Promenade dans Broadway
mardi 27 mars 2012
New York, New York : Brassée d'images, Broadway
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Claudialucia est le pseudonyme que nous avions choisi, ma fille et moi, pour écrire sur notre séjour en Italie et plus particulièrement en Ombrie. Le voyage n'est plus qu'un beau souvenir mais le pseudo est resté!
dimanche 25 mars 2012
Walt Whitmann : Crossing Brooklyn Ferry
Pont de Brooklyn de Rudyard Heaton source
Walt Whitman (1819-1892)
Walt Whitman est un poète new yorkais né à Long Island à New York en 1819 dans une famille modeste. Il déménage ensuite avec sa famille à Brooklyn où il entre comme apprenti dans une imprimerie tout en étant autodicdate. Il vit quelque temps à New York au centre la cité où il travaille dans des imprimeries avant de retourner à Long Island où il fonde un journal Long Islander et où il est instituteur. Pendant vingt ans il fera de nombreux déplacements entre Brooklyn et Manhattan qui lui a inspiré son poème : Crossing Brooklyn ferry
Walt Whitmann écrit ce long poème sur la traversée de Brooklyn à Manhattan en ferry bien avant la construction du pont de Brookyn. C'est le soir au moment du coucher de soleil et le bateau est bondé d'une foule d'hommes d'affaires, de femmes et d'enfants et d'ouvriers revenant du travail. Le flot incessant de la marée symbolise celui incessant des hommes, la continuité de la vie. Le voyage commence au début du coucher de soleil et finit dans l'obscurité.
Crossing Brookling Ferry (extrait)
Flood-tide below me! I watch you face to face; | ||
Clouds of the west! sun there half an hour high! I see you also face to face. | ||
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Crowds of men and women attired in the usual costumes! how curious you are to me! | ||
On the ferry-boats, the hundreds and hundreds that cross, returning home, are more curious to me than you suppose | ||
And you that shall cross from shore to shore years hence, are more to me, and more in my meditations, than you might suppose.
Marée montante sous mes pieds! je te vois face à face.
Nuages d'Ouest! Soleil encore là pour une demi-heure encore
Je te vois aussi face à face.
Foules d'hommes et de femmes vêtus des costumes habituels! Que vous êtes étranges pour moi!
Sur le ferry, des centaines et des centaines de passagers, retournant chez eux, sont plus curieux pour moi que ce que vous le supposez.
Et vous qui traverserez d'un rive à l'autre dans les années futures, vous comptez plus pour moi, et vous êtes plus dans mes médiations que vous ne pourriez le supposer.
| ||
11
Flow on! Flow with the flood-tide, and ebb with the ebb-tide!
Frolic on, crested and scallop bord-edged waves!
Gorgeous clouds of the sun-set, drench with your splendor me, or the men and women generations after me!
Cross from shore to shore, countless crowds of passengers!
Stand up, tall masts of Mannahatta! stand up, beautiful hills of Brooklyn!
Throb, baffled and curious brain! Throb! throw out questions and answers!
Suspend here and everywhere, eternal float of solution!
Gaze, loving and thirsting eyes, in the house or street or public assembly!
Sound out, voices of young men! loudly and musically call me by my nighest name!
En traversant à bord du ferry de Brooklyn (extrait : essai de traduction)
Coule Rivière! Laisse-toi porter par la marée et remporter par le jusant
Ebattez-vous, Vagues dont la crête est tranchante et festonnée
Somptueux nuages du couchant, baignez-moi de votre splendeur et faites de même pour les hommes et les femmes des générations suivantes
Traversez d'un rive à l'autre, innomblables foules des passagers
Coule Rivière! Laisse-toi porter par la marée et remporter par le jusant
Ebattez-vous, Vagues dont la crête est tranchante et festonnée
Somptueux nuages du couchant, baignez-moi de votre splendeur et faites de même pour les hommes et les femmes des générations suivantes
Traversez d'un rive à l'autre, innomblables foules des passagers
Dressez-vous hauts mâts de Manhattan! Debout, belles collines de Brooklyn
Bravo à Vous! Vous, fiers, amicaux, libres habitants de Manhattan
Palpite cerveau curieux et perplexe. Jette au loin questions et réponses!
Suspend ici et n'importe où le flot éternelle solution qui flotte dans l'air.
Regardez, yeux aimant et assoiffés, dans la maison ou dans la rue ou l'assemblée publique!
Bravo à Vous! Vous, fiers, amicaux, libres habitants de Manhattan
Palpite cerveau curieux et perplexe. Jette au loin questions et réponses!
Suspend ici et n'importe où le flot éternelle solution qui flotte dans l'air.
Regardez, yeux aimant et assoiffés, dans la maison ou dans la rue ou l'assemblée publique!
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Claudialucia est le pseudonyme que nous avions choisi, ma fille et moi, pour écrire sur notre séjour en Italie et plus particulièrement en Ombrie. Le voyage n'est plus qu'un beau souvenir mais le pseudo est resté!
samedi 24 mars 2012
Un Livre/ Un film : énigme N° 27
Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le samedi, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film.
Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.
Consignes : Attention! Nous sommes à New York, Wens et moi, aussi c'est chez Sabbio que vous devez envoyer vos réponses et demain Dimanche c'est chez elle que vous irez voir le résultat pour le livre et chez Wens pour le film.. Merci à Sabbio pour son aide et à vous tous pour votre participation.
Enigme n°27
La nouvelle raconte l'histoire d'un phénomène naturel ou fantastique, réel ou symbolique, qui s'abat sur une région et sème la terreur chez les habitants.
N. écouta le bruit du bois qui se fendait, et se demandait combien de millions d’années d’expérience étaient accumulées dans ces petites cervelles, derrière ces becs pointus, ces yeux perçants, les dotant aujourd’hui d’un tel instinct pour détruire l’humanité avec toute l’adroite précision des machines.
Claudialucia est le pseudonyme que nous avions choisi, ma fille et moi, pour écrire sur notre séjour en Italie et plus particulièrement en Ombrie. Le voyage n'est plus qu'un beau souvenir mais le pseudo est resté!
vendredi 23 mars 2012
New York New York : Brassée d'images
New York Gratte-ciel dans la brume 23th Street
Premier jour à New York : Jeudi 22 Mars
découverte de notre quartier entre la 1st Avenue, dans la 23 th street, et la Madison Avenue
23th Street : le matin dans la brume
Le Metropolitan Museum : Le MET
Comme nous avons décidé de visiter au moins deux fois le Metropolitan museum, nous y allons dès aujourd'hui pour découvrir la peinture européenne, en particulier, l'une des plus riches collections des impressionnistes français (photos autorisées) et l'exposition internationale de la collection des Stein autour de Matisse et Picasso(photos interdites!).
Auguste Renoir
Claude Monet : L'île aux fleurs sur Vétheuil (1880)
Claude Monet : Le parc Monceau (1876)
Claude Monet Falaise d'Etretat : photo spécialement dédiée à Aifelle
Van Gogh
Edouard Vuillard (détail)
Van Dongen
Enfin promenade dans Central Park et dans les rues de la ville le soir
Central Park : le réservoir de Jacqueline Kennedy Onassis
Central Park Le réservoir
Les cerisiers de Central Park
Jogging dans Central Park : il n'y pas que dans les films!
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jeudi 22 mars 2012
Que disent-ils de la Politique ? Dom Hélder Camara, Quand je donne à manger aux pauvres...
dom Hélder Cãmara,
évêque brésilien
Quand je donne à manger aux pauvres, on me dit saint; quand je demande pourquoi les pauvres ont faim, on me dit communiste.
dom Hélder Cãmara,
évêque brésilien
En cherchant un citation pour illustrer la rubrique : Que disent-ils...? j'ai rencontré un très beau personnage, évêque brésilien, un vrai chrétien qui vivait réellement en accord avec sa foi et ses principes.
Défenseur des droits de l'homme au Brésil et une des figures de la théologie de la libération en Amérique latine, il s'engage aux côtés des plus pauvres.
Marginalisé dans l'épiscopat brésilien (CNB) et opposant à la dictature des généraux (1964-1985), il dénonce la situation de pauvreté du tiers-monde, les ventes d'armes à son pays, la guerre du Vietnam et la violence de la dictature brésilienne. Proche des mouvements non-violents et se référant à Gandhi et Martin Luther King, il met en place une pastorale dirigée vers le service des pauvres, qui s'appuie sur le mouvement Action Justice et Paix et sur un séminaire populaire dans lequel il souhaite que les futurs prêtres soient aussi bien formés à l'action sociale qu'à la théologie.
Jean Paul II lui rend hommage lors de son voyage au Brésil en 1979 mais lui nomme, en 1985, un successeur, José Cardoso Sobrinho, qui se charge de faire table rase de toute son action pastorale libérationniste. Par contre, Dom Helder, a toujours démontré sa fidélité au Saint Siège.
extraits : Source Wikipedia ; pour lire l'article complet
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Quand je donne à manger aux pauvres de Dom Helder Camara citation
Claudialucia est le pseudonyme que nous avions choisi, ma fille et moi, pour écrire sur notre séjour en Italie et plus particulièrement en Ombrie. Le voyage n'est plus qu'un beau souvenir mais le pseudo est resté!
mercredi 21 mars 2012
Toni Morrison : Tar baby
La quatrième de couverture résume ainsi le roman de Toni Morrison : Tar Baby :
À la fin des années 70, dans l'Isle des Chevaliers aux Caraïbes, un milliardaire vit en bonne intelligence avec ses deux domestiques noirs et leur nièce, Jadine, une jeune mannequin épanouie et intégrée dans le monde des Blancs. L'arrivée d'un va-nu-pieds, Fils, incarnation d'un ange noir, bouleverse cet ordonnancement factice. Condamnée par le mensonge des apparences, Jadine va apprendre à renouer avec son héritage identitaire. À travers une histoire d'amour impossible, Toni Morrison dénonce une société oublieuse de ses racines et ouvre la voie à une mémoire collective qui comble autant qu'elle déchire.
Le résumé de la quatrième de couverture ne paraît s'intéresser qu'à une facette de l'intrigue et qu'au couple noir. Or les autres personnages du roman et le drame que l'on pressent et qui se joue entre eux me paraît important aussi. C'est pourquoi je présente ici le roman à ma manière :
Valérian Street, riche hommes d'affaires, a décidé de prendre sa retraite dans l'Isle des Chevaliers, dans les Caraïbes. Voilà qui ne convient pas à son épouse, Margaret, beaucoup plus jeune que lui, qui s'ennuie à en mourir dans ce lieu où il n'y a rien à faire loin de sa ville d'origine, Philadelphie. Entre les époux, ont lieu des joutes oratoires cruelles, où Valerian semble abuser de son pouvoir et de la faiblesse de son épouse, une mésentente sournoise s'installe entre eux. Ce huis-clos entre le couple est orchestré par deux serviteurs noirs, Sydney et Ondine, qui sont au service du milliardaire depuis si longtemps qu'ils ont pris une incontestable autorité sur leur maître. Jadine, leur nièce à qui Street a généreusement payé des études, a échappé à sa condition sociale; elle partage la table des maîtres et l'amitié de Margaret. Mais pourquoi Ondine paraît-elle haïr Margaret? Pourquoi le fils des Street ne vient plus les voir depuis longtemps? Pourtant, Margaret est certaine que, cette année, il viendra partager leur repas de Noël.
C'est dans ce contexte tendu qu'un homme, noir, recherché par la police, s'introduit dans la propriété des Street et s'y cache. Il présente de nombreuses identités mais son nom véritable est : Fils.
Vous aurez compris à cette double présentation que le roman de Toni Morrisson est riche et complexe, il n'y a pas un seul fil directeur, un seul angle d'approche mais plusieurs! Il y a en fait trois couples principaux (sans compter un couple de serviteurs, Thérèse et Gédéon, qui vivent dans l'île et en sont les représentants) qui ont chacun leur histoire et que Toni Morrisson prend à un moment de crise qui va être révélatrice.
Pour les vieux couples, Margaret et Valérian et Ondine et Sydney, la situation est ancienne, les non-dits entre mari et femme mais aussi entre maîtres et serviteurs se sont accumulés. L'écrivain sait jouer avec art de cette situation explosive, suscitant notre malaise devant ces griefs non formulés, ces soupçons, ces rancunes étouffées. Elle éveille notre curiosité sur les personnages : qui a tort, qui a raison? Que comprendre d'eux?
Pour le jeune couple, Jadine et Fils, c'est le début d'une histoire d'amour entre Jadine et lui, entre celle qui a coupé ses racines et celui qui y est resté attaché. Quand on se nomme Fils ce n'est pas pour rien, on reste le fils de quelqu'un ou de quelque chose.
La tension portée à son paroxysme éclatera lors du repas de Noël où en invitant ses serviteurs à sa table, Valerian va abolir les barrières et les faire céder dans une scène d'une violence verbale extraordinaire. Un moment très fort du roman!
Le livre explore aussi le thème du racisme sous toutes ces formes. Valerian emploie un homme peine dont il ne se donne pas la peine d'apprendre le nom. De toutes façons les domestiques portent tous un nom générique, Mary pour les femmes ou Journalier pour les hommes comme pour mieux nier leur personnalité. Si une domestique est renvoyée, personne ne s'aperçoit que celle qui la "remplace" est la même personne!
Morrison dénonce toutes les préjugés de race, les stéréotypes. Quand Margaret trouve Fils caché dans sa penderie, elle croit qu'il veut la violer parce qu'un noir ne peut avoir qu'une idée en tête face à une blanche! Or Fils, affamé, n'a qu'une envie, trouver à manger! Non seulement il n'a rien d'un violeur mais en plus, il préfère la noire et séduisante Jadine à la blanche et mûre Margaret! Inconcevable pour Margaret! Ce qui amuse Jadine qui remarque ironiquement que toutes les deux sont en concurrence pour un viol éventuel! Mais les noirs aussi pratiquent le racisme social. Sydney partage les préjugés de Margaret sur les noirs voleurs et violeurs, et il pense que les noirs de Philadephie comme lui sont supérieurs aux noirs autochtones. Ceux-ci, d'ailleurs, leur rendent bien leur mépris!
Le titre Tar Baby résume bien ce thème majeur puisque c'est le nom que les blancs donnent aux aux petites filles noires (Tar : goudron). Tar Baby, bien sûr, c'est Jadine qui en faisant des études et en étant mannequin monte en grade dans la société. D'où d'un impossible amour avec Fils qui refuse de jouer le jeu social et de renoncer à ses origines. Notons, cependant, que pour réussir pleinement en tant qu -e Modèle, Jadine doit repartir en France où les préjugés racistes sont moins virulents.
À la fin des années 70, dans l'Isle des Chevaliers aux Caraïbes, un milliardaire vit en bonne intelligence avec ses deux domestiques noirs et leur nièce, Jadine, une jeune mannequin épanouie et intégrée dans le monde des Blancs. L'arrivée d'un va-nu-pieds, Fils, incarnation d'un ange noir, bouleverse cet ordonnancement factice. Condamnée par le mensonge des apparences, Jadine va apprendre à renouer avec son héritage identitaire. À travers une histoire d'amour impossible, Toni Morrison dénonce une société oublieuse de ses racines et ouvre la voie à une mémoire collective qui comble autant qu'elle déchire.
Le résumé de la quatrième de couverture ne paraît s'intéresser qu'à une facette de l'intrigue et qu'au couple noir. Or les autres personnages du roman et le drame que l'on pressent et qui se joue entre eux me paraît important aussi. C'est pourquoi je présente ici le roman à ma manière :
Valérian Street, riche hommes d'affaires, a décidé de prendre sa retraite dans l'Isle des Chevaliers, dans les Caraïbes. Voilà qui ne convient pas à son épouse, Margaret, beaucoup plus jeune que lui, qui s'ennuie à en mourir dans ce lieu où il n'y a rien à faire loin de sa ville d'origine, Philadelphie. Entre les époux, ont lieu des joutes oratoires cruelles, où Valerian semble abuser de son pouvoir et de la faiblesse de son épouse, une mésentente sournoise s'installe entre eux. Ce huis-clos entre le couple est orchestré par deux serviteurs noirs, Sydney et Ondine, qui sont au service du milliardaire depuis si longtemps qu'ils ont pris une incontestable autorité sur leur maître. Jadine, leur nièce à qui Street a généreusement payé des études, a échappé à sa condition sociale; elle partage la table des maîtres et l'amitié de Margaret. Mais pourquoi Ondine paraît-elle haïr Margaret? Pourquoi le fils des Street ne vient plus les voir depuis longtemps? Pourtant, Margaret est certaine que, cette année, il viendra partager leur repas de Noël.
C'est dans ce contexte tendu qu'un homme, noir, recherché par la police, s'introduit dans la propriété des Street et s'y cache. Il présente de nombreuses identités mais son nom véritable est : Fils.
Vous aurez compris à cette double présentation que le roman de Toni Morrisson est riche et complexe, il n'y a pas un seul fil directeur, un seul angle d'approche mais plusieurs! Il y a en fait trois couples principaux (sans compter un couple de serviteurs, Thérèse et Gédéon, qui vivent dans l'île et en sont les représentants) qui ont chacun leur histoire et que Toni Morrisson prend à un moment de crise qui va être révélatrice.
Pour les vieux couples, Margaret et Valérian et Ondine et Sydney, la situation est ancienne, les non-dits entre mari et femme mais aussi entre maîtres et serviteurs se sont accumulés. L'écrivain sait jouer avec art de cette situation explosive, suscitant notre malaise devant ces griefs non formulés, ces soupçons, ces rancunes étouffées. Elle éveille notre curiosité sur les personnages : qui a tort, qui a raison? Que comprendre d'eux?
Pour le jeune couple, Jadine et Fils, c'est le début d'une histoire d'amour entre Jadine et lui, entre celle qui a coupé ses racines et celui qui y est resté attaché. Quand on se nomme Fils ce n'est pas pour rien, on reste le fils de quelqu'un ou de quelque chose.
La tension portée à son paroxysme éclatera lors du repas de Noël où en invitant ses serviteurs à sa table, Valerian va abolir les barrières et les faire céder dans une scène d'une violence verbale extraordinaire. Un moment très fort du roman!
Le livre explore aussi le thème du racisme sous toutes ces formes. Valerian emploie un homme peine dont il ne se donne pas la peine d'apprendre le nom. De toutes façons les domestiques portent tous un nom générique, Mary pour les femmes ou Journalier pour les hommes comme pour mieux nier leur personnalité. Si une domestique est renvoyée, personne ne s'aperçoit que celle qui la "remplace" est la même personne!
Morrison dénonce toutes les préjugés de race, les stéréotypes. Quand Margaret trouve Fils caché dans sa penderie, elle croit qu'il veut la violer parce qu'un noir ne peut avoir qu'une idée en tête face à une blanche! Or Fils, affamé, n'a qu'une envie, trouver à manger! Non seulement il n'a rien d'un violeur mais en plus, il préfère la noire et séduisante Jadine à la blanche et mûre Margaret! Inconcevable pour Margaret! Ce qui amuse Jadine qui remarque ironiquement que toutes les deux sont en concurrence pour un viol éventuel! Mais les noirs aussi pratiquent le racisme social. Sydney partage les préjugés de Margaret sur les noirs voleurs et violeurs, et il pense que les noirs de Philadephie comme lui sont supérieurs aux noirs autochtones. Ceux-ci, d'ailleurs, leur rendent bien leur mépris!
Le titre Tar Baby résume bien ce thème majeur puisque c'est le nom que les blancs donnent aux aux petites filles noires (Tar : goudron). Tar Baby, bien sûr, c'est Jadine qui en faisant des études et en étant mannequin monte en grade dans la société. D'où d'un impossible amour avec Fils qui refuse de jouer le jeu social et de renoncer à ses origines. Notons, cependant, que pour réussir pleinement en tant qu -e Modèle, Jadine doit repartir en France où les préjugés racistes sont moins virulents.
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Challenge : Les 12 d'Ys,
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Littérature américaine,
Prix littéraires,
romans,
Tar baby de Tony Morrison
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mardi 20 mars 2012
Départ à New York
Je pars demain à New York pour une dizaine de jours. Pendant mon absence, mon blog continue avec
Mercredi 21 : Le challenge les 12 d'Ys
les citations politiques du jeudi
Les dimanches poétiques,
Samedi 24 énigme Un jeu/un livre avec le concours de Sabbio (chez Wens aussi)
Et de temps en temps des articles ou des photos de New York
Bonne visite et à bientôt...
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lundi 19 mars 2012
Concours George Sand organisé dans le blog Les livres de George
Je suis l'heureuse gagnante d'un concours sur George Sand organisé par George herself avec la participation d'Amazon qui a doté le concours d'un chèque cadeau de 50 euros.
Je veux profiter de ce billet vous montrer comment j'ai converti ce bon d'achat en livres ou en belles "munitions pour la vie" selon les mots de Montaigne.
Pour notre prochain départ à New York (Wens et moi) :
Pour une petite fille que je connais bien :
Pour des amoureuses de l'Italie (ma fille et moi-même) :
Pour l'énigme Un Livre/un Film qui paraît le samedi dans mon blog et dans celui de Wens : un livre dont je ne vous dis pas le titre, bien sûr!
Un grand merci à George de qui je tiens toutes mes connaissances sur Sand et à Amazon!
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dimanche 18 mars 2012
Dernier poème de Robert Desnos : J’ai rêvé tellement fort de toi…
Photographie : Aurélia Frey
Robert Desnos, poète résistant, est arrêté par la Gestapo le 22 février 1944 et amené à Compiègne. De là, il est envoyé à Buchenwald, puis à Floha, en Saxe. Au moment de l'arrivée des troupes alliées, il est déplacé vers Terezine dans l'ancienne Tchécoslovaquie. Une marche de 200 km à pied, des jours de souffrance et de désespoir pour ces hommes affaiblis, sous-alimentés, malades, que l'on achève en cours de route s'ils ne parviennent pas à suivre...
Quand les alliés arrivent à Terezine, Desnos est atteint du typhus. Il est transporté à l'hôpital militaire installé par les russes pour accueillir les malades. Ceux-ci font appel à des étudiants de la faculté de médecine de Prague pour enrayer l'épidémie.
C'est ainsi qu'un jeune tchèque, Joseph Stuna, lit dans les registres que Robert Desnos est parmi les prisonniers. Epris de poésie française, admirateur du surréalisme et de Robert Desnos, le jeune homme cherche le poète et croit le reconnaître dans les traits émaciés d'un malade; et comme on demande à ce dernier s'il connaît le poète français Robert Desnos, il répond :
- Oui! Robert Desnos, poète français, c'est moi! C'est moi!
Le 8 juin 1945, Robert Desnos s'éteint. Il devra à la poésie, ce langage universel, de ne pas mourir seul, inconnu, et d'avoir autour de lui des amis pour le soutenir.
On a retrouvé dans la poche de son vêtement un poème qui a pendant longtemps été considéré comme le dernier, dédié à sa femme Youki. Or, il n'en est rien. Le poème a été écrit en 1926 et dédicacé à la Mystérieuse, une autre que Youki. Voir le petit monde de Youki.
Mais le poème, devenu légende, n'a rien perdu de sa beauté.
Le Dernier poème
J'ai rêvé tellement fort de toi,
J'ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu'il ne me reste plus rien de toi.
Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres
D'être cent fois plus ombre que l'ombre
D'être l'ombre qui viendra et reviendra
dans ta vie ensoleillée.
Lire aussi : le livre de André Bessières : destination Auschwitz avec Robert Desnos
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Un Livre/ Un film : réponse à l'énigme N° 26 Simenon, L'horloger de Saint Paul
Les gagnants sont : Aifelle, Asphodèle, Eeguab, Dasola, Keisha, Jeneen, Nanou, Pierrot Bâton, Somaja.
Le livre : L'horloger d'Everton de Simenon
Le film : l'horloger de Saint Paul de Tavernier
Le film : l'horloger de Saint Paul de Tavernier
Merci à tous et toutes pour votre participation et une petite pensée, en particulier, aux collables, collés et englués! Et oui tout ça!
Lorsque Simenon écrit l'Horloger d'Everton, il est aux Etats-Unis où il est parti s'installer après la guerre jusqu'en 1955. C'est pourquoi le récit du roman se situe à Everton, une petite ville du Missouri. Et la cavale des enfants poursuivis par la police se poursuit à travers deux états jusqu'en Indiana.
La vie de Dave Galloway, horloger à Everton se poursuit paisible dans cette petite ville jusqu'au jour où en rentrant de sa partie de cartes hebdomadaire chez son ami Musak, il s'aperçoit que son fils Ben, seize ans, est parti en empruntant sa voiture. Il a bien vite des nouvelles de Ben et de sa petite amie Lillian qui sont partis pour se marier. Ben a tué un homme pour lui voler son argent et tous les deux sont traqués d'un état à l'autre par la police. Pendant cette chasse à l'homme tragique, Dave Galloway accompagne son fils en pensée. Lui qui croit si bien connaître son enfant qu'il a élevé seul après le départ de sa femme, s'interroge sur les causes de cette violence, il essaie de comprendre comment Ben en est arrivé là.
Ce roman de Simenon n'a rien de policier, c'est surtout un roman d'analyse psychologique où Simenon explore les rapports d'un père avec son enfant. La symbiose étroite qui existait entre le garçon élevé par un père qui lui tient lieu de tout vole en éclats d'une manière brutale, imprévisible. Aucun prémisse ne l'a annoncé. Galloway en porte-t-il la responsabilité? C'est ce qu'on lui reproche pendant le procès de son fils. Pourquoi ne s'est-il pas remarié après le départ de sa femme, pourquoi a-t-il privé l'enfant d'une présence féminine?
Galloway retourne dans le passé et nous en apprenons plus sur la personnalité de Ruth, cette femme qu'il a choisie d'épouser contre l'avis de tous, en sachant lui-même qu'il faisait une erreur et que cela ne pouvait pas marcher! Pourquoi ce choix malgré sa lucidité? L'interrogation sur la filiation l'amène aussi à explorer ses propres rapports avec son père bien-aimé à qui il s'identifiait totalement mais qui est mort quand il était encore enfant. Sa mésentente avec sa mère et surtout avec son beau-père après le remariage de sa mère est aussi analysée.Trois générations, le grand père, Dave, Ben, trois êtres qui se ressemblent malgré leur différence, et qui portent tous trois le germe de la révolte plus ou moins étouffé en eux, sans pouvoir totalement se libérer, voilà ce qui peut expliquer l'acte de Ben!
Les différences avec le film sont notables. Il y a d'abord le lieu, bien sûr, mais surtout l'époque! Le film transpose le récit d'Everton à Lyon dans la société français d'après 68. Dave Galloway devient Michel Descombes (Philippe Noiret), le fils Ben devient Bernard (Sylvain Rougerie). Le film prend alors une toute autre coloration car Tavernier en fait un film engagé. Les motivations de Bernard, quand il tue le patron de Liliane (Christine Thomas) sont à la fois sentimentales et politiques. Il veut venger l'humiliation peut-être même le viol de son amoureuse et l'injustice de son renvoi même s'il le nie. La victime devient le symbole de l'oppresseur, du patron qui abuse de son pouvoir, du harcèlement des femmes dans les entreprises. Les jeunes amies de Liliane en témoignent. Dimension politique absolument absente du roman. Nous sommes ancrés dans un quartier populaire de Lyon, le quartier de Saint Paul. Michel Descombes est un anar sympathique qui refusera , en accord avec son fils, d'utiliser cette histoire à des fins politiques. Son meilleur ami Antoine (Jacques Denis) est communiste et la conversation quand tous se rencontrent roulent autour de faits sociaux ou politiques, des élections par exemple. Ce qui, à l'origine était une faiblesse (Tavernier n'avait pas le financement pour tourner aux Etats-Unis) devient force en s'intégrant ainsi à la réalité quotidienne de la France des années 1970, dans la France de Pompidou et les mentalités de l'époque.
Dans le film comme dans le roman le thème de l'amitié est largement développé : Musak, le bourru, le taiseux du roman se montre solide et sûr quand l'horloger a besoin de lui, de la même manière que Antoine dans le film, même si les personnalités des amis sont très dissemblables.
Le rôle du policier dans le film prend une ampleur qu'il n'a pas dans le roman. Dans le livre il n'apparaît qu'une fois et témoigne de la sympathie et de la compréhension pour Galloway. Il lui dit :
Je crains bien, monsieur Galloway, que tous, tant que nous sommes, soyons les derniers à connaître nos enfants mais il disparaît bien vite. Alors que dans le film, le commissaire Guibout est un personnage important, humain, compatissant, interprété avec finesse par Jean Rochefort. L'horloger et le policier pourraient presque devenir amis si ce n'était les circonstances et si leur analyse des faits ne divergeait pas autant (voir chez Wens la vidéo de la fameuse discussion, si poétique et si émouvante, avec les belles voix de Noiret-Rochefort, sur le petit garçon méchant). Le commissaire est celui qui doit arrêter Edouard, donc l'ennemi. Cette amitié est d'autant plus impossible que nous sommes encore dans la mentalité soixante-huitarde où "tout flic est un homme à abattre".
Lorsque Simenon écrit l'Horloger d'Everton, il est aux Etats-Unis où il est parti s'installer après la guerre jusqu'en 1955. C'est pourquoi le récit du roman se situe à Everton, une petite ville du Missouri. Et la cavale des enfants poursuivis par la police se poursuit à travers deux états jusqu'en Indiana.
La vie de Dave Galloway, horloger à Everton se poursuit paisible dans cette petite ville jusqu'au jour où en rentrant de sa partie de cartes hebdomadaire chez son ami Musak, il s'aperçoit que son fils Ben, seize ans, est parti en empruntant sa voiture. Il a bien vite des nouvelles de Ben et de sa petite amie Lillian qui sont partis pour se marier. Ben a tué un homme pour lui voler son argent et tous les deux sont traqués d'un état à l'autre par la police. Pendant cette chasse à l'homme tragique, Dave Galloway accompagne son fils en pensée. Lui qui croit si bien connaître son enfant qu'il a élevé seul après le départ de sa femme, s'interroge sur les causes de cette violence, il essaie de comprendre comment Ben en est arrivé là.
Ce roman de Simenon n'a rien de policier, c'est surtout un roman d'analyse psychologique où Simenon explore les rapports d'un père avec son enfant. La symbiose étroite qui existait entre le garçon élevé par un père qui lui tient lieu de tout vole en éclats d'une manière brutale, imprévisible. Aucun prémisse ne l'a annoncé. Galloway en porte-t-il la responsabilité? C'est ce qu'on lui reproche pendant le procès de son fils. Pourquoi ne s'est-il pas remarié après le départ de sa femme, pourquoi a-t-il privé l'enfant d'une présence féminine?
Galloway retourne dans le passé et nous en apprenons plus sur la personnalité de Ruth, cette femme qu'il a choisie d'épouser contre l'avis de tous, en sachant lui-même qu'il faisait une erreur et que cela ne pouvait pas marcher! Pourquoi ce choix malgré sa lucidité? L'interrogation sur la filiation l'amène aussi à explorer ses propres rapports avec son père bien-aimé à qui il s'identifiait totalement mais qui est mort quand il était encore enfant. Sa mésentente avec sa mère et surtout avec son beau-père après le remariage de sa mère est aussi analysée.Trois générations, le grand père, Dave, Ben, trois êtres qui se ressemblent malgré leur différence, et qui portent tous trois le germe de la révolte plus ou moins étouffé en eux, sans pouvoir totalement se libérer, voilà ce qui peut expliquer l'acte de Ben!
Les différences avec le film sont notables. Il y a d'abord le lieu, bien sûr, mais surtout l'époque! Le film transpose le récit d'Everton à Lyon dans la société français d'après 68. Dave Galloway devient Michel Descombes (Philippe Noiret), le fils Ben devient Bernard (Sylvain Rougerie). Le film prend alors une toute autre coloration car Tavernier en fait un film engagé. Les motivations de Bernard, quand il tue le patron de Liliane (Christine Thomas) sont à la fois sentimentales et politiques. Il veut venger l'humiliation peut-être même le viol de son amoureuse et l'injustice de son renvoi même s'il le nie. La victime devient le symbole de l'oppresseur, du patron qui abuse de son pouvoir, du harcèlement des femmes dans les entreprises. Les jeunes amies de Liliane en témoignent. Dimension politique absolument absente du roman. Nous sommes ancrés dans un quartier populaire de Lyon, le quartier de Saint Paul. Michel Descombes est un anar sympathique qui refusera , en accord avec son fils, d'utiliser cette histoire à des fins politiques. Son meilleur ami Antoine (Jacques Denis) est communiste et la conversation quand tous se rencontrent roulent autour de faits sociaux ou politiques, des élections par exemple. Ce qui, à l'origine était une faiblesse (Tavernier n'avait pas le financement pour tourner aux Etats-Unis) devient force en s'intégrant ainsi à la réalité quotidienne de la France des années 1970, dans la France de Pompidou et les mentalités de l'époque.
Dans le film comme dans le roman le thème de l'amitié est largement développé : Musak, le bourru, le taiseux du roman se montre solide et sûr quand l'horloger a besoin de lui, de la même manière que Antoine dans le film, même si les personnalités des amis sont très dissemblables.
Le rôle du policier dans le film prend une ampleur qu'il n'a pas dans le roman. Dans le livre il n'apparaît qu'une fois et témoigne de la sympathie et de la compréhension pour Galloway. Il lui dit :
Je crains bien, monsieur Galloway, que tous, tant que nous sommes, soyons les derniers à connaître nos enfants mais il disparaît bien vite. Alors que dans le film, le commissaire Guibout est un personnage important, humain, compatissant, interprété avec finesse par Jean Rochefort. L'horloger et le policier pourraient presque devenir amis si ce n'était les circonstances et si leur analyse des faits ne divergeait pas autant (voir chez Wens la vidéo de la fameuse discussion, si poétique et si émouvante, avec les belles voix de Noiret-Rochefort, sur le petit garçon méchant). Le commissaire est celui qui doit arrêter Edouard, donc l'ennemi. Cette amitié est d'autant plus impossible que nous sommes encore dans la mentalité soixante-huitarde où "tout flic est un homme à abattre".
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Un Livre/un film
Claudialucia est le pseudonyme que nous avions choisi, ma fille et moi, pour écrire sur notre séjour en Italie et plus particulièrement en Ombrie. Le voyage n'est plus qu'un beau souvenir mais le pseudo est resté!
samedi 17 mars 2012
Un Livre/ Un film : énigme N° 26
Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le samedi, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film.
Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.
Consignes : Vous pouvez donner vos réponses par mail (que vous trouverez dans mon profil) : Qui êtes-vous? et me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.
Enigme 26
Bien qu'il ne soit pas écrit par un écrivain américain, le récit de ce roman se passe aux Etats-Unis dans une petite ville. Un père apprend que son fils de seize ans qui fait une fugue avec sa petite amie est poursuivi pour meurtre par la police. Le livre n'est pas vraiment un roman policier mais analyse surtout les rapports d'un père avec son enfant qu'il a élevé seul et ses sentiments douloureux. Il ne porte pas le même titre que le film.
Aurait-il vécu cette soirée autrement, ou se serait-il efforcé de la savourer davantage, s'il avait prévu que c'était sa dernière soirée d'homme heureux? Cette question, et beaucoup d'autres, y compris de savoir s'il avait jamais été réellement heureux, il faudrait plus tard qu'il essaie d'y répondre.
Il n'en savait encore rien, se contentait de vivre, sans hâte, sans problèmes, sans même avoir pleinement conscience de les vivre, des heures si pareilles à d'autres qu'il aurait pu croire les avoir déjà vécues.
Claudialucia est le pseudonyme que nous avions choisi, ma fille et moi, pour écrire sur notre séjour en Italie et plus particulièrement en Ombrie. Le voyage n'est plus qu'un beau souvenir mais le pseudo est resté!
vendredi 16 mars 2012
Nelly Labère/ Aurélia Frey : Calle del Barco 13, sous le signe d'Oulipo
Calle del Barco 13 est un livre édité à Madrid et c'est pourquoi il est présenté dans une édition bilingue français-espagnol. Le texte est de Nelly Labère et les photographies d'Aurélia Frey*. Toutes deux ont réalisé cet ouvrage lorsqu'elles étaient en résidence d'artistes à la Casa Velasquez.
La rue de la Barque, c'est là que Nelly Labère aménage quand elle arrive à Madrid, dans un quartier en pleine mutation, un aquarium ouvert à mon imagination.
De ses eaux troubles, je n'ai gardé que le meilleur : ses habitants curieux, ses chapelles ardentes, ses prostituées en résille, ses junkies hallucinés, ses églises baroques, ses vieux commerçants suspicieux et ses jeunes entrepreneurs investissant le quartier.
Le livre est né de sa fascination pour ce quartier envoûtant et de sa passion pour l'écrivain George Perec :
Le livre est né de sa fascination pour ce quartier envoûtant et de sa passion pour l'écrivain George Perec :
Autrefois j'ai aimé un homme. Mais il est mort avant que je naisse, un vendredi 13. Cet homme m'a donné le goût de la lecture. Il est pour moi, la vie mode d'emploi et l'envie d'aller voir toujours derrière les choses. C'est à lui que je dédie non pas le 11 rue Simon-Crubellier mais ce Calle Del Barco 13.
Cette envie d'aller voir toujours derrière les choses, Nelly Labère l'a transmise à la photographe Aurélia Frey. C'est le début de leurs découvertes de lieux riches dans leur diversité, du couvent à la maison close, des bars branchés aux églises baroques, de rencontres étonnantes, de portraits chaleureux. Treize portraits : de l'autochtone à l'émigré, de l'espagnol à l'argentin ou au bolivien, du prêtre, de l'ouvrière, du transsexuel, la Mère supérieure, le commerçant, la prostituée, un brassage de populations de tous les milieux sociaux, 13 destins qui parlent et livrent leur vie, leurs rêves.
Cette envie d'aller voir toujours derrière les choses, Nelly Labère l'a transmise à la photographe Aurélia Frey. C'est le début de leurs découvertes de lieux riches dans leur diversité, du couvent à la maison close, des bars branchés aux églises baroques, de rencontres étonnantes, de portraits chaleureux. Treize portraits : de l'autochtone à l'émigré, de l'espagnol à l'argentin ou au bolivien, du prêtre, de l'ouvrière, du transsexuel, la Mère supérieure, le commerçant, la prostituée, un brassage de populations de tous les milieux sociaux, 13 destins qui parlent et livrent leur vie, leurs rêves.
Aucun de nous ne fait rien tout seul dans ce monde sauf mourir.
Quelques extraits
ROUGE
Moi je suis rouge depuis le plus profond de mes artères, je n'ai de père que celui que ma mère m'a donné, je n'ai pour frères que ceux qui ont le poing levé..
christ fusillé pendant la guerre civile espagnole
LA CHE
Mon nom à moi, c'est Romina. C'est mon nom de scène. Et maintenant, c'est mon nom à moi. Parfois on m'appelle Che à cause de mon accent. Mais mon nom de baptême, c'est Diego. (...)
Quand je le lui ai annoncé ma mère a beaucoup pleuré. Mais je lui ai dit : "Ton fils est mort mais ta fille vient de naître. Je serai toujours là, maman".
Quand je le lui ai annoncé ma mère a beaucoup pleuré. Mais je lui ai dit : "Ton fils est mort mais ta fille vient de naître. Je serai toujours là, maman".
Diego
LE FOU D'ELSA
J'aime quand Elsa se farde. Son visage d'enfant se transforme alors sous la poudre et les couleurs pour devenir cette autre que je ne connais pas, que je ne reconnais plus, qui m'entraîne dans le sillage de son parfum...
Elsa
Quelques personnages
Le père Pedro :
Caractéristiques : Laisse l'église ouverte toute la nuit les samedis, comme les bars, pour que les gens aient la possibilité de prier.
Laura : 76 ans retraitée. Elle travaillait dans le textile, du petit matin à la nuit tombée.
Rêves : Elle pensait que quand elle allait s'arrêter de travailler, elle casserait le réveille-matin. Mais elle ne l'a jamais fait....
.................................................................
* Oui, je sais Aurélia est ma fille et la maman n'est pas peu fière de la sortie de ce premier livre. J'ai longtemps hésité à présenter cet album pour cette raison et puis... j'ai craqué! Que celui qui n'a jamais péché me lance... Aïe!
Claudialucia est le pseudonyme que nous avions choisi, ma fille et moi, pour écrire sur notre séjour en Italie et plus particulièrement en Ombrie. Le voyage n'est plus qu'un beau souvenir mais le pseudo est resté!
Des mots une histoire : Extra-Vagance ou le Futurisme italien
Umberto Boccioni : Le bruit de la ville
Extra-Vagance ou le Futurisme italien
Cacophonie, Grégrégré... sillement
Aboie qui? Aboie Ment! Amer aboiement
Aboie qui? Aboie Ment! Amer aboiement
Extra Voyance? Extra quoi? Extravagance!
Que de bruit, que de bruit
Que de bruit
Bruit, bruit! Bruissent fantôme de la brousse
Fantôme des bois, des forêts,
Bruisse l'absence de la mousse,
Des champignons et des genêts
Jettatura! Jettetura! Sorcière aux noirs volets
Héroïne en haillons,
Ville, je te vis comme une blessure!
Je suis épuisée de toi, de tes balcons,
De tes néons, de tes crachats de C02
Deucé? Deux cé? Decé oooh! deux!
De tes cochons,
de tes cochons pas si cochons,
Humains qui fouillent dans la fange
des pavés
dans la rouille de l'espoir
dans la mobilisation des trottoirs.
Lassitude!
tremblement!
égarement!
Blessure pourpre signature
Que de bruit, que de bruit
Que de bruit
Bruit, bruit! Bruissent fantôme de la brousse
Fantôme des bois, des forêts,
Bruisse l'absence de la mousse,
Des champignons et des genêts
Jettatura! Jettetura! Sorcière aux noirs volets
Héroïne en haillons,
Ville, je te vis comme une blessure!
Je suis épuisée de toi, de tes balcons,
De tes néons, de tes crachats de C02
Deucé? Deux cé? Decé oooh! deux!
De tes cochons,
de tes cochons pas si cochons,
Humains qui fouillent dans la fange
des pavés
dans la rouille de l'espoir
dans la mobilisation des trottoirs.
Lassitude!
tremblement!
égarement!
Blessure pourpre signature
Rouge Feu, Rouge sang, Rouge
Epuisée, je puise dans ma solitude
Je me trémousse, comme un cycliste libellule,
Epuisée, je puise dans ma solitude
Je me trémousse, comme un cycliste libellule,
Comme une danseuse andalouse,
Et sur l'écran de ta dévotion
Je me trousse, je .. tu .. nous.. Co Co Co
Co- pulons.
Et le printemps? Le printemps dans tout ça?
Il obéit à la virgule,
Il vient faire sa promotion dans la meilleure tradition
De la ville, la vie vile, de la vie vite
De la ville
Je me trousse, je .. tu .. nous.. Co Co Co
Co- pulons.
Et le printemps? Le printemps dans tout ça?
Il obéit à la virgule,
Il vient faire sa promotion dans la meilleure tradition
De la ville, la vie vile, de la vie vite
De la ville
Qui tourne et qui me chamboule
Qui part en vrille et tourneboule,
Et qui perd la boule... la Ville!
Dans tout ça? le printemps? Ben! il s'emmerde le printemps!
Le futurisme est un mouvement artistique et littéraire moderne né en Italie au début du XX siècle qui exalte la ville, le progrès, le mouvement , la vitesse, les couleurs vives, le bruit.
Le Futurisme italien Gino Severini : La danseuse bleue
Le futurisme italien Umberto Boccioni : Pavés de la rue
Umberto Boccioni : La ville se lève
Umberto Boccioni : Dynamisme d'un cycliste
Les mots imposés pour l’édition 58 de Des mots, une histoire d'Olivia sont
cacophonie – (cicatrice remplacé par) cochon – grésillement - jettatura – aboiement – printemps – cycliste – blessure – amer – signature – mobilisation – promotion – tradition – balcon – héroïne – solitude – écran – tremblement – bredouille – égarement – oral – dévotion – extravagance – copuler – lassitude – virgule – brousse – épuisée
Je n'ai pas utilisé bredouille et oral.
Je n'ai pas utilisé bredouille et oral.
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Claudialucia est le pseudonyme que nous avions choisi, ma fille et moi, pour écrire sur notre séjour en Italie et plus particulièrement en Ombrie. Le voyage n'est plus qu'un beau souvenir mais le pseudo est resté!
jeudi 15 mars 2012
Que disent-ils de la politique? Erwan Larher , Autogénèse
Erwan Larher : Autogénèse
- Les gens ont peur expliqua Jean-Baptiste
-De quoi?
-De leurs semblables. C'est venu progressivement à force de dresser les individus les uns contre les autres, dix postulants pour un emploi disponible, mille candidats pour vingt place au concours, cent athlètes pour une seule médaille d'or. Et puis les gros titres sur les voleurs, les violeurs, les terroristes, les délinquants.
La peur est une très efficace manière de gouverner car elle autorise la surveillance et la répression, donc le contrôle.
-De quoi?
-De leurs semblables. C'est venu progressivement à force de dresser les individus les uns contre les autres, dix postulants pour un emploi disponible, mille candidats pour vingt place au concours, cent athlètes pour une seule médaille d'or. Et puis les gros titres sur les voleurs, les violeurs, les terroristes, les délinquants.
La peur est une très efficace manière de gouverner car elle autorise la surveillance et la répression, donc le contrôle.
Erwan Larher Autogénèse
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Autogenèse La peur est une très efficace manière de gouverner de Erwan Larher,
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