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dimanche 24 mai 2020

Balzac : Maître Cornélius





La nouvelle Maître Cornélius de Balzac fait partie des études philosophiques de La Comédie humaine.

Le récit se déroule sous le règne de Louis XI. La fille adultérine de Louis XI est mariée à un affreux vieillard, jaloux et cruel, le comte de Saint Vallier. Elle aime en secret le jeune Georges d’Estouville. Celui-ci s’engage comme apprenti dans la maison de Maître Cornélius, argentier du roi, dont la maison jouxte celle des Saint Vallier. En passant par la cheminée, le jeune homme fougueux parvient à rejoindre sa bien-aimée. Mais la nuit même, un vol se produit et Georges accusé par Cornélius est condamné à mort. Ce n’est pas la première fois que de tels vols se produisent et tous les jeunes gens engagés par maître Cornélius ont été tour à tour accusés et pendus. Quel mystère plane sur cette demeure et son mystérieux propriétaire?

J’ai été un peu étonnée par ce texte dans lequel Balzac ne semble pas trop de quel côté se diriger.
Roman d’amour ? Le jeune noble, Georges d’Estouville, est prêt à mourir pour gagner l’amour de sa belle, Marie de Saint Vallier. Mais le récit de cet amour tourne court, et nous ne savons ce qu’il advient du jeune homme à la fin ?
Roman historique ? Il dresse un portrait un peu convenu mais pourtant réussi de Louis XI en roi intelligent, pervers, retors, et cupide. Mais le roi reste un personnage secondaire.
La nouvelle pourrait surtout présenter une dimension fantastique car le personnage de maître Cornélius et celui de sa soeur sont auréolés de mystère et de noirceur. Sorcière, la soeur et diabolique, maître Cornelius. Notons qu’il porte le nom d’un personnage des Contes d’Hoffmann. Cet homme avare, usurier machiavélique et trésorier du roi, fin politique, est responsable de la mort de six de ses apprentis convaincus de vol dans un maison pratiquement murée sur elle-même ! Comment expliquer des faits aussi inexplicables ? Comment expliquer que tous ceux qui approchent maître Cornélius meurent sur le gibet ?  Mais Balzac coupe court à la veine fantastique en donnant une explication des plus réalistes et des plus terre à terre.  Le mystère ne fait pas long feu ! et c’est dommage !
Comme d’habitude les personnages de Balzac donnent lieu à des portraits hauts en couleur mais le récit est décevant.


LC initiée par Maggie
  
 avec Miriam 

11 commentaires:

  1. Merci pour le billet ! J'ai beaucoup aimé cette nouvelle même si c'est peu développé...

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  2. une de celles qui me reste à lire

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  3. Oui il hésite entre le roman médiéval, fantastique et le ton goguenard (plus troubadour en référence à la peinture troubadour, je dirais). C'est un peu bancal, mais j'en ai un souvenir plutôt agréable.

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  4. C'est cette hésitation qui m'a gênée; de plus, c'est que les deux premières pistes tournent court et la troisième se conclut de la manière la plus banale qui soit !

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  5. Peu à peu, depuis 2 mois, je lis ou relis des nouvelles de Balzac..pas encore arrivée à celle-ci, et tu ne m'en donnes pas trop envie, mais je reviendrai te dire.

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  6. je ne serai pas à l'heure au rendez-vous je l'ai commencé hier soir et je croyais le terminer aujourd'hui mais il faisait beau et je me suis déconfinée au bois de Boulogne

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  7. je n'ai pas continué dans les classiques, il faudrait!

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  8. https://netsdevoyages.car.blog/2020/05/26/maitre-cornelius-balzac/

    voici le lien vers mon article en retard

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  9. Je n'ai pas lu et finalement je ne pense pas le faire, merci :-) (Goran : https://deslivresetdesfilms.com)

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