Les insoumis du Blizzard de Fanny Abadie est un livre de SF pour les adolescents ( à partir de 14 ans) présentant un monde post-apocalyptique. « La population mondiale, aux deux tiers anéantie, s’est réfugiée sur le continent africain». Nous sommes en 2330 et nous nous intéressons à une petite communauté qui a refusé l’exil climatique et vit à Lille, dans un grand bâtiment, la vieille bourse, au milieu d’un univers gelé, submergé par la neige et glace.
Le groupe, composé de 5 adultes et de six adolescents âgés de 10 à 16 ans, tente de survivre sous la direction du chef Kelsang et d’Hélène - la mère de Mirren (10 ans) et Babak (16 ans)- , qui font régner une discipline de fer avec l’aide des autres adultes dont Tamund, médecin-cuisinier. Josh (15 ans) est le dénicheur, celui qui sillonne la ville, s’introduit dans les maisons désertes à la recherche de tout ce qui peut aider la communauté, Nedja, 15 ans et sa soeur Liv (14 ans) sont proches l’une de l’autre mais un incident vient perturber leur complicité et il y a aussi Afick que le chef considère comme son disciple. La vie des adolescents est rude, remplie de corvées, soumise à une discipline brutale, sans affection et sans joie, dans une communauté qui fonctionne un peu comme une secte.
Le monde antérieur est peu décrit et ce que l’on en apprend, c’est que la reproduction naturelle n’existaient plus, les bébés étaient conçus en éprouvettes. Cependant, étant donné les circonstances et pour la survie de la communauté, les adultes vont encourager les jeunes couples à la reproduction, après les avoir sélectionnés d’après leur génétique. Or, lorsqu’il s’agit de faire l’amour, les sentiments s’en mêlent, tout ne se passe pas comme prévu. Les adolescents se rebellent et décident de s’enfuir :
« Les patins du traîneau crissèrent et ce bruit décupla leur assurance. Les jeunes échangèrent des encouragements qui claquèrent comme des fouets.
Au-delà des immeubles défoncés par le blizzard, l’horizon, blanchi par la tempête, leur parut tout à la fois sombre et exaltant. »
Où vont-ils pouvoir se réfugier ? Quels dangers vont-ils affronter ? Parviendront-ils à s’entendre ? Que va-t-il arriver ? C’est ce que vous ne saurez pas ! Et le lecteur reste le bec dans l’eau car, au moment où cela devient le plus intéressant, le livre s’arrête ! J’ai cherché, en vain, un deuxième tome. Mais non ! C’est fini et on reste sur sa faim !
La partie sur la reproduction m'a fait penser au Meilleur des mondes de Huxley. Sinon, tu sais que Sandrine organise un challenge SF ? C'est ici : https://tetedelecture.com/2025/01/03/objectif-sf-2025/
RépondreSupprimerAh mince... il m'était arrivé une aventure un peu similaire avec un roman de Jérôme Lafargue. J'arrive à la fin et là... pas de fin ! La différence c'est qu'on y annonçait qu'il y aurait un tome 2, ce qui m'a rendu furieuse parce que je n'en avais pas été avertie. Et comme en plus je n'avais pas accroché plus que ça, autant dire que je me suis arrêtée là..
RépondreSupprimerdéjà je n'aime pas trop la science fiction mais si en plus on ne comprend pas le pourquoi de cette histoire ...
RépondreSupprimerTu m'as fait rire avec ton dernier paragraphe et ton "c'est ce que vous ne saurez pas". Bon, ça a dû être très décevant pour toi sur le coup, mais merci d'avoir protégé ma PAL d'une tentation.;)
RépondreSupprimerC'est insupportable un livre qui te laisse toute seule au milieu du gué .. je passe sans regret.
RépondreSupprimerJe note tout de même, pour le "déroulé des événements", même s'il n'y a pas de vraie fin...
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola