Naissance à Saint Malo le 4 Septembre 1768 :
"Il n'y a pas de jour ou je ne revoie en pensée le rocher sur lequel je suis né, la chambre ou ma mère m'infligea la vie, la tempête dont le bruit berça mon premier sommeil..." Mémoires d'Outre-Tombe
De temps en temps, je vous inviterai à aller voir de blog en blog les billets écrits dans le cadre du challenge romantique afin d'en découvrir les richesses et trésors. Il ne s'agira pas d'un bilan mais d'un voyage dans l'univers romantique de la blogosphère.
VOYAGE AVEC MIRIAM
Aujourd'hui c'est le blog de Miriam Carnet de voyages que je vous invite à aller visiter. Elle nous amène en Bretagne avec François-René de Chateaubriand pour guide et vous allez pouvoir la suivre en mettant vos pas dans ceux du grand écrivain romantique.
Avant de vous présenter les billets de Miriam, quelques mots sur les Mémoires d'Outre-Tombe qui lui servent de guide...
En 1830, Chateaubriand se retire définitivement des affaires publiques mais il refuse de publier ses Mémoires, celles-ci présentant des réflexions et des jugements concernant des personnages politiques encore en place. Il déclare que ses Mémoires ne pourront être publiés qu' "Outre-Tombe". Son éditeur, Monsieur Delloye, achète les droits de ce volumineux manuscrit en 1836 avec la promesse de ne les publier qu'à la mort de l'écrivain qui survient en Juillet 1848.
Selon ses voeux Chateaubriand sera inhumé sur le Grand Bé, dans la rade de Saint Malo : je reposerai donc au bord de la mer que j'ai tant aimée.
J'ai dans ma bibliothèque les six tomes des Mémoires d'Outre-tombe, chacun de près de cinq cents pages magnifiquement illustrées de gravures de l'époque. Je ne les ai jamais tous lus. Il y a tant de détails, tant d'évènements, de personnages célèbres jadis mais que je ne connais pas, que la lecture m'a paru parfois bien compliquée voire ennuyeuse. Je préfère les feuilleter pour chercher des passages sur précis, souvenirs de ses voyages en Provence ou en Italie, par exemple.
J'ai dans ma bibliothèque les six tomes des Mémoires d'Outre-tombe, chacun de près de cinq cents pages magnifiquement illustrées de gravures de l'époque. Je ne les ai jamais tous lus. Il y a tant de détails, tant d'évènements, de personnages célèbres jadis mais que je ne connais pas, que la lecture m'a paru parfois bien compliquée voire ennuyeuse. Je préfère les feuilleter pour chercher des passages sur précis, souvenirs de ses voyages en Provence ou en Italie, par exemple.
Mais j'ai lu, par contre, le tome 1 avec beaucoup de plaisir. C'est celui de l'enfance et de l'adolescence et Chateaubriand y égrène des souvenirs pleins de vivacité, amusants ou tristes, des anecdotes pittoresques. Il nous décrit ce qu'était l'éducation d'un enfant de la noblesse, nous parle de sa soeur bien aimée Lucile, des premières atteintes de cette mélancolie qui a été la sienne toute sa vie. Et surtout, il nous parle de Saint Malo, sa ville, nous promène sur le port ou au bord de la grève, face aux îlots Le Fort-Royal, La Conchée, Cézembre et le Grand-Bé, Plancoet, le joli village près de Dinan, où il a été confié à sa nourrice, le château de Combourg, terre de ses ancêtres ...
Saint-Malo n’est qu’un rocher. S’élevant autrefois au milieu d’un marais salant, il devint une île par l’irruption de la mer qui, en 709, creusa le golfe et mit le mont Saint-Michel au milieu des flots. Aujourd’hui, le rocher de Saint-Malo ne tient à la terre ferme que par une chaussée appelée poétiquement le Sillon. Le Sillon est assailli d’un côté par la pleine mer, de l’autre est lavé par le flux qui tourne pour entrer dans le port. Une tempête le détruisit presque entièrement en 1730. Pendant les heures de reflux, le port reste à sec, et, à la bordure est et nord de la mer, se découvre une grève du plus beau sable. On peut faire alors le tour de mon nid paternel. Auprès et au loin, sont, semés des rochers, des forts, des îlots inhabités : le Fort-Royal, la Conchée, Césembre et le Grand-Bé, où sera mon tombeau ; j’avais bien choisi sans le savoir : bé, en breton, signifie tombe.
C'est ce voyage que Miriam a accompli pour nous.
Le Grand-Bé, tombeau de Chateaubriand image de Miriam
Prendre Chateaubriand pour guide
Chateaubriand est omniprésent dans la région. On entre dans la ville close de Saint-Malo sur la place Chateaubriand où se trouve l'hôtel Chateaubriand non loin de sa maison natale. Du haut des remparts on devine son tombeau sur le Grand-Bé. Plancoët, le village de sa nourrice, Combourg, le château où il a passé son enfance et son adolescence, Dol où il a été au collège, Dinan et de nombreux manoirs conservent des souvenirs de son passage.... Lire la suite
Les Remparts de Saint Malo
Sur la plage, des théories rejoignent les îlots du grand Bé et du Petit Bé découverts, à marée basse. Je descends des escaliers très raides pour me joindre aux pèlerins qui vont défiler devant la tombe de Chateaubriand avant que la marée ne remonte Lire la suite
Château de Combourg : image de Miriam
Combourg et Dol de Bretagne
Le château de Combourg, propriété des Chateaubriand depuis les Croisades, se visite accompagné. Avant la visite, je parcours le parc sur des allées sablées entre des châtaigniers et découvre l’étang beaucoup plus sauvage et joli que le lac qui borde la ville...
Un haut escalier droit conduit au perron. L’entrée est décorée au goût du XIXème avec murs peints et trophées de chasse. Dans la chapelle, la mère de l’écrivain, très pieuse, passait beaucoup de temps à méditer et prier. Lire la suite
Retour par Plancoet :
En sortant du sein de ma mère, je subis mon premier exil; on me relégua à Plancoet, joli village entre Dinan, Saint Malo et Lamballe....
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Randonnée sur la digue de la duchesse Anne
A ma gauche, les vagues et les salicornes très humides, à marée haute peut être après la pluie de cette nuit. Des mares avec des affûts ont sans doute été creusées par les chasseurs de gibier d’eau. A ma droite dans le polder, des vaches, des moutons, des salades… Lire la suite
Je suis les carnets de Miriam, et j'ai vu tous ses billets. C'est bien la première fois que me vient l'envie de lire Chateaubriand !
RépondreSupprimerMa famille paternelle habitait Combourg, mon arrière grand-père y était instituteur, et une légende familiale raconte que mon grand-père et ses frères faisaient les 400 coups dans le parc du château ! Plus tard j'ai fait mon collège et mon lycée à Rennes, et un prof de français, nous avait dit : "Pensez que vous êtes peut-être assis à la place de Châteaubriand", cela m'avait marquée profondément, et a sans doute fait dans mon amour pour le romantisme et la littérature.Bien sûr j'ai souvent visité la tombe de Châteaubriand, je dois même avoir une photo de cette tombe toute simple face à la mer ! Très beau billet !
RépondreSupprimer@ Aifelle : Et bien tu vois grâce à Miriam tu vas peut-être être amenée à lire Chateaubriand!
RépondreSupprimer@ George : Quelle belle histoire! J'adore!
RépondreSupprimerMerci de ce lien ou plutôt de ces liens! Tu as fait (comme d'habitude) une synthèse exemplaires!
RépondreSupprimervoici encore un lien mais là on quitte la Bretagne pour Paris....
http://miriampanigel.blog.lemonde.fr/2011/11/15/paris-9eme-musee-de-la-vie-romantique/
(c'était paru en 2008 dans Voix-Nomades)
Mon dieu ! Comme j'ai pu l'aimer ! J'ai lu le premier tome aussi et j'ai été effectivement marquée par le portrait de sa soeur en prophétesse ! (un de ceux qui m'a le plus marqué avec ceux de Retz). On ne l'appelait pas l'enchanteur pour rien !!!
RépondreSupprimer@ miriam : lien noté ; je vais venir voir ce nouveau billet! merci!
RépondreSupprimer@ maggie : Toi aussi! Ce premier tome à la fraîcheur de l'enfance et comme c'est une enfance bien particulière, c'est un régal!
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