Cora, seize ans, est esclave sur une plantation de coton dans la Géorgie d’avant la guerre de Sécession. Abandonnée par sa mère lorsqu’elle était enfant, elle survit tant bien que mal à la violence de sa condition. Lorsque Caesar, un esclave récemment arrivé de Virginie, lui propose de s’enfuir, elle accepte et tente, au péril de sa vie, de gagner avec lui les États libres du Nord.
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
À la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire. (Quatrième de couverture)
De la Caroline du Sud à l’Indiana en passant par le Tennessee, Cora va vivre une incroyable odyssée. Traquée comme une bête par un impitoyable chasseur d’esclaves qui l’oblige à fuir, sans cesse, le « misérable cœur palpitant » des villes, elle fera tout pour conquérir sa liberté.
L’une des prouesses de Colson Whitehead est de matérialiser l’« Underground Railroad », le célèbre réseau clandestin d’aide aux esclaves en fuite qui devient ici une véritable voie ferrée souterraine, pour explorer, avec une originalité et une maîtrise époustouflantes, les fondements et la mécanique du racisme.
À la fois récit d’un combat poignant et réflexion saisissante sur la lecture de l’Histoire, ce roman, couronné par le prix Pulitzer, est une œuvre politique aujourd’hui plus que jamais nécessaire. (Quatrième de couverture)
Colson Whitehead |
Le roman de Colson Whitehead couronné par de nombreux prix a ceci de bon, à l’époque où le racisme et les haines ancrées se réveillent aux Etats-Unis, libérées par un président irresponsable, de rappeler ce qu’était l’esclavage. L’horreur vécue par ces africains prisonniers, survivant avec peine au fond des cales d’un négrier, puis, vendus, privés de liberté, traités comme du bétail, subissant des sévices, séparés de ceux qu’ils aiment, risquant leur vie s’ils apprenaient à lire, les femmes violées par les maîtres blancs et servant de reproductrices. Je pensais tout savoir sur l’esclavage des noirs pour avoir beaucoup lu à maintes reprises des oeuvres parlant de ce commerce abject d’êtres humains mais Colson Whitehaed m’en apprend encore. Par exemple les expériences médicales menées sur des esclaves servant de cobayes et le programme d’eugénisme mis en place par des hôpitaux dans certains états comme la Caroline du Sud. Il a aussi le courage de décrire comment les esclaves noirs ainsi maltraités finissent par perdre leur humanité et par instaurer la loi du plus fort dans les plantations, et ainsi ajouter à la violence de l’esclavage, une autre sorte de domination tout aussi brutale. Non seulement Cora doit défendre son petit bout de terre au péril de sa vie mais elle est violée par des hommes esclaves comme elle.
L’écrivain montre aussi le courage d’une minorité de blancs qui risque sa vie pour sauver les esclaves en les acheminant vers le Nord dans ce que l’on a appelé métaphoriquement le chemin de fer souterrain. Que Colson Whitehead matérialise le chemin de fer parce c’est l’image qu’il en avait enfant, n’apporte rien au roman, je trouve, même pas un peu de fantastique, car l’imaginaire ici cède le pas au réalisme. Le chemin ainsi concrétisée est seulement peu crédible.
Le roman est bon et présente de nombreuses péripéties intéressantes. Le récit est bien raconté et documenté mais je dois dire qu’il n’a pas l’envergure et l’originalité, la voix unique de Beloved de Toni Morrisson qui reste pour moi un chef d’oeuvre et que je vous conseille vivement de lire si ce n’est déjà fait.
Bonjour Claudia. Je viens de le chroniquer hier. Je le trouve très bien mais j'ai préféré Ballades pour John Henry qui m'a davantage touché. Je n'ai jamais lu Beloved. Tu as raison en ce qui concerne ce que l'on savait moins (expérimentations médicales). Par contre j'aime bien le côté imagination du réseau qui, je trouve, transcende un peu le propos). Bonne journée.
RépondreSupprimerComme toi je pense que c'est un bon livre mais pas un livre majeur et il m'a moins touchée que Beloved sur le même sujet. Mais bien sûr, il est intéressant et il est à lire.
SupprimerComme je n'ai pas lu Beloved, je vais suivre ton conseil ..
RépondreSupprimerUn Grand roman !
SupprimerIl est dans ma PAL, et j'espère ne pas l'y laisser trop longtemps. J'ai envie de voir si j'adore (ou pas !)
RépondreSupprimerEntre adorer ou pas, il y a place pour une position moins passionnée. Le livre, à mon avis, se situe dans un entre deux honorable. C'est un bon roman.
SupprimerJe dois lire Toni Morrison depuis des années, je pense plutôt commencer par son œuvre à elle. J'ai bien repéré ce livre pourtant.
RépondreSupprimerMon préféré de Toni Morrison est Beloved.
SupprimerRepéré aussi celui là mais alors que ça semble noir et désespéré (tu vas me dire, normal vu le thème mais cette rentrée littéraire me semble noire mais c'est peut-être moi, je me sens plus fragile face à ces thèmes dramatiques) j'ai encore un titre de Toni Morrison, ce n'est pas beloved mais home
SupprimerOui,Beloved est très noir. Tous les livres de Toni Morrison sont durs. Home aussi mais ils sont très beaux et humains. Si tu te sens fragile mieux vaut te tourner vers des auteurs plus souriants. Tu auras toujours le temps de lire Morrison plus tard.
Supprimerje suis d'accord avec toi j'ai beaucoup aimé ce roman mais ce n'est pas le chef d'oeuvre de Morrisson , mais j'ai aimé l'aspect rarement évoqué des différents états qui à leur façon tentaient de "lutter" contre les noirs qui manifestement leur faisaient très peur
RépondreSupprimerLa peur de celui que l'on exploite ! Comme l'écrit V. Hugo :" Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte."
SupprimerBeloved attend chez moi aussi!
RépondreSupprimerA lire ! Absolument !
SupprimerJe n'ai pas encore lu beloved de Morrison, je note donc ce roman plutôt que celui-ci. As-tu lu le livre de Tracy Chevalier, elle en parle aussi
RépondreSupprimerOui, j'ai lu aussi le livre de Tracy Chevalier, cette fois-ci vu du côté des blancs qui aident le chemin de fer souterrain.
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