Francisco Goya : L'enterrement de la Sardine
Hommage à Goya
A l'enterrement de la Sardine
je ne veux pas aller maman
on met en terre Carnaval
On y embaume la Sardine
et la foule en ribambelle
Défile en fol cheminement
Dans un attelage funeste
Une cérémonie grotesque
Sous un ciel de larme et de deuil.
A l'enterrement de la Sardine
Je ne veux pas aller maman
Roses rose et ancolies frêles
Costumes blancs, sourire aux lèvres
Petites poupées manifestent
Marionnettes aux têtes creuses
Les bras levés, la jambe leste
Derrière elles, la Mort ricane
Dans une atmosphère de fête
costumes noirs, masques funèbres
La mort ricane, elle a placé
des fleurs
Dans les trous bleutés de son nez.
A l'enterrement de la Sardine
Je ne veux pas aller maman
Les acclamations admirables
S'élèvent jusqu'au Roi Momo
Au roi Momo sur sa bannière
Sa tête d'ogre carnassière
Picador qui crois-tu piquer?
Au roi Momo sur sa bannière
Qui nous dit, je veux te manger
Petits enfants, tremblez, tremblez!
je ne veux pas aller maman
on met en terre Carnaval
On y embaume la Sardine
et la foule en ribambelle
Défile en fol cheminement
Dans un attelage funeste
Une cérémonie grotesque
Sous un ciel de larme et de deuil.
A l'enterrement de la Sardine
Je ne veux pas aller maman
Roses rose et ancolies frêles
Costumes blancs, sourire aux lèvres
Petites poupées manifestent
Marionnettes aux têtes creuses
Les bras levés, la jambe leste
Derrière elles, la Mort ricane
Dans une atmosphère de fête
costumes noirs, masques funèbres
La mort ricane, elle a placé
des fleurs
Dans les trous bleutés de son nez.
A l'enterrement de la Sardine
Je ne veux pas aller maman
Les acclamations admirables
S'élèvent jusqu'au Roi Momo
Au roi Momo sur sa bannière
Sa tête d'ogre carnassière
Picador qui crois-tu piquer?
Au roi Momo sur sa bannière
Qui nous dit, je veux te manger
Petits enfants, tremblez, tremblez!
L’origine de l’Enterrement de la Sardine remonte au milieu du XIXe
siècle, lorsqu’un groupe d’étudiants de Madrid décidèrent de se réunir
dans l’arrière-boutique de la Pharmacie de San Antón et de former un
cortège funèbre présidé par une sardine, qui symbolise le jeûne et
l’abstinence, en souhaitant revivre les festivités carnavalesques qui se
célébraient à Madrid, le Mercredi des Cendres. Ce à quoi ils n’avaient
sans doute pas songé était l’immense proportion et popularité qu’au fil
du temps cette fête allait avoir. source
Les mots imposés dans l'atelier d'écriture d'Asphodèle : funèbre – larme – ribambelle – cheminement – fleur – manifester – foule – costumes – rose (couleur ou fleur) – atmosphère – succession – carnaval – piquer – bleuté – attelage – embaumer – ancolie – cérémonie – tête – défiler – abattre – admirable – acclamation.
j'adore! le tableau et le poème
RépondreSupprimerMerci Miriam!
RépondreSupprimerPfffiou ! Quelle verve ! Je suis encore toute émue !!! Et merci pour les explications de cette fête !!!^^ Tu as vraiment du talent, je me répète, je sais !
RépondreSupprimerBravo pour le poème et c'est sympa d'avoir revu L'enterrement de la sardine...
RépondreSupprimerTrès chouette Claudia.Je ne connaissais pas ce tableau ni cette tradition.A propos de sardines et de pêche aux moules Soène parle de moules et moi de poulpe.
RépondreSupprimerParfait sujet d'actualité, le jour des morts et la situation économique en Espagne. Malheureusement pour lui, j'ai bien peur que le peuple espagnol ne soit pas prêt d'enterrer la sardine de la récession (et d'ici à ce que les français aussi !...).
RépondreSupprimerMerci pour cette découverte qui ajoute à ma culture.
Bravo pour le poème et le tableau, et surtout, bravo pour l'idée.
une comptine que j'adorais , j'ai chantonné tout le long du texte ;-)
RépondreSupprimermerci pour la découverte du tableau que je ne connaissais pas : une vraie liesse ;-)
Bonne idée de t'être inspirée d'un tableau de Goya pour écrire cette comptine à la fois funèbre et rythmée.
RépondreSupprimerIl ne manque que la musique à cette marche funèbre percutante pour carabins... J'aime beaucoup la façon dont tu as traité le sujet.
RépondreSupprimerClaudia, j'avais l'air de la pêche aux moules en lisant ton billet... Nous n'avons pas les mêmes valeurs !!!
RépondreSupprimerComment arrives-tu à écrire un poème sur un tel sujet ? C'est de l'Art !
Moi aussi, je te remercie pour tes explications. Je ne connaissais ni le tableau ni l'histoire. Je ne suis pas fan de Goya... voilà pourquoi ! lol !
Bises de Lyon
@ Asphodèle : merci et ma foi dans certains cas je n'ai rien contre les répétitions!
RépondreSupprimer@ Kathel ; un tableau que j'aime bien!
RépondreSupprimer@ Eeguab : c'est vrai on pêche dans les mêmes eaux!
RépondreSupprimer@ Tilia : Tu as raison de mettre le tableau en relation avec l'actualité espagnole. C'est ce que faisait déjà Goya, en peignant cette fête au moment où les armées de Napoléon furent chassées du pays. Le peuple exprime sa joie d'être libre, mais la mort est là et les atrocités commises par les armées françaises ne sont pas prêtes d'être oubliées!
RépondreSupprimer@ Valentyne : ce doit être la sardine qui a entraîné la pêche aux moules! mais sous la liesse, la menace!
RépondreSupprimermoncafédelecture : merci! Dès que j'ai vu cortège et les premiers mots imposés, j'ai pensé au tableau de Goya.
RépondreSupprimer@ Célestine : Merci! Je ne sais pas si la musique manque mais le bruit certainement. Pour moi c'est un tableau bruyant qu'a peint Goya!
RépondreSupprimer@ Soène : Et ça marche avec l'air de la pêche au moule!!
RépondreSupprimerJ' ai toujours trouvé ce tableau violent. Ton beau (tombeau ...Wouarf !!) texte l' adoucit.
RépondreSupprimersuperbe ! texte et tableau !
RépondreSupprimeravec le sourire
@ Pierrot : oui, c'est un tableau violent d'autant plus que le thème de la fête et celui de la mort reste étroitement lié.
RépondreSupprimerMerci Lilou
RépondreSupprimerjoli poème pour un tableau si triste, belle inspiration dis donc, bravo
RépondreSupprimerMagnifique poème en comptine, frais et dynamique. :D Tu nous ensorcelles de tes superbes jeux de mots. :D
RépondreSupprimer@ pathcath : ce tableau représente pourtant la gaîté mais inséparable de la mort!Ce contraste est fascinant!
RépondreSupprimermerci cériat, au prochain jeu d'écriture!
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