des-romans-faciles avec des aventures qui se déroulent dans des pays enneigés, aux conditions climatiques extrêmes, (surtout si je suis au coin de la cheminée!) j’ai choisi  le livre de  Nicolas Vanier intitulé : Loup. 

Répartition des peuples Evènes

Le récit transporte le lecteur en plein coeur de la Sibérie pour partager la vie d’un peuple nomade, les Evènes, éleveurs de rennes attachés à leurs traditions ancestrales. Pour eux, l’ennemi suprême, c’est le loup qui ravage leurs troupeaux. Aussi Sergueï, jeune Evène de 17 ans, est très fier de se voir confier la tâche de gardien des rennes, ce qui est un hommage à ses compétences et son sérieux.
Pourtant, contre toute attente, Sergueï va se sentir ému par une portée de louveteaux, se faire accepter par eux et devenir leur ami. Il sera alors chassé de sa tribu, séparé de sa fiancée, et vivra en solitaire dans la forêt où il affrontera l’hiver sibérien. Ceci jusqu’au jour où un hélicoptère arrive dans la forêt apportant des hommes qui n’ont aucun respect pour la nature : chasse aux trophées, destruction des troupeaux qui assuraient jusqu’alors la survie des peuples nomades, défrichement des forêts. Sergueï va se révolter. Parviendra-t-il à éloigner le danger qui menace son peuple et le pays qu’il aime?

Femmes Evènes au début du XX siècle

Un récit classique, bien mené, dont l’aspect le plus intéressant me paraît être la découverte des coutumes de ce peuple nomade, de sa mentalité et la description des moyens de survie dans un climat extrême. L’introduction d’un étranger perdu dans cet univers hostile, que Sergueï va prendre en charge et sauver, permet à Nicolas Vanier de dénoncer les prétentions de ces peuples qui se disent « civilisés » et les insuffisances de la technologie face à la nature!
La lutte contre le monde moderne et le combat écologique sont un peu trop simplistes et utopistes mais le lecteur ne boude pas son plaisir! Il est heureux de voir Sergueï et les siens triompher même l’on sait bien qui l’emportera à la longue quand il est question d’intérêts économiques!

Un roman écolo, agréable à lire, pour de jeunes ados qui, je pense, pourront se passionner pour l'histoire d'amitié avec les loups et pour l'histoire d'amour de Sergueï et sa fiancée venue d'un autre clan. Quant au film ( très écourté par rapport au roman) avec ses belles images, ses paysages enneigés, ses aurores boréales, ses bons sentiments et sa fin heureuse, il est idéal pour les enfants même tout jeunes comme ma petite fille Léonie. Elle a pris avec véhémence le parti des loups! Une bonne chose, elle ne réveillera plus ses parents avec des cauchemars peuplés par ces bestioles!

Sergueï et les louveteaux


Réponse à l'énigme n° 120 : 

le roman : Nicolas Vanier : Loup
Le film : Nicolas Vanier : Loup

Pas facile aujourd'hui ! Je sais bien que ce film n'est pas la tasse de thé de certains d'entre vous à commencer par Wens! Mais si vous avez des petits enfants, ne le boudez pas! Le dressage des loups est un exploit en soi!
Bravo à Aifelle, Aifelle, Asphodèle (qui trouvé le nom  de l’auteur) Dominique, Keisha , Florence Miriam, Sibylline, Syl.
je n'ai oublié personne?

samedi 16 janvier 2016

Un livre/un film : énigme du samedi


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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

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Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le premier samedi  du mois de Février , le 6.

Enigme N° 120
Ce roman écrit par un auteur français contemporain parle d'un pays très froid, situé au-delà du cercle polaire, et d'un des peuples qui y vit. Le héros du roman est une jeune garçon chassé de sa tribu et qui doit vivre dans la forêt, tout seul, dans des conditions de vie rigoureuses.


L'hiver touchait à sa fin. Déjà, le froid était moins rude et, quelques heures par jour, un pâle soleil diffusait une lumière rasante sur le lac gelé, les tentes du campement et la grande harde couverte de givre. Les bêtes et les hommes semblaient tout étonnés de sortir enfin des ténèbres, et conservaient dans leur allure, surgissant de la brume glacée, quelque chose d'hésitant et de fantomatique.
Comme chaque fois que c'était possible, le campement avait été installé près d'une réserve d'eau potable. Le lac, même gelé, constituait une source inépuisable, doublé d'une généreux garde-manger.

dimanche 6 décembre 2015

Simenon : Maigret, Lognon et les gangsters



Résumé éditeur
Surnommé l'inspecteur Malgracieux à cause de son humeur et de son aspect sinistre, Lognon se croit sans cesse persécuté : il est convaincu qu'une vaste conspiration nuit à son avancement. Or, voici que se présente l'affaire de sa vie : une nuit, un corps est jeté d'une voiture sur la chaussée ; aussitôt arrive une autre voiture, dont le conducteur enlève le corps. Lognon qui a assisté à la scène décide d'agir sans en référer à ses chefs, mais bientôt sa femme reçoit la visite d'inquiétants personnages parlant anglais. Effrayé, Lognon raconte tout à Maigret, lequel prend l'affaire en main d'autant que le jour même, Lognon est attaqué, et se retrouve à l'hôpital, sérieusement blessé.
Adapté pour le cinéma en 1963, sous le titre Maigret voit rouge par Gilles Grangier, avec Jean Gabin (Commissaire Maigret), Françoise Fabian (Lilli), Michel Constantin (Tony Cicero), Marcel Bozzuffi (l'inspecteur Torrence), Paulette Dubost (Mme Robert, la patronne de l'hôtel) et pour la télévision en 1977, dans une réalisation de Jean Kerchbron, avec Jean Richard (Commissaire Maigret).


On ne peut pas aller passer quelques jours à Bruxelles sans chercher un titre d’un auteur belge pour l’énigme du samedi!  Et quand la télévision vous donne un film des années 60  Maigret voit rouge de Gilles Grangier avec Jean Gabin dans le rôle du commissaire Maigret alors, noblesse oblige, ce sera Simenon.…
Le roman qui a servi à l’adaptation porte un titre différent : Maigret, Lognon et les gangsters. Il s’agit de gangsters américains, Simenon écrivant l’histoire alors qu’il séjourne aux Etats-Unis. Si Maigret voit rouge dans le film, comme dans le roman d’ailleurs, c’est que le responsable du FBI de même qu’un malfrat parisien lui conseillent de laisser tomber l’affaire. Du moment qu’il s’agit de bandits américains (tellement supérieurs aux français!), la police française n’est pas à la hauteur (tellement inférieure à la police américaine!). Maigret va avoir à coeur de prouver que la police française même avec ses méthodes moins modernes d’investigation n’a rien à envier à la police américaine.
Dans le roman, l’inspecteur Lognon est au centre de l’histoire, c’est pourquoi il apparaît dans le titre du roman. Sa femme que les gangsters menacent à son domicile est aussi présente. Dans le film, il n’en est rien. Celui-ci est fait sur mesure pour Jean Gabin et l’on peut dire que Lognon n’y tient qu’une place mineure et sans grand intérêt. L’intrigue du roman est aussi plus logique que celle du film.


Réponse à l'énigme 119

Bravo à tous ceux qui ont trouvé la réponse : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha,Valentyne et merci aussi à tous ceux, moins chanceux, qui n'ont pas trouvé mais ont participé.

Le livre : Simenon Maigret, Lognon et les gangsters

Le film : Grangier Maigret voit rouge

samedi 5 décembre 2015

Un Livre/Un film : énigme n° 119


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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi  du mois : 19 décembre

Enigme N° 119
 
Ce roman policier paru dans les années 50 fait partie d’une série consacrée à un personnage récurrent de commissaire devenu célèbre. Son auteur l’a écrit  alors qu’il séjournait aux Etats-Unis mais il est de nationalité belge. Je vous dis tout là! mais il reste à trouver le titre du roman.

"Que savez-vous de ces gangsters ?"

Alors L… de répondre, convaincu :

- "Je crois que ce sont vraiment des gangsters.

- Américains ?

- Oui.

- Comment êtes-vous entré en rapport avec eux ?

- Je ne sais pas moi-même. Au point où j'en suis, autant tout vous avouer, même si je dois perdre ma place."

Il regardait fixement le bureau, et sa lèvre inférieure tremblait.

- "Cela serait quand même arrivé un jour ou l'autre.

- Quoi ?

- Vous le savez bien. On me garde parce qu'on ne peut pas faire autrement, parce qu'on n'est pas encore parvenu à me prendre en faute, mais il y a des années qu'on me guette ...

- Qui ?

- Tout le monde.

- Dites donc, L… !

- Oui, monsieur le commissaire.

- Vous avez fini de vous considérer comme persécuté ?

- Je vous demande pardon. 

dimanche 22 novembre 2015

Jean-Marc Roberts : Affaires étrangères


Quatrième de couverture :

Tout abandonner, l'amour de Nina, les soirées entre amis, la famille; ou plutôt s'éloigner, pas à pas, mais inexorablement: voici l'étrange destin de Louis Coline, jeune cadre dans les magasins de l'avenue de l'Opéra. Un destin scellé à son insu depuis le jour où il a fait la connaissance de son nouveau directeur, Bertrand Malair. Bien des rumeurs courent sur cet homme énigmatique, continuellement flanqué de ses deux acolytes, Lingre et Belais. On dit qu'il transforme ses collaborateurs en esclaves, qu'il s'entoure de personnages singuliers. Louis ne résistera pas à cette séduction faite de confiance, d'encouragements, de jeux pervers sur la jalousie et la rivalité. Grisé, il va s'abandonner, au risque de se perdre. Couronné en 1979 par le prix Renaudot, ce roman, qui nous mène insensiblement du quotidien le plus banal à un fantastique psychologique inquiétant, terrifiant même, a été porté à l'écran par Pierre Granier-Deferre sous le titre: Une étrange affaire.

Michel Piccoli- Gérard Lanvin film une étrange Affaire de Granier-Deferre adapté du roman affaires étrangères de Jean-Marc Roberts
Michel Piccoli- Gérard Lanvin dans une étrange Affaire de Granier-Deferre

J'ai lu le livre qui me semble un peu oublié de nos jours après avoir vu le film. Tous deux laissent un sentiment de malaise, d'insatisfaction comme si l'on manquait d'explication pour comprendre. Comment un homme peut-il se laisse manipuler de la sorte au point  de se laisser déposséder de tout, et tout d'abord de la femme qu'il aime, de sa liberté, de sa dignité? Louis Coline, en devenant le jouet de son patron, prêt à tout pour lui complaire, est une énigme à mes yeux.  Dans le film de Granier-Deferre, Michel Piccoli en prêtant sa prestance, son charisme et son ambiguïté au patron Bertrand Malair peut donner un embryon de réponse. Mais dans le livre, Bertrand Malair est un homme négligé, mal vêtu, qui sent mauvais. Comment peut-il exercer un tel pouvoir?
 La peur de perdre son travail et de se retrouver au chômage n'explique pas tout même si, bien sûr, cette crainte fragilise l'individu et en fait une proie toute désignée pour le patron.. Mais il  y autre chose, dans ces rapports de manipulateur à victime qui dépasse le seul cadre social. L'influence et la perversité de celui qui tire les ficelles et transforme sa proie en victime consentante peut se retrouver en dehors des cadres de l'entreprise, un rapport de dominant-dominé qui existe dans toutes les relations interhumaines, dans les sectes, les embrigadements idéologiques, mais aussi dans les rapports conjugaux, les liens d'amitié.  Cependant, Jean-Marc Roberts en fait ici un symbole du monde de l'entreprise. Pourtant son roman n'est en rien démonstratif. C'est un constat froid, presque impersonnel qui vous met en face d'une évidence mais ne vous permet pas d'y participer! Vous restez donc en dehors mais le malaise est présent.

J'ai lu dans Babelio un billet qui replace l'intrigue dans un cadre historique et je vous y renvoie car il permet d'éclairer le propos de Jean-Marc Roberts. Lire Ici




Bravo à tous ceux qui ont trouvé la réponse : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Kathel, Miriam, Valentyne ... et merci à tous pour votre participation.


Le livre : Affaires étrangères de Jean-Marc Roberts
le film :   Une étrange affaire de Granier-Deferre

samedi 21 novembre 2015

Un livre/un film : énigme n° 118

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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

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Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le premier samedi du mois  de décembre le 5

Enigme N° 118
 
Ce roman d'un écrivain français a obtenu le prix Renaudot dans les années 1970.  Il dépeint les relations entre un jeune cadre et son patron dans d'un grand magasin parisien. L'auteur est aussi scénariste et éditeur.

Je me souviens de tout, de choses sans importance. Une couleur de costume, un titre de journal, une conversation surprise ou, plus banal encore, la démarche d'une femme croisée dans la rue et qui ne m'aura pas vu. Je suis capable de mettre une vie sur un visage avec la conviction de ne pas me tromper. Je n'ai pas besoin d'agenda. Je sais par cœur tous les gens que je connais et leur adresse, leur numéro de téléphone ou de poste de bureau. Cela me donne l'illusion d'en connaître un plus grand nombre. Je sais tous les mois vécus, toutes les dates, ne m'attachant qu'à des détails. Je me suis fabriqué le regard d'un homme de police.

dimanche 8 novembre 2015

Shakespeare : Richard III/ Looking For Richard Al Pacino

Au centre le crâne de Richard III, à gauche un portrait, à droite une reconstitution d'après le crâne (source Télérama)

Richard III est l’oeuvre la plus jouée de toutes les pièces de Shakespeare, et, ce qui est étonnant,  plus même que Hamlet.
C’est  pourtant une  pièce difficile que j’ai essayé de lire plusieurs fois et devant laquelle j’ai calé avant de la voir cet été au festival d’Avignon dans une mise en scène d'Ostermeier qui m’a permis de comprendre les plus grands enjeux de l'oeuvre.
 Richard III ( 1591 ou 1592) est la dernière pièce d'une tétralogie dont trois volets sont consacrés  à Henri VI. 

 Looking for Richard

Looking for Rcihard : Al Pacino interprète du roi Richard
Difficile? C’est de ce constat que part Al Pacino dans son film Looking for Richard lorsqu’il s’aperçoit après avoir interprété la première scène devant des étudiants que ceux-ci n’ont pas saisi le sens profond du texte. Commence alors une passionnante "explication" de la pièce, pleine d’intelligence et de finesse, qui nous permet de découvrir la période historique (l'une des plus grandes difficultés) et l’enjeu de l’intrigue mais aussi les motivations des personnages, les sentiments qui les animent… Si vous voulez comprendre cette pièce par l’intérieur, commencez par voir ce film génial, et ceci d’autant plus que chaque personnage fait l’objet d’une réflexion, de propositions émises par le metteur en scène ou l’acteur lui-même, et, cerise sur le gâteau, est interprété par des comédiens tous excellents. Voir chez Wens pour le film ICI

La guerre des deux roses 

La guerre des deux Roses Henry Arthur Payne (1868_1940)

 « Now is the winter of our discontent /Made glorious summer by the sun of York »
« Voici l’hiver de notre déplaisir mué en radieux été par le soleil d’York »

Al Pacino part des premiers vers qui ouvrent la scène 1 de l'acte I pour situer l’intrigue historique : La guerre des Roses (l’hiver de notre déplaisir) qui a divisé le pays et opposé les Lancaster et les York vient de se terminer par la victoire des York (le soleil d’York). Richard III  conte la dernière bataille de cette guerre civile. 
Au début de l'action, le roi Edouard IV est en train de mourir et les membres de la famille se déchirent déjà pour savoir à qui appartiendra le pouvoir, une lutte intestine mesquine, sordide et sanguinaire..
Richard de Gloucester, frère du roi, qui deviendra Richard III, décide que ce sera lui. Au début de la pièce l’on sait qu’il a déjà assassiné Henri VI et le fils de celui-ci Edouard. Il ne va donc pas s’arrêter en chemin et pour cela il doit éliminer tous ceux qui l’empêchent d’accéder au trône : son frère Clarence, ses neveux, Edouard, héritier légitime de la couronne, et Richard, tous deux âgés respectivement de 12 et 9 ans; lord Hastings qui lui tient tête, Buckingham… et bien d’autres encore. Il lui faut aussi se choisir une reine, lady Anne, dont il a tué le père et l’époux.  Son ambition satisfaite, il se retrouve isolé, sans amis, et succombera dans la bataille qui l’oppose à Henry, comte de Richmond, qui devient roi sous le nom de Henri VII et fonde la dynastie des Tudor.

La pièce se termine sur des vers qui célèbrent la grandeur des Tudor et d'Elizabeth et la fin de la guerre civile.  Acte V scène 5

Nos blessures civiles sont fermées, la paix revit: puisse-t-elle parmi nous longtemps vivre avec l’amen de Dieu!

Le pouvoir de la conscience 


Dans cette mise en scène Al Pacino  met en relief un thème -en plus de celui du pouvoir et de la corruption qui vont de pair avec l’hypocrisie et la traîtrise : celui de la conscience.
Le thème apparaît avec les deux assassins  dépêchés à la Tour de Londres pour tuer Clarence. Mais si la conscience a un pouvoir, celui-ci est bien limité car il ne tient pas face à une bourse bien pleine.
« Je ne veux plus avoir affaire à elle : elle vous acouardit son homme : un homme ne peut voler sans qu’elle l’accuse; un homme ne peut sacrer sans qu’elle l’arrête; un homme ne peut plus coucher avec la femme de son voisin sans qu’elle le surprenne .»
Car tout homme est achetable affirme Shakespeare mais où se situe la limite de chacun?Ainsi le duc de Buckingham est un complice complaisant, retors, au service de Richard, moyennant la promesse de hautes récompenses. Pourtant il a une limite. Il refuse l’assassinat des enfants. (Acte IV scène2) 
Le roi Richard :
- Dis-moi tombes-tu d’accord qu’ils doivent mourir?
Buckingham
- Donnez-moi quelque répit... Le temps de souffler, cher seigneur, avant de me déclarer positivement en ceci : je vous répondrai sans faute tout à l’heure.
Cette hésitation scellera sa perte.

Et Richard III, lui-même, finit par être rattrapé par sa conscience dans la scène du rêve de l’acte V scène 3
« Ma conscience a mille langues diverses et chaque langue raconte une autre histoire et chaque histoire me condamne comme un scélérat. Le parjure, le parjure au plus haut degré; le meurtre, l’implacable meurtre au plus fatal degré; tous les péchés, et commis à tous les degrés, se pressent à la barre, criant tous : « coupable! coupable! »



Le squelette de Richard III : (source Télérama)

On sait que Shakespeare a noirci le portrait de Richard III, d’abord pour des raisons dramatiques : Il a exagéré sa difformité pour montrer symboliquement la laideur intérieure du personnage. De plus, sa disgrâce physique qui l’isole et le fait souffrir peut expliquer sa cruauté. Mais il faut savoir aussi que la biographie de Richard III a été faite pas ses ennemis les Tudor qui l’ont peint sous les traits d’un monstre. Du temps d’Elizabeth, évidemment, ce portrait s’était imposé et Shakespeare n’avait pas intérêt à contrarier la souveraine!

Voir aussi cette article de Télérama ICI sur le squelette de Richard III retrouvé sous un parking à Leicester en 2012, découverte qui a permis de répondre à bien des questions sur la santé du roi. On voit sur cette photo parue dans Télérama que le roi souffrait d'une sévère scoliose!

 La réplique la plus célèbre de la pièce

To be or not to be est la réplique la plus célèbre de Hamlet mais celle de Richard III ne l'est pas moins!
Dans l'acte V scène 4, au Au cours de la bataille de qui l’oppose au futur Henri VII, fondateur de la dynastie des Tudor, le cheval de Richard III est tué; Le roi combat, seul, et à pied et s'écrie :  

Un cheval! Un cheval! Mon royaume pour un cheval!



Théâtre : Shakespeare : Richard III
 Film : Al Pacino : Looking for Richard  interprète du rôle titre Al Pacino

Vous avez tous trouvé l'auteur mais il y a une erreur sur la pièce et plusieurs sur le film.  (non ce n'était pas Hamlet mais c'est vrai que l'on pouvait s'y tromper car le personnage de l'usurpateur est fréquent dans le théâtre shakespearien)
Merci à vous tous : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha, Miriam,  Syl, Thérèse.




samedi 7 novembre 2015

Un livre/un film : énigme N°117




Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi du mois le 21 Novembre

Enigme N° 117

Il s'agit d'une pièce de théâtre historique écrite par un dramaturge anglais. Elle est la dernière pièce d'une tétralogie créée au début de la carrière du dramaturge. Elle raconte l'ascension et la fin d'un tyran usurpateur. C'est l'une des tragédies les plus représentées du théâtre anglais.

 Aie pitié, Jésus!... Calmons-nous, ce n'était qu'un rêve. O lâche conscience, comme tu me persécutes! Les lumières brûlent bleu. Nous touchons le fond de la nuit. Des gouttes de sueur froide perlent sur ma chair qui tremble. De quoi ai-je peur? De moi-même? Il n'y a personne d'autre ici. (...) Y a-t-il un assassin ici? Non... si : moi-même. Fuyons donc. Quoi! Me fuir? Bonne raison pour cela... crainte que je ne me venge moi-même de moi-même? Mais je m'aime moi-même. Pour m'être fait du bien à moi-même? Oh! non. Hélas, je me hais plutôt moi-même pour les actes haïssables que j'ai moi-même commis! Je suis un scélérat : non, je mens, je n'en suis pas un. Imbécile, parle bien de toi-même! Imbécile, ne te flatte pas! Ma conscience a mille langues diverses et chaque langue raconte une autre histoire et chaque histoire me condamne comme scélérat.

samedi 17 octobre 2015

Enigme du samedi : Un livre/un film


Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Rendez vous dans quinze jours pour le premier samedi du mois : le  7 Novembre

Enigme 116

Le titre du livre que vous devez trouver précise que l’action ne se déroule que la nuit. Il s’agit d’une longue nouvelle parue en 1848, écrite par un écrivain russe célèbre, et s’il s’agit d’une histoire d’amour, celle-ci apparaît comme bien pessimiste. Il ne faut donc pas se fier à l’aspect conte de fée de ce livre.

C’est un nuit de conte, ami lecteur, une de ces nuits qui ne peuvent survenir que dans notre jeunesse. Le ciel était si étoilé, me ciel était si clair que lorsque vous leviez les yeux sur lui, vous ne pouviez, sans même le vouloir, que vous demander : est-il possible que sous un ciel pareil, vivent toutes sortes de gens méchants et capricieux? Cela aussi c’est une question bien jeune, ami lecteur, mais puisse Dieu vous l’inspirer le plus souvent possible.

dimanche 4 octobre 2015

Margery Sharp : Les aventures de Cluny Brown


Note de l'éditeur (Belfond)

Délicieuse comédie so british sur l’émancipation des femmes, critique espiègle de l’Angleterre des années 1930 engoncée dans son carcan moral, Les Aventures de Cluny Brown, ou quand une femme de chambre aussi délurée qu’attachante fait fi de toutes les conventions pour former un couple improbable avec un fantasque intellectuel polonais fuyant les nazis. Surprenante création d’un auteur par ailleurs connu pour sa série jeunesse Bernard et Bianca, Les Aventures de Cluny Brown font l’objet d’un véritable culte en Angleterre et ont été adaptées au cinéma par Ernst Lubitsch en 1946. Un concentré d’humour et d’impertinence à redécouvrir sans plus attendre. 

Margery Sharp auteure de Bernard et Bianca et de Les aventures de Cluny Brown
Margery Sharp
Sans le savoir, tout le monde connaît Margery Sharp. Née en 1905 en Angleterre et élevée à Malte, elle s’est éteinte le 14 mars 1991. 
Cette jeune femme de bonne famille, à l’imagination fertile, a très vite manifesté un grand amour pour l’écriture. C’est d’abord dans la littérature pour enfants qu’elle va s’illustrer en créant la série des Rescuers. Si les livres connaissent très vite un grand succès au Royaume-Uni, on connaît mieux en France l’adaptation qu’en a fait le studio Disney en 1977 sous le titre Les Aventures de Bernard et Bianca. Ce que l’on sait moins, c’est que sous ses airs d’épouse rangée, mariée à un illustre ingénieur aéronautique, Margery Sharp était une femme engagée, aux idées féministes bien trempées, digne héritière des suffragettes. Ses romans adultes, sous des apparences légères et un humour tout britannique, font la part belle aux héroïnes dynamiques, bien décidées à gravir un à un les échelons de l’ascension sociale. Le plus bel exemple est Les Aventures de Cluny Brown, livre culte outre-Manche, paru en France chez Julliard en 1946, indisponible jusqu'à sa réédition chez Belfond en Juin 2015.

Fiche résumé source


Dans l’Angleterre des années 1930, Cluny Brown a la particularité d’être laide et d’ignorer les conventions sociales. Cela ne l’empêche pas d’être sûre d’elle, au point d’être jugée impertinente. Son attitude (elle répare la plomberie d'un client de son oncle) lui vaudra un renvoi de chez son oncle, qui lui trouve une place de femme de chambre dans un immense domaine bourgeois de la campagne anglaise. Elle qui a toujours vécu à Londres, un nouveau monde s’ouvre à elle : balades en pleine nature et cueillettes de fleurs sauvages l’intéressent davantage que son travail. C’est d’ailleurs au cours de l’une de ces flâneries qu’elle fait la connaissance d’un pharmacien qui s’éprend rapidement d’elle. Mais les apparences sont trompeuses, Cluny Brown n’est pas aussi naïve qu’elle le laisse paraître, et la fin du roman pourrait bien vous surprendre. Voilà une femme qui sait ce qu’elle veut et qui fait fi de toutes les remarques, souvent mesquines, de ceux qui pensent valoir mieux qu’elle. Une femme en avance sur son temps.
Cette comédie très british devenue culte Outre-Manche, est un classique à (re)découvrir. Entre Jane Austen et Alan Bennett, Margery Sharp défend l’émancipation des femmes avec beaucoup d’humour. À prendre au second degré, of course !

Mon avis

Le roman de Margery Sharp est effectivement, sous son apparence légère, un coup de griffe plein d'humour à la société anglaise et l'auteure a effectivement beaucoup de sympathie pour son héroïne Cluny Brown et son amour de la plomberie, ses gaffes qui offensent la morale collet monté de l'époque! Il s'agit d'un plaidoyer amusant pour l'émancipation de la femme surtout de la femme qui  ne correspond pas aux normes et qui n'a même pas la décence d'être belle!
Hum! C'est pour cela que son rôle est interprété au cinéma par Jennifer Jones; pour la laideur, on repassera!

Charles Boyer et Jennifer Jones dans La folle Ingénue de Lubitsch adapté du roman de Margery Sharpery
Charles Boyer et Jennifer Jones

En restant très fidèle au livre mais en y mettant sa patte, en procédant à quelques petits changements notamment dans la critique sociale, en introduisant des dialogues ciselés et pétillants d'humour, Ernst Lubitsch adapte le livre d'une manière brillante, humoristique, légère mais aussi pleine d'émotion, incontestablement supérieure au roman. Un feu d'artifice!


Le livre : Les aventures de Cluny Brown
Le film : La folle de Ingénue de Ernst Lubitsch

  Bravo à Aifelle, Valentine, Miss Léo et merci aux courageuses moins chanceuses qui se sont colletées avec la difficulté mais n'ont pas pu donner des noix aux écureuils ni des écureuils aux noix!.

 Réplique culte :
Adam Belinski: In Hyde Park, some people like to feed nuts to the squirrels. But if it makes you happy to feed squirrels to the nuts, who am I to say nuts to the squirrels?

Rendez-vous samedi 17 Octobre

samedi 3 octobre 2015

Un livre/Un film : énigme du samedi


Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Rendez vous dans quinze jours pour le troisième samedi du mois : samedi 17 Octobre

Enigme 115 

Voilà un roman que je ne connaissais absolument pas jusqu'à ce que ma fille me l'offre pour mon anniversaire au mois de juillet. Et pourquoi me l'a-t-elle offert? Parce que c'est le livre d'où est tiré un vieux film culte d'un réalisateur américain (voir Wens) que toute la famille a adoré et regardé en boucle. Le roman est écrit par une écrivaine anglaise du XX siècle, prolixe nous dit-on, mais je n'ai rien lu d'elle. Pourtant elle est l'auteur, entre autres, d'une histoire adaptée par Walt Disney que tout le monde connaît. 

Dans cette comédie, l'héroïne, une jeune fille non conformiste, a bien des ennuis dans cette Angleterre des années 30. Il est très mal vu, en effet, de sortir des bornes où votre classe sociale et votre sexe (faible) vous cantonnent.

"- A vrai dire, je n'étais pas vraiment dans mon élément là-bas non plus. Je n'y suis nulle part, je crois bien.
- C'est comme moi, dit Mr B.. La situation a ses avantages.
Devant le regard surpris de C.,  il insista :
- Mais oui : si on n'est de nulle part, si on n'a de racines nulle part, on a le choix. Il suffit de parcourir la liste des pays du monde, comme on regarderait une liste de maisons à louer. Ce n'est pas tout à fait le cas pour moi, ajouta- t-il ; il y a plusieurs pays où la vie me serait bien difficile. Pour vous, au contraire, l'univers entier est à louer, j'imagine."

dimanche 6 septembre 2015

Enigme du samedi : Un livre/un film Reprise en Octobre


Un Livre/un film une énigme où vous devez découvrir le titre d'un livre et le film qu'il a inspiré.
Ce billet pour vous annoncer la reprise de l'énigme du samedi au mois d'Octobre.

Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme sera donnée le Dimanche.

Prochain rendez-vous

Rendez-vous  le premier samedi du mois d'Octobre : samedi 3


A bientôt peut-être?

dimanche 31 mai 2015

Bernard Schlink : Le liseur


Dans Le liseur de Bernard Schlink, un jeune garçon de 15 ans, Michaël, a une liaison avec une femme de 20 ans plus âgée que lui, Hanna. Il entretient avec elle une relation passionnée et prend l’habitude de lui lire des livres car Hanna, comme lui, s’intéresse à la littérature. Pourtant, un jour, elle disparaît sans laisser d’adresse. Des années plus tard, il la retrouve sur le banc des accusées (elles sont cinq) d’un procès antinazi. Il apprend alors que Hanna a été gardienne d’un camp de concentration et s’est rendue coupable de crimes contre l’humanité. Le jeune homme assiste au procès, fasciné par ce qu’il apprend de cette femme qui a été son premier amour. Il comprend alors le secret que celle-ci essaie à tout prix de cacher aux yeux de tous mais que je ne vous révèlerai pas ici. Plus tard, quand elle sera en prison, il prendra l’habitude de lui envoyer des enregistrements de livres. Mais arrive le jour où elle retrouve sa liberté et ….

J’ai refermé ce roman avec un sentiment de tristesse à l'écoute de la musique triste et nostalgique qui émane de la vie gâchée de Michaël. Marqué par l’amour de cette femme plus âgée, il éprouve un double sentiment de culpabilité, d’abord envers elle parce qu’il pense l’avoir trahie, ensuite envers les victimes quand il apprend l’horreur de ses actes. Il ne pourra jamais aimer une autre femme qu’elle et ne pourra jamais construire un relation stable avec une autre. De plus cette histoire individuelle rejoint l’histoire collective, celle amère, poignante, désespérante d’une génération née après la guerre, qui endosse la faute des parents nazis ou complices silencieux du nazisme, partagés entre l’amour qu’ils leur portent et la répulsion qu’ils éprouvent envers leur attitude. Une génération pourtant innocente mais qui ne connaîtra pas l'insouciance de la jeunesse.

Le roman pose aussi le problème du Bien et du Mal et montre que le glissement de l’un à l’autre ne tient parfois qu’à  peu de choses. Hannah s’engage dans l’armée parce qu’elle veut cacher son secret. Cette raison paraît dérisoire en rapport avec les crimes dont elle va se rendre coupable. La vie de toutes ces femmes juives qu’elle a laissé mourir a donc dépendu de ce fait qui apparaît comme une ironie tragique et douloureuse. Elle n’était pas un monstre, mais elle le devient non par conviction mais par "anesthésie" devant l'horreur, par "habitude" de la mort et de la souffrance,  manque de courage pour opposer un refus, manque d'empathie.. Quelle qu'en soit la raison, on ne peut que se poser la question :  comment une femme à priori "normale" peut-elle en arriver là? Le livre pose donc la question implicite: et vous qu'auriez-vous fait? Et vous que feriez-vous si une telle idéologie  renaissait de ses cendres en France? Une question qui reste donc toujours actuelle et universelle!

Bernard Schlinck dissèque les sentiments complexes de ses personnages avec beaucoup de finesse et de précision et ceci d’autant plus que le récit est en partie autobiographique.. Il analyse les contradictions entre amour et haine mais aussi entre le désir de comprendre les bourreaux et l’impossibilité de leur pardonner. Il met en lumière ce sentiment de culpabilité ressenti par les enfants pour les crimes des parents, une culpabilité si lancinante que même lorsqu’elle paraît s’effacer, elle est toujours prête à renaître.
Le style reflète la démarche de Michaël qui écrit cette histoire pour s'en débarrasser, pour prendre des distances avec elle, peut-être même pour oublier; mais sous l'apparente froideur et maîtrise de soi, l'émotion perce, la nostalgie sourd et l'on ressent les sentiments du "garçon" -comme l'appelait Hanna- qui, devenu homme, restera toujours arrêté à ces moments de son adolescence qui l'ont marqué à jamais.

Un coup de coeur donc, pour ce livre, et j’ai beaucoup aimé le film dont Wens vous parlera  dans son blog..

Mais l’amour qu’on porte à ses parents est le seul amour dont on ne soit pas responsable.
Et peut-être est-on responsable même de l’amour qu’on porte à ses parents. A l’époque, j’ai envié les autres étudiants qui prenaient leurs distances face à leurs parents, et du coup face à toute la génération de criminels, des spectateurs passifs, des aveugles volontaires, de ceux qui avaient toléré et accepté ; ils surmontaient ainsi sinon leur honte, du moins la souffrance qu’elle leur causait.
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Il m’arrive de penser que le confrontation avec le passé nazi n’était pas la cause, mais seulement l’expression du conflit de générations qu’on sentait être le moteur du mouvement étudiant. Les aspirations des parents dont chaque génération doit se délivrer, se trouvaient tout simplement liquidées par le fait que ces parents, sous Le Troisième Reich ou au plus tard au lendemain de son effondrement, n’avaient pas été à la hauteur. Comment voulait-on qu’ils aient quelque chose à dire à leurs enfants, ces gens qui avaient commis les crimes nazis, ou les avait regardé commettre, ou avaient détourné les yeux?

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Je voulais à la fois comprendre et condamner le crime de H.... Mais il était trop horrible pour cela. Lorsque je tentais de le comprendre, j'avais le sentiment de ne plus le condamner comme il méritait effectivement de l'être. Lorsque je le condamnais comme il le méritait, il n'y avait plus de place pour la compréhension. Mais en même temps je voulais comprendre H..; ne pas la comprendre signifiait la trahir une fois de plus. Je ne m'en suis pas sorti. Je voulais assumer les deux, la compréhension et la condamnation. Mais les deux ensemble, cela n'allait pas.




Le livre : Le liseur de Bernhard Schlink
Le film : The reader de Stephen Daldry
Félicitations à Aifelle, Dasola, Eeguab et merci à tous ceux qui ont participé sans toutefois trouver les bons titres, l'auteur et le réalisateur.

samedi 30 mai 2015

Un livre/Un film énigme 114


Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur. Eeguab ne nous relaiera pas cette année mais nous le remercions de tout le travail accompli l'année dernière.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Prochain rendez-vous

Rendez-vous  le troisième samedi du mois :  Le samedi 6 Juin

Enigme 114

Ce roman est l’oeuvre d’un écrivain allemand né en 1944. Son père, pasteur et professeur à l’université avait été relevé de ses fonctions par le régime nazi. L’écrivain parle au nom des enfants nés après la guerre et traite du sentiment de culpabilité de cette génération dont les parents ont été nazis ou complices du nazisme. Le livre partiellement autobiographique dont vous devez retrouver le titre a reçu plusieurs prix littéraires dans plusieurs pays dont la France et a été traduit dans 37 langues.

A propos des mouvements de 68 :

Il m’arrive de penser que le confrontation avec le passé nazi n’était pas la cause, mais seulement l’expression du conflit de générations qu’on sentait être le moteur du mouvement étudiant. Les aspirations des parents dont chaque génération doit se délivrer, se trouvaient tout simplement liquidées par le fait que ces parents, sous Le Troisième Reich ou au plus tard au lendemain de son effondrement, n’avaient pas été à la hauteur. Comment voulait-on qu’ils aient quelque chose à dire à leurs enfants, ces gens qui avaient commis les crimes nazis, ou les avait regardé commettre, ou avaient détourné les yeux?

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Je voulais à la fois comprendre et condamner le crime de H.... Mais il était trop horrible pour cela. Lorsque je tentais de le comprendre, j'avais le sentiment de ne plus le condamner comme il méritait effectivement de l'être. Lorsque je le condamnais comme il le méritait, il n'y avait plus de place pour la compréhension. Mais en même temps je voulais comprendre H..; ne pas la comprendre signifiait la trahir une fois de plus. Je ne m'en suis pas sorti. Je voulais assumer les deux, la compréhension et la condamnation. Mais les deux ensemble, cela n'allait pas.

Nous ne pourrons vous répondre ce samedi car nous partons à Montpellier assister à la Comédie du livre. Pour les 30 ans de cette manifestation littéraire les invités d'honneur sont, cette année,  des écrivains ibériques, espagnols, catalans, basques, portugais.

 

dimanche 17 mai 2015

Herman Melville/ Christophe Chabouté : Moby Dick

Moby Dick de Chabouté adaptation du roman de Melville Editions Vents d'Ouest

 
Herman Melville  est un des géants de la littérature classique américaine. Moby Dick paru en 1851, influencé par les auteurs romantiques anglais, peut être considéré comme une oeuvre romantique par son personnage démesuré, qui se veut l'égal de Dieu, et entraîne dans l'abîme tout ceux qui l'entourent. Le roman tient à la fois du roman d'aventures maritimes et du documentaire car il donne des renseignements détaillés sur la pêche à la baleine et la vie à bord des navires. Herman Melville qui fut lui aussi marin s’est inspiré de sa propre expérience mais aussi d’un fait divers, la disparition d’un baleinier heurté par un cachalot en 1820.
 
 
 Le récit de Melville et ses interprétations
 
Film de John Huston  : Moby Dick adapatation du roman de Melville avec Gregory Peck dans le rôle du capitaine Achab
Gregory Peck  dans le rôle de Achab
 
 
On ne présente plus Achab, le capitaine du Baleinier Le Pequod qui mène tout son équipage dans un voyage infernal, à la poursuite de Moby Dock, le mythique cachalot blanc qui l'a défiguré et lui a arraché la jambe.
Le récit est raconté par Ismaël, jeune marin embarqué à bord pour sa première chasse à la baleine et qui est le seul survivant.
Les interprétations de ce roman ont été nombreuses. Longtemps il a été considéré comme un  roman d’aventures pour les enfants et lu sous forme abrégée à cause de ses longueurs et de la difficulté du texte. Mais Moby Dick est bien plus que cela : récit de la folie d’un homme acharné à la vengeance pour certains, il symbolise pour d’autres le combat entre le Bien et le Mal, Moby Dick peut représenter, en effet, les forces du mal. C'est un être diabolique qui échappe à la poursuite des hommes grâce à son intelligence et sa volonté de nuire. Mais on peut voir aussi  dans ce roman la révolte de l’homme contre la volonté divine : le capitaine Achab est alors l’antithèse de Jonas qui, avalé par une baleine, finit par se soumettre à Dieu. Achab refuse la soumission, il incarne la liberté de l’homme face à la toute puissance divine. Mais il représente aussi l’orgueil de la créature, l’Hubris grec et, comme tous ceux qui défient Dieu, tel Prométhée, il en sera châtié. Huston qui a adapté le roman au cinéma développe l'idée que Moby Dick est  un Dieu mauvais qui se moque de ses créatures et leur veut du mal. Il est alors légitime de se révolter contre Dieu dans une lutte qui de toutes les façons mène inexorablement à la mort. Au-delà du roman d’aventures, l’oeuvre de Melville se révèle être un roman métaphysique et constitue par la révolte de son héros et sa lutte perdue d'avance contre la divinité une oeuvre romantique.
« Tout ce qui rend fou et qui tourmente, tout ce qui remue le fond trouble des choses, toute vérité contenant une partie de malice, tout ce qui ébranle les nerfs et embrouille le cerveau, tout ce qui est démoniaque dans la vie et dans la pensée, tout mal était, pour ce fou d'Achab, visiblement personnifié et devenait affrontable en Moby Dick. Il avait amassé sur la bosse blanche de la baleine la somme de rage et de haine ressentie par toute l'humanité depuis Adam et, comme si sa poitrine avait été un mortier, il y faisait éclater l'obus de son cœur brûlant » - See more at: http://andret.free.fr/atm/melville_moby.htm#sthash.IlqTv8R8.dpuf
« Tout ce qui rend fou et qui tourmente, tout ce qui remue le fond trouble des choses, toute vérité contenant une partie de malice, tout ce qui ébranle les nerfs et embrouille le cerveau, tout ce qui est démoniaque dans la vie et dans la pensée, tout mal était, pour ce fou d'Achab, visiblement personnifié et devenait affrontable en Moby Dick. Il avait amassé sur la bosse blanche de la baleine la somme de rage et de haine ressentie par toute l'humanité depuis Adam et, comme si sa poitrine avait été un mortier, il y faisait éclater l'obus de son cœur brûlant » - See more at: http://andret.free.fr/atm/melville_moby.htm#sthash.IlqTv8R8.dpuf

« Tout ce qui rend fou et qui tourmente, tout ce qui remue le fond trouble des choses, toute vérité contenant une partie de malice, tout ce qui ébranle les nerfs et embrouille le cerveau, tout ce qui est démoniaque dans la vie et dans la pensée, tout mal était, pour ce fou d'Achab, visiblement personnifié et devenait affrontable en Moby Dick. Il avait amassé sur la bosse blanche de la baleine la somme de rage et de haine ressentie par toute l'humanité depuis Adam et, comme si sa poitrine avait été un mortier, il y faisait éclater l'obus de son cœur brûlant » source voir le romantisme de Moby Dick
« Tout ce qui rend fou et qui tourmente, tout ce qui remue le fond trouble des choses, toute vérité contenant une partie de malice, tout ce qui ébranle les nerfs et embrouille le cerveau, tout ce qui est démoniaque dans la vie et dans la pensée, tout mal était, pour ce fou d'Achab, visiblement personnifié et devenait affrontable en Moby Dick. Il avait amassé sur la bosse blanche de la baleine la somme de rage et de haine ressentie par toute l'humanité depuis Adam et, comme si sa poitrine avait été un mortier, il y faisait éclater l'obus de son cœur brûlant » - See more at: http://andret.free.fr/atm/melville_moby.htm#sthash.IlqTv8R8.dpuf
 
 
 
L'adaptation de Chabouté
 
 


LA BD de Christophe Chabouté a obtenu deux prix, le prix Gens de la mer 2014 et le prix BD Marine et Océans. Et il les mérite amplement.

Les deux tomes de Chabouté sont une très belle adaptation du roman de Melville. La  force et la beauté des images en noir et blanc traduisent la force des mots de Herman Malville, son style visionnaire et métaphorique. 
Ainsi cette  image qui fait appel aux sens,  la vue mais aussi l'ouïe, dans laquelle Chabouté "fait entendre"  le martèlement de la jambe de bois du capitaine Achab se promenant sur le pont du navire; de même qu'il "fait comprendre" ce qu'éprouve l'équipage en écoutant, dans la nuit, ce bruit lancinant qui préfigure leur course vers la mort.
 

Chabouté : Moby Dick Le bruit du pilon du capitaine Achab sur le pont du navire
Le bruit du pilon du capitaine Achab sur le pont du navire

 
Ce que j’adore dans Chabouté et c’est une constante chez lui (aussi bien dans un de mes albums préférés Seul que dans l’excellente adaptation de Jack London  Faire un feu), c’est la richesse et la précision de l’image qui permet de se passer le plus souvent de  texte et de tout voir : le travail des marins, le maniement des voiles, les détails de la chasse à la baleine- mais aussi de tout comprendre : les sentiments de chacun, l’exaltation forcenée de Achab, le magnétisme qu’il exerce sur ses hommes, les problèmes de conscience de Starbuck, le second, qui comprend que rien n’arrêtera Achab dans sa course folle vers la mort, la peur qui s’empare de tous face à la monstruosité de la baleine qui n’a d’égale que la démesure du capitaine devenu lui aussi un monstre!
Chabouté est un vrai artiste qui peut tout suggérer d'un trait de crayon!



Christophe Chabouté (source)  

Moby Dick de Chabouté, adaptation du roman de Melville en BD : L'arrivée d'Ismaël  dans l'auberge
L'arrivée d'Ismaël  dans l'auberge



Le livre : Herman Melville Moby Dick

LA BD : Christophe Chabouté : Moby Dick tome 1 et Tome 2

Le film : John Huston : Moby Dick

Félicitations à tous ceux qui ont attrapé la baleine blanche : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha,  Somaja, Valentyne