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dimanche 5 juin 2016

Edvard Munch : Oslo Munchmuseet, une déception!/ Oslo National Galleriet/ Bergen Kunstmuseum

Norvège Bergen musée des beaux-arts Kode 3  Edvard Munch Jeune femme assise 1892 (musée de Bergen)
Edvard Munch Jeune femme assise 1892 (musée de Bergen)

 Munchmuseet

Je me faisais une joie d’aller visiter le musée Edvard Munch d’Oslo, le plus riche concernant l’artiste puisque celui-ci a donné ses collections à la ville qui a construit ce musée pour leur servir d’écrin: 1100 toiles, 4500 dessins et 18 000 oeuvres graphiques! 

Le musée présentait, en ce début mai 2016, une exposition mettant en relation Mapplethorne et Munch. Je n’aime pas Mapplethorne, ce photographe que je trouve, froid, nombriliste pour ne pas dire narcissique. Il se met en scène devant l’objectif et explore la sexualité. Mais peu importe! C’est Munch qui m’intéresse!

Quelle déception en arrivant au musée d’apprendre qu’il n’y a pas d’exposition permanente des tableaux de Munch. Je me suis donc retrouvée dans des salles qui mettaient beaucoup plus en valeur Mapplethorne que Munch, du moins c’est l’impression que j’ai eue, perdue dans l’avalanche de photographies de l’invité plus abondantes que les tableaux du peintre. Et comme l’univers du photographe est limité à un thème, les oeuvres de Munch l’étaient aussi. Impossible de découvrir la richesse du peintre norvégien qui peint, certes la sexualité, mais aussi l’angoisse existentielle, la difficulté de vivre, la maladie, la mort, les rapports familiaux. Impossible de voir aussi l’évolution de l’artiste d’un style à l’autre, l’évolution de la couleur qui, chez lui, est si particulière, si riche, signifiante et symbolique. C’est pourtant ce que l’on attend d’un musée Munch! C’est comme si au musée Picasso à Paris, vous ne pouviez voir ses oeuvres qu’en nombre limité et ceci au profit d’un autre artiste. Une expérience très frustrante.

Bien sûr, un musée, pour être vivant doit se renouveler et je comprends bien la nécessité des évènements temporaires. Mais que l’on ne puisse voir d'autres oeuvres, du moins une partie, indépendamment,  quand on vient de si loin pour les admirer, c’est tout de même dommage. En fait, il faut le savoir, si vous visitez le musée Munch, tout dépendra donc, pour le découvrir avec plaisir et dans toute sa richesse, de l’artiste qui lui est associé et de vos goûts. Ah! si j'avais pu voir l'expo précédente Van Gogh-Munch! Le prochain invité sera Jasper Johns.

J'ai fini par comprendre qu'en fait, si vous voulez voir une exposition permanente des oeuvres de Munch, il fallait aller au musée des Beaux-Arts d’Oslo, la Nationalgalleriett et, de même, au  Kunstmuseum de Bergen.

Heureusement, aussi, j’avais vu des très belles oeuvres de lui à Stockholm à la Thielska Galleriet Ici

                                      Edvard Munch à la National Galleriet

Munch : La danse de la vie

Edvard Munch (1863-1944) est considéré comme le plus grand peintre de l’Europe du Nord.  Il fut l’élève de grands artistes norvégiens comme Christian Krogh et Frits Thaulow. Il a participé à l’aventure de l’art  au tournant du XIX siècle et du XX siècle, sensible à différents courants artistiques lors de ses nombreux voyages à l’étranger. A Paris, en particulier, il rencontre les impressionnistes et post-impressionnistes comme Manet, Van Gogh, Gauguin, Toulouse-Lautrec, Degas, Caillebotte. En Allemagne, il se tourne vers le symbolisme et sa peinture annonce l'expressionnisme. Il s’essaie aussi à différentes techniques comme l’eau forte, l’estampe, la lithographie, la gravure sur bois. L'art photographique a lui aussi transformé son oeuvre.
Son enfance est marquée par les décès de sa mère morte de la tuberculose alors qu’il a cinq ans et de sa soeur aînée emportée par cette maladie en 1977. Son père meurt en 1889 et son frère Andreas en 1895. Il est lui-même de santé fragile et présente des troubles mentaux. Il écrit : "J'ai reçu en héritage deux des plus terribles ennemis de l'humanité - la tuberculose et la maladie mentale - la maladie, la folie et la mort étaient les anges noirs qui se sont penchés sur mon berceau." On comprend alors qu'il soit hanté par les thèmes de la maladie et de la mort qui sont récurrents dans son oeuvre et qu'il soit en proie à une angoisse existentielle qui s'exprime dans toute son oeuvre.

Munch : L'enfant malade (détail)
Ce tableau, il le peint de mémoire en souvenir de sa soeur Sophie morte de la tuberculose. Il avait quatorze ans.  Il rappelle celui de Christian Krogh, lui aussi extrêmement émouvant. Exposé en 1886, il déclenche un scandale car il est considéré comme inachevé avec les stries qui raient le tableau comme si l'artiste avait passé sa rage sur la toile. Munch reprendra six fois ce tableau, jusqu'en 1932 : " certains me reprochent d’en avoir peint des quantités – Mais je dis : quand je suis tellement habité par cette image – et – n’est-ce pas aussi valable que de peindre des centaines de pommes ou de violons sur une table ? " Colère devant la mort, obsession qui le quitte rarement et qui trouve son apogée dans le Cri.
 
Le cri
Il existe cinq versions du Cri qui est considéré comme l'oeuvre majeure du peintre. Le paysage à l'arrière représente le fjord d'Oslo vu de Ekeberg. Evidemment ce n'est pas le réalisme du paysage qu'a cherché à rendre Munch mais l'angoisse qui étreint l'homme en proie à la déréliction. Les couleurs en particulier le rouge du ciel et ses vagues sinueuses, les tourbillons de l'eau semblables à un grand maelstrom  (on peut y voir des similitudes avec la peinture de Van Gogh), tout paraît animé d'une malveillance envers l'être humain et d'un mouvement formidable qui semble vouloir l'aspirer et l'emporter bien loin. L'homme qui porte les mains à son visage dans un geste de désespoir présente sur lui les stigmates de la mort.
Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d'un coup le ciel devint rouge sang je m'arrêtai, fatigué, et m'appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville — mes amis continuèrent, et j'y restai, tremblant d'anxiété — je sentais un cri infini qui se passait à travers l'univers et qui déchirait la nature. »

Mélancolie ( musée des beaux-Arts Oslo)
Mélancolie est considéré comme le premier tableau symboliste de Munch, faisant du peintre un précurseur de l'expressionnisme. Les couleurs cessent d'être réalistes et l'artiste ne cherche plus à reproduire ce qu'il voit mais un état d'âme.

Madone

et Kunstmuseet de Bergen : Kode 3

Bergen : musée des Beaux-Arts  Edvard Munch : Inger à la plage
Edvard Munch : Inger à la plage (1889)


L'exposition Munch du musée des beaux-Arts de Bergen est somptueuse. Les premières toiles montrent l'influence de l'impressionnisme dans l'oeuvre d' Edvard Munch. Inger est la plus jeune soeur du peintre Edvard Munch. Elle a quatorze ans. Certes, Inger est seule, rêveuse, peut-être mélancolique, mais ces portraits d'elle en robe blanche, en repos, dans un cadre paisible contrastent avec l'ensemble de l'oeuvre du peintre. J'y vois, un moment de détente à Åsgårdstrand où l'artiste  a loué, pendant l'été 1889, unlogement de vacances et où il semble baisser la garde. Plus tard il y achètera une maison.
Edvard Munch Inger au coucher de soleil (1888) musée des beaus-arts de Bergen
Edvard Munch Inger au coucher de soleil (1888)

Norvège musées des beaux-Arts de bergen Edvard Munch Matin (1884)
Edvard Munch Matin (1884)

Kunsmuseet de bergen Kode 3 Edvard Munch : femme se coiffant 1892
Femme se coiffant (détail)


Salle Edvard Munch : Kunstmuseet de Bergen Kode 3
Salle Munch : Kunstmuseet de Bergen
Les salles suivantes montrent un changement dans la manière de peindre de Munch. On y retrouve Mélancolie, une autre version de la peinture déjà découverte à Oslo, une des toiles peintes par l'artiste qui s'inspire du désespoir amoureux de son ami Jappe Nilssen. Munch, lui-même, a eu une vie amoureuse agitée et il considère l'amour comme un tourment qui apporte la douleur, celle de la jalousie, de la séparation. La femme représente des pôles contraires, attirance et peur, Eros et Thanatos. Les couleurs ne sont pas naturelles, les formes sont stylisées et les courbes des rochers et de la plage semblent rendre compte du tourment de l'âme. Le peintre peint par aplats entourés de lignes sombres comme Gauguin qu'il avait rencontré à Paris et qui exerça aussi sur lui une grande influence.

Musée des Beaux-arts de bergen Edvard Munch : Mélancolie  détail (1894_1896)
Edvard Munch : Mélancolie détail  (1894_1896)
Edvard Munch, fidèle à son habitude, a peint toute une série de femmes ou de jeunes filles sur le pont ou sur la jetée. (voir ci-dessous Femmes sur le pont et Filles sur le pont)  A priori, la beauté des jeunes filles, les couleurs éclatantes des robes qui empruntent au nabisme, paraissent optimistes voire gaies. Mais les lignes de fuite, raides et vertigineuses, l'invraisemblance des couleurs, les traits courbes du pinceau, la noirceur de l'eau que contemplent les fillettes, peuvent jeter un trouble sur leur avenir et réfutent l'optimisme en créant une sensation de malaise; mêmes caractéristiques très nettes dans La danse de la vie (voir ci-dessus) avec la symbolique des couleurs blanche, rouge et noire et le reflet de la lune sur la mer semblable à un i comme un cri aigu et sinistre.. A noter les mains cadavériques de la femme en noir qui représente la vieillesse. On voit combien Munch est en avance sur son temps puisqu'il annonce l'expressionnisme qui n'apparaîtra réellement que vers les années 1905 en Allemagne.
Edvard Munch Femmes sur le pont (1902_1903) Bergen
Femmes sur le pont (1902_1903) Bergen
Filles sur le pont
Les  visages des personnages dans les deux tableaux ci-dessous Au chevet de la morte (1895) et Soirée sur l'avenue Karl Johan (1892) sont, comme dans le Cri, ceux de morts vivants. Des crânes aux orbites creuses regardent fixement devant eux, et, certains d'entre eux, de couleur verte, portent déjà les marques de la décomposition des chairs sur eux. Rappel de la mort imminent qui nous guette tous, au chevet d'une morte comme dans les rues d'une grande ville.

Bergen Musée des Beaux-Arts Bergen kunstmuseum Edvard Munch  : Au chevet de la morte (1895)
Edvard Munch  : Au chevet de la morte (1895)

 Musée des beaux-Arts de Bergen Edvard Munch; soirée sur l'avenue karl Johan 1892
Soirée sur l'avenue Karl Johan (1892)


Bergen musée des Beaux-Arts Munch paysage d'hiver de Thüringen 1906
Munch paysage d'hiver de Thüringen 1906


samedi 4 juin 2016

Emile Zola : La bête humaine


La bête humaine d'Emile Zola est le dix-septième roman de la série des Rougon-Marcquart et étudie à travers le personnage de Jacques Lantier le milieu du chemin de fer et les lois de l'hérédité.

Jacques Lantier et Lison : film de Renoir

En effet, Jacques Lantier est le deuxième des trois enfants de Gervaise Macquart et d'Auguste Lantier  :  Claude, peintre  qui sera le héros de L'oeuvre, quatorzième volume de la série; et Etienne lantier, le jeune mineur de Germinal, en  treizième  position. Tous sont marqués par l'alcoolisme de leurs ancêtres et régissent à cette lourde hérédité de manière différente.
Jacques lui, est une bête humaine, un monstre que l'acte d'amour physique pousse au crime. Pour résister à son besoin de tuer,  il refuse de céder à son désir pour sa cousine Flore, sachant qu'elle serait en danger.  Il devient pourtant l'amant de Séverine Roubaud qui trompe son mari avec lui et se croit guéri parce qu'il n'éprouve pas de pulsions meurtrières à son égard. Mais l'avenir lui donnera tort.

Comme d'habitude avec Zola, le récit est extrêmement documenté et le lecteur apprend beaucoup dans ce livre sur le travail des employés du chemin de fer, en particulier des roulants; Jacques Lantier est  mécano à bord de sa locomotive, Lison, qu'il aime d'amour.

Lantier et Séverine film de Renoir
Le roman présente aussi une dimension de roman policier car un crime dont Lantier a été le témoin a eu lieu dans le train. C'est un véritable roman noir qui compte pas moins de deux meurtres, de deux suicides, des viols, des morts violentes et qui joue sur la fatalité liée à l'hérédité.
 Il prend aussi, comme dans beaucoup de roman de Zola, une dimension symbolique et fantastique. Ainsi le dénouement qui offre la vision de cette locomotive sans conducteur, qui s'emballe, transportant dans une course démente des soldats ("chair à canon") que l'on envoie se battre sur le Rhin. La guerre entre la France et la Prusse vient d'être déclarée.





Et oui, vous avez trouvé la réponse facile ce samedi grâce à ce bon vieux Zola : Aifelle, Dasola, Eeguab, Keisha, Miriam, Sybilline, Valentyne... 

merci à tous!

Le roman : La bête humaine de Zola 
Le film : La bête humaine Jean Renoir




Un livre/un film : Enigme du samedi



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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme sera donné le Dimanche.

 La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi du mois de Juin le 18 :

Enigme 128

Ce roman qui appartient à une longue série, oeuvre monumentale d’un de nos grands écrivains, est paru à la fin du XIX siècle. IL offre un tableau des moeurs de son temps tout en étudiant les lois de l’hérédité. Avec cela, je crois que je vous ai bien mis sur la voie!


Il n’y avait plus de sifflet, à l’approche des signaux, au passage des gares. C’était le galop tout droit, la bête qui fonçait tête basse et muette, parmi les obstacles. Elle roulait, roulait sans fin, comme affolée de plus en plus par le bruit strident de son haleine.
À Rouen, on devait prendre de l’eau; et l’épouvante glaça la gare, lorsqu’elle vit passer, dans un vertige de fumée et de flamme, ce train fou, cette machine sans mécanicien ni chauffeur, ces wagons à bestiaux emplis de troupiers qui hurlaient des refrains patriotiques. Ils allaient à la guerre, c’était pour être plus vite là-bas, sur les bords du Rhin.

Qu’importaient les victimes que la machine écrasait en chemin! N’allait-elle pas quand même à l’avenir, insoucieuse du sang répandu? Sans conducteur, au milieu des ténèbres, en bête aveugle et sourde qu’on aurait lâchée parmi la mort, elle roulait, elle roulait, chargée de cette chair à canon, de ces soldats, déjà hébétés de fatigue, et ivres, qui chantaient.


jeudi 2 juin 2016

Oslo : le parc Vigeland et le parc botanique

Parc Vigeland; fontaine

Le parc Vigeland

Près de l'endroit ou je logeais, le parc Frogner ou Vigeland est une des attractions de la cité d'Oslo parce qu'il est à la fois un grand espace vert où tous les norvégiens prennent le soleil sur les pelouses et aussi un musée de sculptures en plein air. 


Le sculpteur norvégien Gustav Vigeland  (1875_1948) a dessiné le parc et l'a peuplé de ces statues en pierre et en bronze (200 au total) sur le thème de la destinée de l'homme, de l'enfance à l'âge adulte. Le bébé en colère, ci-dessous est devenu l'emblème de la ville. Vigeland a pris son propre fils pour modèle. Je ne peux pas dire que j'ai aimé cette statuaire, trop monumentale, trop massive à mon goût mais l'ensemble n'est pas banal et le point culminant du parc avec le monolithe sculpté de corps entrelacés cherchant à s'élever au sommet dans un combat pour la vie, entouré de groupes de statues colossales, est impressionnant.

l'enfant en colère de Vigeland emblême d'Oslo
Bébé en colère de Vigeland
Parc Frogner créé par Gustav Vigeland
Oslo Parc Vigeland : grilles en fer forgé
Parc Vigeland : grilles en fer forgé
Oslo Parc Frogner  Monolithe de pierre sculpté par Vigeland
Monolithe de pierre sculpté par Vigeland
Oslo parc Frogner Gustav Vigeland ; statues illustrant les relations humaines
Gustav Vigeland ; statues illustrant les relations humaines
Norvège oslo parc Frogner Gustav Vigeland ; statues illustrant les relations humaines
Gustav Vigeland ; statues illustrant les relations humaines

Le parc botanique et les serres


Le parc botanique, dans le quartier Gronland, est l'une des plus agréables visites que l'on peut faire à Oslo si l'on a des enfants. Je pense qu'il doit atteindre le summum de sa beauté fin mai et Juin. Nous sommes début mai. Les fleurs commencent à pousser, le soleil brille et l'ombrage des grands arbres verts est très agréable pour pique niquer et se reposer. Nous visitons les serres, le musée histoire naturelle ou zoologique que ma petite fille a adoré. Le musée Munch (qui nous a beaucoup déçus mais j'en parlerai plus tard) est tout près, si bien que l'on peut grouper la visite.

Oslo le parc bontaisue et les serres de plantes  tropicales
Le parc botanique d'Oslo
Le parc botanique : plantes de montagne
Début mai : pas encore très fleuri mais  pourtant...
Le parc botanique d'Oslo : début mai
Le parc botanique d'Oslo : début mai




parc botanique : serre
Norvège Oslo : parc botanique serre de plantes tropicales
Oslo : parc botanique serre de plantes tropicales
Oslo : parc botanique serre de plantes tropicales

Le musée zoologique dans le parc botanique

Musée d'Histoire naturelle
 Les musées paléontologique et géologique sont fermés. C'est donc au musée zoologique que nous amenons Léonie. On y voit la faune norvégienne replacée dans des tableaux évoquant son milieu naturel : ours, rennes, loups, lynx, oiseaux naturalisés... Les adultes trouveront les scènes un peu kitch mais Léonie est fascinée. C'est ce qu'elle a préféré de tous les musées d'Oslo!









mercredi 1 juin 2016

Oslo : quelques images...

Akershus Forteresse

La première semaine de mon séjour en Norvège a été consacrée à Oslo. Ayant visité l'année dernière la capitale de la Suède, je n'ai pu m'empêcher faire la comparaison. Si j'ai préféré Stockholm, j'ai trouvé bien des charmes à Oslo.

La forteresse de Akershus a été édifiée par le roi Haakon V (1299_1319) qui fit de Oslo sa capitale, très concurrencée par Bergen. A la fin du XIV siècle, la Norvège fut annexée par le Danemark. En 1624,  le roi danois Christian IV décida de faire reconstruire une ville neuve sur l'ancienne ravagée par un incendie et remania considérablement l'aspect de la forteresse. Oslo prit, en son honneur, le nom de Christiana ou Kristiana. La ville se développa au XIX siècle  sous l'effet de la révolution industrielle. En 1925, après l'indépendance de la Norvège en 1905, la ville reprit son nom premier de Oslo ou Aslo, la terre des Ases, les dieux vikings.


Le palais royal
Ce qu'il y a de plus agréable dans le Palais Royal, c'est son parc ouvert au public. Nous l'avons traversé quotidiennement, notre appartement étant situé juste derrière, dans le quartier résidentiel de Briskeby. En cette saison, début du mois de Mai, les jonquilles, les pensées et les narcisses sont fleuries, les lilas en attente d'éclosion. Le matin le jardin est assez désert, mais l'après midi il est envahi, non par des touristes car ils ne sont pas très nombreux, mais par les Osloburgers,  (c'est le nom que se donnent les habitants) qui envahissent les pelouses, en maillot de bain, torse nu, pour profiter d'un soleil radieux et d'autant plus précieux que la semaine précédant notre arrivée, il neigeait! Pendant les vingt et un jours qu'a duré notre séjour en Norvège, il ne pleuvra que deux jours, à Bergen, et encore légèrement.

Parc du palais royal

Parc du palais royal

Parc du palais royal : Camilla Collett
Dans le parc nous croisons la statue de Camilla Collett, soeur du grand écrivain Henrik Wagerland, amoureuse du rival littéraire de celui-ci, le poète Johan Welhaven, écrivaine féministe du XIX siècle que je lirai peut-être si je la trouve en traduction.

Karl Johans Gate

La Karl Johan Gate est une des rues les plus animées. Elle est très longue et relie le palais royal à la gare. A gauche, sur cette image, l'université et, plus loin, le musée des Beaux-Arts (Nasjonal Galleriet) et le musée Historique.
A droite, les jardins de l'université (Studenterlunden), autour du théâtre national, place vivante de la cité que l'on peut visiter à pied, le centre étant assez réduit.

Karl Johans Gate

(Studenterlunden)

Théâtre National
Théâtre National : statue de Ludvig Helberg (1684_1724)
Né à Bergen, ayant vécu longtemps à Copenhague où il est mort, Ludvig Helberg est l'un des grands écrivains norvégiens ou danois (il est revendiqué par l'un ou par l'autre des deux pays), le créateur d'une langue classique. j'ai vu qu'il était appelé : Le Molière de la littérature norvégienne.


Fontaine du jardin des Etudiants

Fontaine du jardin des Etudiants

Toilettes publiques : Liberté, Egalité, Fraternité
Il est beau ce Studenterlunden mais voici maintenant une image sur laquelle je me suis beaucoup interrogée. Que veut-elle dire? Certes le bleu, blanc, rouge, sont les couleurs du drapeau national de la France mais aussi de la Norvège. La devise, elle, est bien française. Liberté, égalité, Fraternité. Comme je ne pense pas que ces termes soient considérés par les Norvégiens comme à jeter aux toilettes, je dois supposer que c'est la France qui est à y mettre? La France? Ou ce qu'elle a fait de la devise? Qu'en pensez-vous?