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mercredi 4 avril 2012

Les impressionnistes américains (1) au Metropolitan Museum de New York



 Mary Cassatt (MET)

 Quelques photographies de tableaux de Mary Cassat prises au Metropolitan Museum
Mary Cassatt est née en 1844 en Pensylvannie. En 1861 elle fait un premier voyage en Europe. Elle commence ses études artistiques à Philadelphie mais elle part à Paris pour étudier la peinture. Elle fera des allers-retours tout sa vie entre les Etats-Unis et l"Europe. En 1877, elle rejoint le mouvement impressionniste. Elle devient un peintre célèbre et gagne sa vie en faisant des portraits des riches familles. Une première exposition à New York en 1892 consacre sa renommée.
Une grande rétrospective de ses oeuvres a été organisée à New York en 1923. Elle meurt en 1926.


Mary Cassatt : Jeune mère cousant (Met)

Mary Cassatt : Dame crochetant dans le jardin de Marly (détail)

 Mary Cassatt :  Mère et Enfant (MET)

Mary Cassatt : la tasse de thé (détail)

Mary Cassatt : dame prenant le thé (détail)


lundi 2 avril 2012

New York, New York : Le retour avec Paul Auster



 vue de l'Empire State Building


Me voici de retour de New York! Merci à tous ceux qui sont venus voir mon blog pendant cette période et à tous ceux qui m'ont laissé des commentaires. Vos visites me font un grand plaisir.

 New York, Manhattan, plus exactement - on a beau le savoir, seule l'expérience permet vraiment de s'en rendre vraiment compte- est une ville impressionnante par sa taille, par l'espace qu'elle occupe horizontalement et verticalement, impressionnante par sa richesse architecturale et muséale, par la densité de population, l'intensité de la circulation et du bruit. Marcher dans les rues, c'est avoir l'impression de se déplacer entre de hautes falaises, c'est être pris dans un tourbillon de mouvements, enveloppé d'une rumeur incessante. Tout est à une autre échelle, tout est démesuré, tout est exacerbé. Seul îlot de paix relative, l'immense Central Park. Je suis heureuse d'avoir visité ces lieux mythiques déjà tant de fois imaginés à travers mes lectures ou aperçus dans des films. Mais je savoure aussi le fait de me retrouver dans mon "village" d'Avignon ( qui a la taille d'un quartier de New York?) si calme, si beau lui aussi, et à échelle humaine :  Plus mon petit Liré que le Mont Palatin...  Un hâvre où l'on peut être soi-même, à l'opposé de ce que ressent le personnage de Paul Auster.


New York est un espace inépuisable, un labyrinthe de pas infinis, et, aussi loin qu'il allât et quelle que fût la connaissance qu'il eût de ses quartiers et de ses rues, elle lui donnait toujours l'impression qu'il était perdu. Perdu non seulement dans la cité mais tout autant en lui-même. Chaque fois qu'il sortait marcher il avait l'impression de se quitter lui-même, et, en s'abandonnant au mouvement des rues, en se réduisant à n'être qu'un oeil qui voit, il pouvait échapper à l'obligation de penser, ce qui, plus que tout autre chose lui apportait une part de paix, un vide intérieur salutaire. Autour de lui, devant lui, hors de lui, il y avait le monde qui changeait à une vitesse telle que Quinn était dans l'impossibilité de s'attarder bien longtemps sur quoi que ce soit. Le mouvement est à l'essence des choses, l'acte de placer un pied devant l'autre et de se permettre de suivre la dérive de son propre corps. En errant sans but, il rendait tous les liens égaux, et il ne lui importait plus d'être ici ou là. Ses promenades les plus réussies étaient celles où il pouvait sentir qu'il n'était nulle part. 
                                    
Paul Auster La cité de verre


New York : vue de l'Empire State Building


Promenade en bateau : La statue de la Liberté

Le pont de Brooklyn : Dowtown



Dowtown : centre financier




Manhattan : Gratte-ciel


Central Park

Parc botanique de Brooklyn : jardin japonais

New York : Xavier Mauméjean : Lilliputia dans Cosney Island


Le minotaure de Picasso

Je republie pendant mon séjour aux Etats-Unis ce roman de Xavier Mauméjean, écrivain français, qui se passe à Cosney Island à New York.
A l'époque quand je l'ai lu, le roman Liliputia m'avait laissé assez perplexe tellement il était riche, avec un sujet original et passionnant, mais enchevêtrée, un fouillis de mots, d'idées, d'images, de personnages, d'univers, de mythes, de sens. Un roman comme une forêt touffue, inextricable, où je sentais  que, tout en ayant un pied dans la réalité, j'avais l'autre dans la fiction. Seulement, voilà, est-ce le réel qui est irréel ou l'irréel qui est le réel? Vous me suivez?

De quoi s'agit-il? Xavier Mauméjean part d'un réalité : l'existence en Amérique au début du XXème siècle sur Cosney Island d'un parc d'attraction d'un type très particulier : Lilliputia, créé sur le modèle de la ville médiévale de Nuremberg afin d'accueillir quelque trois cents nains venus de toute l'Europe pour habiter dans cette cité où tout est à échelle réduite, maisons, meubles, voitures, routes... Des "nains"? C'est à dire des petites personnes, des "perfect" ou "midget", selon les termes anglais, qui n'ont aucune anomalie physique si ce n'est leur taille miniature.

Un Eden, cet univers où tout est fait pour eux, où ils sont "libres" d'avoir leur parlement, leurs élus, où ils ont un métier assuré selon leurs compétences et leurs dispositions? Des philanthropes alors? les deux gestionnaires de ce parc d'attraction, le sénateur Reynolds et Gumpertz assistés par le préfet Mac Murdo? Un Dieu, le créateur du parc, ce Sébastian Thorne dont tout le monde parle à voix basse  et qui a acquis un pouvoir étonnant depuis sa mort?

Elcana, le jeune, beau (et petit) héros de ce récit, en fuite après sa révolte contre les cruels et tout puissants hobereaux d'un pays de l'Europe de l'Est, va vite déchanter. Le monde des "petits" est calqué sur celui des "grands" , avec ses inégalités sociales, ses quartiers riches et ses bas-fonds, ses notables incompétents et égoïstes, sa pègre où triomphe la force du tout puissant Fatty. Il y a les victimes aussi, balayés par les égoïsmes et les injustices : Mili et son mari Karel à qui les Lunarques (habitants d'un parc d'attraction voisin) enlèvent leur nouveau-né, Adamor, le sculpteur, innocent sacrifié à la vindicte populaire..  Et puis les profiteurs, les "collabos" en quelque sorte, ceux qui sont prêts à toutes les compromissions pour en tirer profit comme Lilian, la meneuse de revue. Mais contrebalançant cette figure négative, il y  aussi Frances, l'institutrice courageuse et lucide dont Elcana est amoureux.

Et puis arrive le jour de l'ouverture du parc, le jour où les petites personnes sont donnés en pâture aux Grands avides de sensations, curieux, fureteurs, sournois, l'insulte à la bouche, railleurs, humanité brutale qui s'infiltre dans la vie et l'intimité des lilliputiens livrés à ces milliers de spectateurs venus ici comme au zoo. Et ces visiteurs, bien sûr, acquittant des droits d'entrée, assurent la fortune des "généreux" philanthropes, et favorisent le triomphe d'un capitalisme déshumanisé et violent. Dans ce show,  Elcana  devenu pompier assure, avec son équipe, l'extinction des feux programmés par Flint Beltaine, le pompier-pyromancien, pour amuser les spectateurs. Des feux provoqués pour le plaisir des uns mais qui n'en sont pas moins dangereux et mortels pour ceux qui les éteignent. Mais le pire ne surviendra qu'avec "l'obligation" d'être heureux...

Alors Elcana tel Prométhée ravissant le feu pour le donner aux hommes, va se révolter contre Thorne (Zeus) avec l'aide des Freaks, monstres abandonnés d'une autre attraction tombée en désuétude, le Steeple-Chase. C'est le début d'une guerre terrible, d'une violence inouïe, où devant les murailles d'une Troie en proie aux flammes, Elcana, héros de la démesure, tour à tour appelé "le roi de Minos" ou  "le porteur de lumière",  ange ou  démon,  figure double de Prométhée et de Lucifer, mène le combat avec l'aide de ses guerriers issus de toutes les mythologies, chrétienne ou païenne : Titans de la Grèce antique (Travis) géants nordiques maniant la hache, sous les ordres de leur chef Mongo, minautore aux pieds cornus..  Ils affrontent la haine des trois soeurs gardiennes, les Parques ou Cerbère à trois têtes, et de tous leurs ennemis ligués contre eux...  extraordinaire transposition dans la fiction et le mythe d'une réalité historique.  C'est là que l'on ne sait plus trop où l'on en est.

Et je m'arrête car vous allez me dire que je suis en train de tout dévoiler alors qu'en vérité je ne vous ai pas dit le quart du quart du quart du roman! (Ca fait combien? )

Ce qui m'a passionnée dans Lilliputia c'est la réflexion sur la normalité et l'anormalité car l'on est bien vite convaincu que la monstruosité n'est pas là où on l'attend. En effet, qui sont les monstres, des lilliputiens ou des organisateurs de ces parcs d'attractions, préfiguration des camps de concentration? Qui sont les plus éloignés de l'humain, les spectateurs se moquant de la difformité physique, des souffrances morales ou leurs victimes? Je me suis intéressée aussi à l'installation des personnages dans la ville de lilliputiens, à la correspondance qui s'établissait entre notre monde et le leur. Le refus du manichéisme de la part de l'auteur donne un sens plus profond encore au roman car au-delà des différences, c'est de la nature humaine qu'il s'agit et, dans le bien comme dans le mal, les hommes quelles que soient leur taille, leur forme, leur particularité, se ressemblent tous.

Pourtant, même si  je suis admirative de l'imagination inépuisable de l'auteur, je crois que j'ai failli succomber en cours de lecture et rendre les armes, surtout dans la troisième partie, face  à l'excès de tout : excès dans les références mythologiques, dans la violence, dans les descriptions, dans l'écriture qui appuie, creuse volontairement et puissamment, laboure.

Finalement l'admiration pour la culture, la richesse, le foisonnement, la puissance de l'imagination domine-t-elle? Ou bien  la lassitude engendrée par la démesure, l'abondance (tout ceci voulu et assumé par l'auteur) l'emporte-t-elle? Ce que je peux dire, c'est que c'est un livre qui marque et qui aborde un sujet étonnant et qui ne laisse pas indifférent.

Billet republié de mon ancien blog 

vendredi 30 mars 2012

Pour un bon anniversaire ...



Pierre-Auguste Renoir

Pour les deux ans de Léonie, ma  petite fille, le 30 Mars 2010, des images de petites filles avec des robes de princesse et trois poèmes qui disent si bien le bonheur et l'enfance.

Bon anniversaire  La Minuscule!


Petite fille au fauteuil bleu

Mary Cassat


J'entends un rire
Il luit comme l'eau d'un torrent
Un coeur bat au-dedans
Qui nie l'ombre et la mort
J'entends des mots d'amour
changer le coeur du temps

                               Paul Eluard


Petites filles à la plage

 Mary Cassatt


Tu joueras dans mon coeur
C'est pour cela
que je suis sur la terre

                    Tagore



Petite fille au cerceau


Renoir


Tu me plais
Tu es comme un pétale de pommier
tu as les cheveux neufs
tu sens la pluie fraîche
comme la brume de mes poèmes.

      Denise Jallais



Petite fille à la poupée

Picasso



  Maman et son bébé

Mary Cassatt





jeudi 29 mars 2012

Que disent-ils de la politique? Nicolas Machiavel, Les grands hommes...

 Nicolas Machiavel


Les grands hommes appellent honte le fait de perdre et non celui de tromper pour gagner.  


 En politique le choix est rarement entre le bien et le mal, mais entre le pire et le moindre mal.  

                                                                                                      Machiavel

Broadway : Mariage d'amour de Claude Baugée




Voici un poème de Claude Baugé  (notre Eeguab du blog blogart, la Comtesse) extrait du recueil : Le spectateur triste.

Mariage d'amour

Broadway éternel
Broadway des années folles
L'orchestre donne le la, tous en scène.
Artère étonnante, rêve de couleur
Au coeur de la "grande Pomme"

Bien loin de là, Hollywood scintille
Industrie de lumière, rideau surnaturel.
Hollywood une étoile est née,
Ville des princes

Quand les fées se sont rencontrées
Unissant la belle de la côte est
et la reine de la cité des anges
Musique et comédie, émotion et bonheur
a nos yeux éblouis
Ont couronné de fantaisie
Nos soirées de banlieue
Devenues "glamour" comme Vegas.

Bal des sirènes, piscines  "De luxe"
Merveille aquatique.
Le magicien sur l'arc-en-ciel,
Un homme de métal, un lion peureux
Nous invitent : entrons dans la danse
Et chantons sous la pluie.

Régal de strass, de paillettes
pirate d'opérette, sultan amoureux dans Bagdad chamarrée.
Plus encore l'âme ravie
Pour Gigi et Rose-Marie.

Amérique heureuse de Gershwin,
La "Haute société" de Cole Porter
Swinguant d'insouciance
Fait rimer Bing Crosby et mélodie.
Et les jambes de Cyd Charisse
Oniriques enflamment et l'esprit et les sens.

"Swanee river"
Vocalisent les ménestrels sur la" Delta Queen"
Le père des eaux est de la revue

Kyrielle de tableaux
Rhapsodie de bleu
Hommage au monde en harmonie.
Le frivole n'y est qu'apparence
Qui touche à la perfection.

mardi 27 mars 2012

New York, New York : Brassée d'images, Broadway


 Promenade dans Broadway
















dimanche 25 mars 2012

Walt Whitmann : Crossing Brooklyn Ferry

 Pont de Brooklyn  de Rudyard  Heaton source


Walt Whitman (1819-1892)

 Walt Whitman est un poète new yorkais né  à Long Island à New York en 1819 dans une famille modeste. Il déménage ensuite avec sa famille à Brooklyn où il entre comme apprenti dans une imprimerie tout en étant autodicdate.  Il vit quelque temps à New York au centre la cité où il travaille dans des imprimeries  avant de retourner à Long Island où il fonde un journal Long Islander et où il est instituteur. Pendant vingt ans il fera de nombreux déplacements entre Brooklyn et Manhattan qui lui a inspiré son poème  : Crossing Brooklyn ferry

 Walt Whitmann écrit ce long poème sur la traversée de Brooklyn à Manhattan en ferry bien avant la construction du pont de Brookyn. C'est le soir au moment du coucher de soleil et le bateau est bondé d'une foule d'hommes d'affaires, de femmes et d'enfants et d'ouvriers revenant du travail. Le flot incessant de la marée symbolise celui incessant des hommes, la continuité de la vie. Le voyage commence au début du coucher de soleil et finit dans l'obscurité.


Crossing Brookling Ferry (extrait)



1

Flood-tide below me! I watch you face to face;
Clouds of the west! sun there half an hour high! I see you also face to face.
  

Crowds of men and women attired in the usual costumes! how curious you are to me!
On the ferry-boats, the hundreds and hundreds that cross, returning home, are more curious to me than you suppose
And you that shall cross from shore to shore years hence, are more to me, and more in my meditations, than you might suppose.

 Marée montante sous mes pieds! je te vois face à face.
Nuages d'Ouest!  Soleil encore là pour une demi-heure encore
Je te vois aussi face à face.
Foules d'hommes et de femmes vêtus des costumes habituels! Que vous êtes étranges pour moi!
Sur le ferry,  des centaines et des centaines de passagers, retournant chez eux, sont plus curieux pour moi que ce que vous le supposez.
Et vous qui traverserez d'un rive à l'autre dans les années futures, vous comptez plus pour moi, et vous êtes plus dans mes médiations que vous ne pourriez le supposer.
  
 11

Flow on! Flow with the flood-tide, and ebb with the ebb-tide! 
Frolic on, crested and scallop bord-edged waves! 
Gorgeous clouds of the sun-set, drench with your splendor me, or the men and women generations after me! 
Cross from shore to shore, countless crowds of passengers!
Stand up, tall masts of Mannahatta! stand up, beautiful hills of Brooklyn! 

Throb, baffled and curious brain! Throb! throw out questions and answers! 

Suspend here and everywhere, eternal float of solution!

 

Gaze, loving and thirsting eyes, in the house or street or public assembly! 

Sound out, voices of young men!  loudly and musically call me by my nighest name!



En traversant à bord du ferry de Brooklyn (extrait : essai de traduction)

Coule Rivière! Laisse-toi porter par  la marée et remporter par le jusant
Ebattez-vous, Vagues dont la crête est tranchante et festonnée

 Somptueux nuages du couchant, baignez-moi de votre splendeur et faites de même pour les hommes et les femmes des générations suivantes
Traversez d'un rive à l'autre, innomblables foules des passagers
Dressez-vous hauts mâts de Manhattan! Debout, belles collines de Brooklyn
Bravo à Vous! Vous, fiers, amicaux, libres habitants de Manhattan
Palpite cerveau curieux et perplexe. Jette au loin questions  et réponses!
Suspend ici et n'importe où le flot éternelle solution qui flotte dans l'air.

 Regardez, yeux aimant et assoiffés,  dans la maison ou dans la rue ou l'assemblée publique! 

 






samedi 24 mars 2012

Un Livre/ Un film : énigme N° 27




Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le samedi, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film.

Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes :  Attention! Nous sommes à New York, Wens et moi, aussi c'est chez Sabbio que vous devez envoyer vos réponses et demain Dimanche c'est chez elle que vous irez voir le résultat pour le livre et chez Wens pour le film.. Merci à Sabbio pour son aide et à vous tous pour votre participation.

 Enigme n°27

 La nouvelle raconte l'histoire d'un phénomène naturel  ou fantastique, réel ou symbolique, qui s'abat sur une région et sème la terreur chez les habitants.


N.  écouta le bruit du bois qui se fendait, et se demandait combien de millions d’années d’expérience étaient accumulées dans ces petites cervelles, derrière ces becs pointus, ces yeux perçants, les dotant aujourd’hui d’un tel instinct pour détruire l’humanité avec toute l’adroite précision des machines.

vendredi 23 mars 2012

New York New York : Brassée d'images


New York Gratte-ciel dans la brume 23th Street

Premier jour à New York : Jeudi 22 Mars
découverte de notre quartier entre la 1st Avenue, dans la 23 th  street, et la Madison Avenue

23th Street : le matin dans la brume


Le Metropolitan Museum : Le MET

Comme nous avons décidé de visiter au moins deux fois le Metropolitan museum,  nous y allons  dès aujourd'hui pour découvrir la peinture européenne, en particulier, l'une des plus riches collections des impressionnistes français (photos autorisées) et l'exposition internationale de la collection des Stein autour de Matisse et Picasso(photos interdites!).

 Auguste Renoir

 Claude Monet : L'île aux fleurs sur Vétheuil (1880)


Claude Monet : Le parc Monceau (1876)


Claude Monet Falaise d'Etretat  : photo spécialement dédiée à Aifelle


Van Gogh


Edouard Vuillard (détail)


Van Dongen


Enfin promenade dans  Central Park et dans les rues de la ville le soir

Central Park : le réservoir de Jacqueline Kennedy Onassis

Central Park Le réservoir


Les cerisiers de Central Park

Jogging dans Central Park : il n'y pas que dans les films!

jeudi 22 mars 2012

Que disent-ils de la Politique ? Dom Hélder Camara, Quand je donne à manger aux pauvres...

  dom Hélder Cãmara, 
évêque brésilien


Quand je donne à manger aux pauvres, on me dit saint; quand je demande pourquoi les pauvres ont faim, on me dit communiste.
                
                                                  dom Hélder Cãmara, 
évêque brésilien


En cherchant un citation pour illustrer la rubrique  : Que disent-ils...? j'ai rencontré un très beau personnage, évêque brésilien, un  vrai chrétien qui vivait réellement en accord avec sa foi et ses principes.

Défenseur des droits de l'homme au Brésil et une des figures de la théologie de la libération en Amérique latine, il s'engage aux côtés des plus pauvres.
Marginalisé dans l'épiscopat brésilien (CNB) et opposant à la dictature des généraux (1964-1985), il  dénonce la situation de pauvreté du tiers-monde, les ventes d'armes à son pays, la guerre du Vietnam et la violence de la dictature brésilienne. Proche des mouvements non-violents et se référant à Gandhi et Martin Luther King, il met en place une pastorale dirigée vers le service des pauvres, qui s'appuie sur le mouvement Action Justice et Paix  et sur un séminaire populaire dans lequel il souhaite que les futurs prêtres soient aussi bien formés à l'action sociale qu'à la théologie.
Jean Paul II lui rend hommage lors de son voyage au Brésil en 1979 mais lui nomme, en 1985, un successeur, José Cardoso Sobrinho, qui se charge de faire table rase de toute son action pastorale libérationniste. Par contre, Dom Helder, a toujours démontré sa fidélité au Saint Siège.

extraits : Source Wikipedia ; pour lire l'article complet

mercredi 21 mars 2012

Toni Morrison : Tar baby




La quatrième de couverture  résume ainsi le roman de Toni Morrison : Tar Baby :
À la fin des années 70, dans l'Isle des Chevaliers aux Caraïbes, un milliardaire vit en bonne intelligence avec ses deux domestiques noirs et leur nièce, Jadine, une jeune mannequin épanouie et intégrée dans le monde des Blancs. L'arrivée d'un va-nu-pieds, Fils, incarnation d'un ange noir, bouleverse cet ordonnancement factice. Condamnée par le mensonge des apparences, Jadine va apprendre à renouer avec son héritage identitaire. À travers une histoire d'amour impossible, Toni Morrison dénonce une société oublieuse de ses racines et ouvre la voie à une mémoire collective qui comble autant qu'elle déchire.

Le résumé de la quatrième de couverture ne paraît s'intéresser qu'à une facette de l'intrigue et qu'au couple noir. Or les autres personnages du roman et le drame que l'on pressent et qui se joue entre eux me paraît important aussi. C'est pourquoi je présente ici le roman à ma manière :

Valérian Street, riche hommes d'affaires, a décidé de prendre sa retraite dans l'Isle des Chevaliers, dans les Caraïbes. Voilà qui ne convient pas à son épouse, Margaret, beaucoup plus jeune que lui, qui s'ennuie à en mourir dans ce lieu où il n'y a rien à faire loin de sa ville d'origine, Philadelphie. Entre les époux, ont lieu des joutes oratoires cruelles, où Valerian semble  abuser de son pouvoir et de la faiblesse de son épouse, une mésentente sournoise s'installe entre eux. Ce huis-clos entre le couple est orchestré par deux serviteurs noirs, Sydney et Ondine, qui sont au service du milliardaire depuis si longtemps qu'ils ont pris une incontestable autorité sur leur maître. Jadine, leur nièce à qui Street a généreusement payé des études, a échappé à sa condition sociale; elle partage la table des maîtres et l'amitié de Margaret. Mais pourquoi Ondine paraît-elle haïr Margaret? Pourquoi le fils des Street ne vient plus les voir depuis longtemps? Pourtant, Margaret est certaine que, cette année, il viendra partager leur repas de Noël.
C'est dans ce contexte tendu qu'un homme, noir, recherché par la police, s'introduit dans la propriété des Street et s'y cache. Il présente de nombreuses identités mais son  nom véritable est : Fils.

Vous aurez compris à cette double présentation que le roman de Toni Morrisson est riche et complexe, il n'y a pas un seul fil directeur, un seul angle d'approche mais plusieurs! Il y a en fait trois couples principaux (sans compter un couple de serviteurs, Thérèse et Gédéon, qui vivent dans l'île et en sont les représentants) qui ont chacun leur histoire et que Toni Morrisson prend à un moment de crise qui va être révélatrice.
Pour les vieux couples, Margaret et Valérian et Ondine et Sydney, la situation est ancienne, les non-dits entre mari et femme mais aussi entre maîtres et serviteurs se sont accumulés. L'écrivain sait jouer avec art de cette situation explosive, suscitant notre malaise devant ces griefs non formulés, ces soupçons, ces rancunes étouffées. Elle éveille notre curiosité sur les personnages : qui a tort, qui a raison? Que comprendre d'eux?
Pour le jeune couple, Jadine et Fils, c'est le début d'une histoire d'amour entre Jadine et lui, entre celle qui a coupé ses racines et celui qui y est resté attaché. Quand on se nomme Fils ce n'est pas pour rien, on reste le fils de quelqu'un ou de quelque chose.
La tension portée à son paroxysme éclatera lors du repas de Noël où en invitant ses serviteurs à sa table, Valerian va abolir les barrières et les faire céder dans une scène d'une violence verbale extraordinaire. Un moment très fort du roman!
Le livre explore aussi le thème du racisme sous toutes ces formes. Valerian emploie un homme peine dont il ne se donne pas la peine d'apprendre le nom. De toutes façons les domestiques portent tous un nom générique, Mary pour les femmes ou Journalier pour les hommes comme pour mieux nier leur personnalité. Si une domestique est renvoyée, personne ne s'aperçoit que celle qui la "remplace" est la même personne!
Morrison dénonce toutes les préjugés de race, les stéréotypes. Quand Margaret trouve Fils caché dans sa penderie, elle croit qu'il veut la violer parce qu'un noir ne peut avoir qu'une idée en tête face à une blanche! Or Fils, affamé, n'a qu'une envie, trouver à manger! Non seulement il n'a rien d'un violeur mais en plus, il préfère la noire et séduisante Jadine à la blanche et mûre Margaret! Inconcevable pour Margaret! Ce qui amuse Jadine qui remarque ironiquement que toutes les deux sont en concurrence pour un viol éventuel! Mais les noirs aussi pratiquent le racisme social. Sydney partage les préjugés de Margaret sur les noirs voleurs et violeurs, et il  pense que les noirs de Philadephie  comme lui sont supérieurs aux noirs autochtones. Ceux-ci, d'ailleurs, leur rendent bien leur mépris!

Le titre Tar Baby résume bien ce thème majeur puisque c'est le nom que les blancs donnent aux  aux petites filles noires (Tar : goudron). Tar Baby,  bien sûr, c'est Jadine qui en faisant des études et en étant mannequin monte en grade dans la société. D'où d'un impossible amour avec Fils qui refuse de jouer le jeu social et de renoncer à ses origines. Notons, cependant, que pour réussir pleinement en tant qu -e Modèle, Jadine doit repartir en France où les préjugés racistes sont moins virulents.